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EXTRAITS DU LIVRE

Mathilde Béchet • juil. 19, 2023

GLUTEN - Julien VENESSON


Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large.

Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. 
Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (15,70 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier. ;-)

Bonne lecture et bonne (re)découverte !

 Ce que j'en ai pensé :
Encore un livre qui vient appuyer l'idée que nous mangeons bel et bien n'importe quoi ! Supernutrition du cerveau, La bible de la naturopathie le disent aussi : les céréales d'aujourd'hui ne sont plus adaptées à notre système ! Trop de modifications génétiques et de croisements, par souci de rentabilité... Hélas aujourd'hui, le gluten peut fragiliser grandement notre système digestif et déclencher des réactions insoupçonnées, jusqu'à la maladie auto-immune.
Si vous (ou vos proches) mangez régulièrement des céréales (pain, pâtes, gâteaux) et que vous souffrez (ou même pas !) de douleurs chroniques, de troubles digestifs, de fatigue, de maux de tête, d'irritabilité/anxiété... Découvrez enfin ce qu'est le gluten et pourquoi s'en méfier.


Quatrième de couverture

Pouvoirs publics, nutritionnistes et industriels de l'agro-alimentaire vous encouragent à manger toujours plus de céréales, « pour votre santé ». L'enquête de Julien Venesson montre au contraire qu'en éliminant le blé de votre alimentation, vous pourriez être en meilleure santé.

Pour réduire la faim dans le monde et augmenter les rendements, les agronomes ont profondément modifié les gênes du blé. Ils ont donné naissance à des variétés monstrueuse, des Frankenblés. Conséquence : ces blés modernes renferment un gluten qui pose beaucoup plus de problèmes à l'organisme que le gluten des variétés ancestrales.

Aujourd'hui, jusqu'à une personne sur 3 aurait sans le savoir une sensibilité à cette protéine. Jamais un médecin n'imaginera que le blé est responsable d'une fatigue chronique, de troubles de la digestion et de l'humeur, de maux de tête, d'arthrose, de vertiges, de neuropathies, ou de douleurs musculaires ! Et pourtant…

Plus grave encore, chez les personnes prédisposées génétiquement, le gluten fait office de détonateur de maladies auto-immunes : maladie cœliaque, maladie de Crohn, sclérose en plaques, diabète de type 1, polyarthrite rhumatoïde…

Cet ouvrage vous livre une synthèse des recherches scientifiques menées sur le gluten et des entretiens exclusifs avec les spécialistes du domaine. Il vous donne surtout les clés pour conserver ou retrouver la santé.

Si la médecine échoue à vous soigner, il est peut-être temps de s'interroger sur ce que vous mangez…

Consultant en nutrition, journaliste scientifique, Julien Venesson écrit pour plusieurs sites spécialisés. Il dispense également des formations à destination des professionnels.

 Détails :
2013
Édition : Thierry Souccar
221 pages

ACHETER LE LIVRE

Introduction


"Ce livre se veut dans la ligne droite de mon travail habituel : scientifique, rigoureux et au service de la santé. Il s'appuie sur un grand nombre de références scientifiques et médicales, des travaux menés par des chercheurs à travers le monde entier et publiés dans des périodiques médicaux reconnus. En enquêtant, je suis allé de surprise en surprise, à un point qui dépasse l'entendement"
"Ma mère souffrait du « colon irritable » ou « syndrome de l'intestin irritable » (...) La médecine était formelle : le stress (...) Ma mère se plonge dans la lecture d'un livre polémique : L'Alimentation ou la troisième médecine, écrit par le docteur Jean Seignalet"
"Ma mère, pharmacienne est très ouverte d'esprit, décida néanmoins de suivre les principes de ce régime, « pour essayer ». Au bout de quelques semaines, son état s'était grandement amélioré (...) Depuis 20 ans, ma mère souffrait d'une double arthrose de la hanche et d'une arthrose du dos avec sciatique (..) Pourtant, après quelques années de cette nouvelle alimentation et un contrôle radiologique de routine, tout le monde était formel : les deux hanches étaient comme neuves, l'arthrose avait disparu"
"Au milieu des symboles, des institutions et des lobbys, cette vérité-là n'a pas sa place, elle est inacceptable"


Une histoire qui fait mal au ventre


"Comment expliquer qu'une céréale aussi courante et aussi anodine que le blé puisse être à l'origine de tant de troubles ? Nous mangeons du blé depuis des millénaires. Le blé n'est-il pas la base de notre alimentation ?"
"D'ailleurs, les autorités sanitaires ne nous encouragent-elles pas à consommer plus de céréales, au détriment des aliments trop gras, trop sucrés ?"
"Au motif qu'elles représentent une source alimentaire de « glucides complexes, très digestes et pauvres en graisse, qui procurent de l'énergie pendant longtemps », les céréales sont érigées en aliments santé par les autorités sanitaires partout en Europe et en Amérique du Nord"
"Au blé a donc été rapidement associé le symbole de la vie et du renouveau, incarné encore plus fortement par le pain, produit travaillé par la main de l'homme et qui rappelle le partage, l'abondance et la praticité. Dans la religion chrétienne, le pain est un symbole très fort, qui figure avec le vin, le corps et le sang du Christ (...) On retrouve également le symbole du pain dans le judaïsme lors des Pâques juives (Pessa'h)"


L'alimentation au paléolithique


"L'apparition de l'Homme proprement dit (au sens de l'évolution) démarre par notre séparation des grands singes, qui, selon les chercheurs, est intervenue il y a environ 8 à 9 millions d'années"
"Autrement dit, à l'échelle de l'évolution humaine, les changements qui sont intervenus au néolithique (-10.000 ans) sont extrêmement récents. De ce constat découle l'hypothèse formulée par de nombreux chercheurs : l'homme n'a pas eu le temps de s'adapter à l'alimentation moderne et c'est ce nouveau mode d'alimentation qui serait à l'origine de nos maladies modernes"
"Cette théorie est fortement soutenue par les données des anthropologues qui montrent que les chasseurs-cueilleurs des XIXe et XXe siècle ne connaissent pas nos maladies « de civilisation »"
"Même s'il semble difficile de tirer une conclusion définitive et tout aussi difficile d'adopter une telle alimentation, nous allons voir que quelques adaptations sont peut-être suffisantes"
"Sur la question des céréales, tous les chercheurs ne sont pas de cet avis et les études les plus récentes font planer le doute sur la date exacte à partir de laquelle l'homme a commencé d'en consommer régulièrement"
"Il est donc probable que la cuisson et la consommation sporadique de céréales remonte à plus de 40.000 ans dans certaines zones de peuplement. Cela peut paraître ancien, mais si l'on rapporte ces chiffres à l'échelle d'une année civile, alors nous mangeons des céréales depuis moins de deux jours"
"Deux différences sont fondamentales : l'absence de céréales et l'absence de produits laitiers au Paléolithique"

"En disposant d'une nourriture plus abondante et plus calorique, nous avons pu nous consacrer à d'autres activités comme les sciences ou l'art"
"Les anti-nutriments sont présents dans certains végétaux en quantité plus ou moins grande et sont une arme de défense des plantes contre les prédateurs. Ils agissent en bloquant l'absorption de certains nutriments (...) Toutefois, la cuisson est un moyen de réduire significativement l'activité de ces anti-nutriments"
"L'apparition de l'agriculture marque un tournant pour l'humanité, car ce nouveau mode de vie permettra à l'homme de se consacrer à d'autres activités que la chasse"


La naissance du blé


"Le blé est un terme générique qui regroupe les espèces du genre Triticum. On compte plus d'une dizaine d'espèces dans ce groupe, dont certaines n'ont vu le jour qu'en laboratoire (...) Il existe des différences colossales entre les différentes variétés"
"Le blé ancestral porte le nom d'engrain sauvage, et deviendra rapidement l'engrain ou petit épeautre (...) C'est le premier blé cultivé (...) Les caractéristiques de l'engrain sauvage sont un faible rendement, une faible teneur en gluten, ce qui ne permet pas de fabriquer du pain"
"Le gluten présente des épitopes : il s'agit de parties de la molécule qui ont un pouvoir antigénique, c'est-à-dire qu'elles peuvent être détectées par notre système immunitaire et déclencher une réaction de défense (...) Le gluten de l'engrain contient moins d'épitopes antigéniques"
"Plus tard, un croisement naturel aura lieu entre l'engrain domestiqué et une plante herbacée (...) Ce blé, en s'éloignant de l'engrain sauvage, est devenu toxique pour les malades cœliaques. Il renferme davantage de gluten"
"Des sélections opérées par la main de l'homme ont ensuite donné naissance à plusieurs variétés comme le blé dur qu'on cultive aujourd'hui pour faire les pâtes"
"La troisième catégorie des blés (...) sont issus d'une hybridation avec une autre plante herbacée qui aurait eu lieu dans des champs de blé dur cultivé"
"Bien qu'elles comportent le même nombre de chromosomes, les variétés de blé actuelles sont régulièrement croisées et modifiées dans l'opacité la plus totale"
"Ces blés ont tous été créés par la main de l'homme, notamment dans les années 1960. Ce sont des mutants. Leurs modifications ont été telles qu'ils ont un rendement plus faible que leurs homologues naturels en l'absence d'utilisation de produits fertilisants"
"Au XXe siècle, l'agriculture moderne a fait un grand pas en avant (...) Il s'agit d'enrayer une famine qui menace une partie du monde (...) Le travail considérable de Norman Borlaug est à l'origine d'une période aujourd'hui appelée la Révolution Verte, période pendant laquelle plus de 50 sous-variétés de blé ont été créés. Ses efforts lui valurent le prix Nobel de la paix en 1970 pour avoir contribué à sauver des millions de vies humaines."
"Malheureusement, la mise au point de ce nouveau blé a fait oublier qu'il pouvait être utile de tester l'innocuité de cette nouvelle céréale avant de la cultiver à l'échelle mondiale (...) Après tout, les techniques d'hybridation ont bien été utilisées pendant des siècles sans effet secondaire. On a donc supposé que changer quelques enzymes et quelques protéines ne posait pas de problème."
"Ajouter un gène n'est donc pas aussi anodin que bricoler dans son garage. Les différences induites semblent avoir un impact important sur la santé humaine"
"Aujourd'hui, en 2013, un consortium mondial tente de décrypter le génome des blés modernes (...) pour pousser toujours plus les rendements"
"Les hybridations chez les végétaux modifient l'expression de certains gènes : par exemple, certains caractères récessifs peuvent s'exprimer alors qu'il ne l'étaient pas chez les deux parents (...) L'insertion d'un nouveau gène peut avoir un impact sur l'expression des gènes existants et de nouvelles protéines inattendues peuvent s'exprimer"
"Comme la transgénèse, l'hybridation peut avoir des effets sur la digestibilité ou sur les épitopes présents ou démasqués (...) La modification des épitopes peut augmenter les allergies et stimuler le système immunitaire, en particulier au niveau de l'intestin"
"Il n'y a aucun test pour les hybrides. Tout changement effectué sur un aliment peut avoir un impact sur la santé, même une simple cuisson"


Le rôle clé de l'intestin pour notre santé

"L'estomac va mélanger les particules alimentaires aux sucs digestifs (...) L'acide chlorhydrique est très corrosif (...) La gastrine : cette hormone contrôle la production d'acide gastrique (un gros repas nécessitera plus d'acide qu'un petit repas) (...) La pepsinogène : les protéines du blé sont si particulières que l'une d'elle, la gliadine, va résister à cette enzyme et va poursuivre son chemin le long du tube digestif"
"À la sortie de l'estomac (...) Le pancréas produit aussi des enzymes (...) Là encore, les enzymes pancréatiques ne permettront pas la découpe de la gliadine en petits morceaux, comme c'est le cas pour les autres protéines alimentaires, en raison d'une structure particulière, partiellement résistante à nos enzymes. Elle poursuit donc son chemin"
"C'est dans l'intestin grêle que va avoir lieu la majeure partie de l'absorption des nutriments (...) Mais la gliadine, elle, n'a pas été découpée correctement. Elle arrive quasiment intacte dans l'intestin grêle. Chez certaines personnes, du fait d'une prédisposition génétique, ou de certaines conditions environnementales, la gliadine sera absorbée, telle quelle. Le passage de cette protéine « non digérée », à travers la paroi de l'intestin grêle est anormal. Dans certains cas, les conséquences sur la santé seront mineures. Dans d'autres, elles seront dramatiques"

"L'intestin abrite donc une flore bactérienne extrêmement riche et variée (...) Si bien que 50 % de nos selles sont finalement constitués de bactéries"
"La flore intestinale normale est constituée de colonies en équilibre, et seul cet équilibre assure des fonctions optimales de l'intestin. Parfois, cet équilibre est rompu, c'est le cas lorsque l'on prend des antibiotiques. Ces médicaments étant peu spécifiques, ils détruisent les bactéries pathogènes mais également celles qui habitent notre intestin, ce qui explique la plupart des troubles digestifs observés lors de ces traitements (nausées, diarrhées, ballonnements)"
"Les paramètres qui influent principalement la composition de la flore, à l'âge adulte, sont les suivants :
- l'acidité de l'estomac : si la production d'acide est perturbée, il est possible que des bactéries prolifèrent anormalement.
- le transit intestinal : par un simple effet mécanique, la vitesse du transit régule la présence des bactéries. S'il est très ralenti, les bactéries pathogènes peuvent progresser dans l'intestin grêle jusqu'à engendrer des diarrhées, malabsorptions et une perte de poids.
- l'alimentation (...) Chaque bactérie à son menu préféré (...) Une alimentation riche en blé ou en végétaux, favorisera donc la présence d'un type de bactéries plutôt qu'un autre"

"À l'heure actuelle, les études les plus récentes mettent toutes en évidence l'implication d'une bactérie dans l'apparition des arthropathies comme la spondylarthrite ankylosante (SPA) ou la polyarthrite rhumatoïde (PR). Mais il s'agit de maladies auto-immunes, c'est-à-dire des maladies dans lesquelles le système immunitaire de l'organisme se retourne contre ses propres tissus. Pourquoi et comment une bactérie serait-elle responsable d'un tel événement ?"

"L'intestin grêle est une barrière de haute précision (...) Malheureusement, ce contrôle de la perméabilité n'est pas parfait, et il arrive que des macro-molécules comme la gliadine du blé franchissent les jonctions serrées pour se retrouver dans le sang ou la lymphe. En immunologie, lorsqu'une macromolécule est détectée comme étant une molécule étrangère par notre système immunitaire, on parle d'antigène"
"Il arrive que la structure de certains antigènes ressemble à d'autres structures retrouvées sur d'autres antigènes. Dans ce cas, le système immunitaire peut confondre"
"Mais que se passe-t-il si un antigène reconnu par notre système immunitaire ressemble à des protéines présentes naturellement dans notre organisme ? (...) Alors, notre système immunitaire se retourne contre nos propres tissus et les attaque. C'est ainsi qu'apparaissent les maladies auto-immunes"
"Bien entendu, toutes ces maladies restent multifactorielles et les gènes jouent un rôle important"

"La perméabilité de l'intestin dépend de nombreux facteurs. Elle est notamment régulée par une protéine, la zonuline (...) fabriquée par la muqueuse intestinale (...) La zonuline nous protège ainsi d'une colonisation bactérienne"
"Peu d'études ont été menées, mais elles ont abouti à la conclusion que l'aliment qui provoquait la plus forte production de zonuline est le blé moderne"
"Bien que cela ne soit pas le thème central de cet ouvrage, et que les recherches soit encore en cours, il est néanmoins important de connaître les facteurs aisément modifiables qui perturbent la production de zonuline ou augmentent directement notre perméabilité intestinale. On peut citer notamment la caséine (80 % des protéines du lait et des produits laitiers sont de la caséine), les pommes de terre, les piments, la tomate, les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, ibuprofène, par exemple), la chimiothérapie anticancéreuse, la radiothérapie, le déficit en zinc et le déficit en vitamine D"

"Lorsque l'on sélectionne les personnes génétiquement prédisposées, on constate que seulement 10 % d'entre elles environ développeront ces maladies, ce qui suggère le rôle colossal de l'environnement"
"«J'ai une prédisposition, mes parents avaient déjà cette maladie ». Un tel déterminisme est aujourd'hui fortement remis en cause et a donné naissance à une nouvelle discipline qu'on appelle l'épigénétique (...) Par exemple, dans le cas de l'obésité, il a été démontré que c'est l'alimentation qui active les gènes du surpoids et que le déterminisme génétique est quasi nul"


La maladie cœliaque : quand on ne tolère pas le gluten

"La maladie cœliaque, également appelée intolérance au gluten, est une maladie grave dans laquelle le système immunitaire s'en prend à l'intestin grêle de personnes prédisposées génétiquement (...) La maladie est provoquée par l'ingestion de certaines protéines qu'on retrouve dans de nombreuses céréales"
"Ce que l'on appelle communément le gluten est en fait un mélange de prolamines et de gluténines, deux familles de protéines (...) Au total, il y a plus de 50 résidus protéiques du gluten qui sont identifiés comme toxiques pour les malades cœliaques"
"La raison pour laquelle le système immunitaire passe d'une simple attaque envers la gliadine à une attaque envers la transglutaminase et l'intestin lui-même n'est pas encore comprise, mais de nombreuses hypothèses sont soulevées"
"À l'arrêt de la consommation de gluten, les anticorps disparaissent progressivement. Au terme de plusieurs mois, l'intestin cicatrise et le malade est en rémission. La présence de la moindre molécule de gluten dans l'organisme redéclenche l'attaque dirigée contre la muqueuse intestinale et donc la maladie"
"Beaucoup des personnes qui possèdent cette sensibilité génétique ne développent pas forcément la maladie (...) Il existe par ailleurs plus de 57 gènes associés à la maladie cœliaque (...) Même l'étude de familles largement touchées par la maladie a échoué à mettre en évidence un facteur génétique déterminant. Ces résultats démontrent une fois de plus, l'importance de l'environnement et de l'épigénétique"

"Jusqu'en 1970, la prévalence de la maladie cœliaque était de 0,03 % en moyenne. Aujourd'hui, selon les études, la maladie est au bas mot deux à cinq fois plus fréquente"
"Pour les chercheurs de la clinique Mayo, un établissement de soins américain parmi les plus réputés au monde, ce sont les mutations que l'homme a fait subir aux blés qui sont seules capables d'expliquer la fréquence croissante de cette maladie depuis la Révolution verte"

"La maladie cœliaque peut se manifester de plusieurs manières :
- La maladie cœliaque symptomatique (...) Les symptômes sont fréquemment des troubles intestinaux ou des carences nutritionnelles (...) La maladie se traduit également souvent par des symptômes généraux, ou le déclenchement d'autres maladies auto-immunes en raison d'un intestin poreux"
- La maladie cœliaque asymptomatique (...) L'intestin est attaqué, mais il y a peu ou pas de symptômes digestifs. Le risque est de voir la maladie évoluer vers d'autres maladies auto-immunes (...) Il s'agit du diabète de type 1, de la thyroïdite de Hashimoto, du psoriasis et de la dermatite herpétiforme"
- La maladie cœliaque, dormante ou latente : on retrouve bien des anticorps, mais aucune lésion au niveau de l'intestin et aucun symptôme digestif"

"Sachant que seules 35 % des personnes souffrant de maladie cœliaque ont des diarrhées chroniques, quelles sont les autres symptômes qui peuvent mettre sur la piste d'une maladie cœliaque ? Les symptômes généraux sont extrêmement larges"
"Il n'existe actuellement aucun marqueur fiable à 100 % qui permette d'affirmer avec certitude si oui ou non vous avez la maladie cœliaque : les tests sont fiables à 90 %"


La sensibilité au gluten

"La maladie cœliaque n'est qu'une forme d'intolérance au gluten. Il existe une autre forme, plus perfide encore que la maladie cœliaque, car on ne retrouve chez les malades, ni lésion intestinale, ni anticorps, ce qui lui permet de passer totalement inaperçue aux yeux du médecin"
"La sensibilité au gluten se caractérise par la présence de symptômes liés à l'ingestion de gluten (...) Diarrhées chroniques, ballonnements, indigestion, acidité gastrique/reflux gastro-œsophagien, fatigue chronique, syndrome du « côlon irritable », irritabilité, dépression/anxiété/attaque de panique, douleurs articulaires, fragilité osseuse, maux de tête, migraines, aphtes chroniques, pour ne citer que les principaux"
"La sensibilité au gluten est une maladie réelle, mais dont le mécanisme biologique n'est pas compris"
"La sensibilité au gluten toucherait au moins 10 % des Français"
"La gliadine du blé n'est pas correctement digérée, même chez les personnes en bonne santé, et augmente notre production de zonuline, ce qui rend l'intestin plus perméable"

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Côlon irritable, le nouveau bouc émissaire

Docteur, j'ai mal au ventre depuis quelques temps. Je suis constipé, et chaque fois que je mange, mon intestin gonfle comme une baudruche. » Voilà en substance ce que 10 à 15 % des Français ont pu dire à leur médecin traitant (...) Prise de sang, coloscopie, analyse des selles. Résultat : rien (...) C'est le colon irritable, une hypersensibilité intestinale, qui serait provoquée par le stress"
"En réalité, le « colon irritable » est avant tout un diagnostic d'exclusion : on ne sait pas ce qui cloche, mais il semble n'y avoir rien de grave. Alors on met un mot sur les symptômes, on ajoute un bouc émissaire (le stress) et on vous explique ensuite qu'il n'y a pas de traitement"
"Dans le cas du côlon irritable, ni la psychothérapie, ni les thérapies cognitives, ni les médicaments antidépresseurs ou anxiolytiques ne sont capables de guérir la maladie"
"Mais toutes les maladies peuvent être déclenchées ou aggravées par le stress ! (...) Tout cela ne fait pas pour autant du stress la cause des maladies, mais simplement un facteur environnemental à prendre en compte"
"Il existe aujourd'hui des preuves sérieuses qu'un intestin en mauvais état augmente la vulnérabilité au stress, et que le stress en retour fragilise l'intestin et augmente sa perméabilité"

"Le corps médical oublie fréquemment d'expliquer aux gens comment la flore intestinale se développe et s'entretient : les bactéries se nourrissent de nos résidus alimentaires qu'elles fermentent. Des alimentations différentes ne vont pas favoriser la croissance des mêmes bactéries"
"Dans une autre étude menée en Allemagne, avec des personnes diagnostiquées « colon irritable » (...) 37 % des malades étaient en réalité atteints de maladie cœliaque"
"D'autres équipes ont également conclu à l'existence fréquente d'une sensibilité au gluten dans le syndrome du côlon irritable. Et cette sensibilité au gluten s'accompagne souvent d'une hypersensibilité aux protéines laitières"


Maladie de Crohn et rectocolite, quand l'intestin déraille

"Alors que la maladie de Crohn peut toucher la totalité du système digestif (de la bouche au rectum), la RCH, elle, est localisée au rectum et parfois au côlon"
"Ces deux maladies touchent particulièrement les malades cœliaques (elles sont 68 fois plus fréquentes dans cette population)"
"Leur incidence a considérablement augmenté au cours des 50 dernières années (...) Coïncidant avec l'apparition des nouveaux blés mutés"
"Une équipe de chercheurs a tenté d'identifier les gènes impliqués dans la maladie de Crohn. Ils ont découvert qu'au moins 4 emplacements chromosomiques associés à la maladie cœliaque étaient également associés à la maladie de Crohn"

"Dans cette étude, les malades qui ont supprimé de leur alimentation les céréales, les produits laitiers et les levures ont connu une rémission qui a duré deux fois plus longtemps que celle obtenue par un traitement à base de corticostéroïdes - des anti-inflammatoires puissants aux effets secondaires non négligeables (prise de poids, hypertension, troubles psychologiques, risque augmenté de diabète et d'ostéoporose, etc.)"


Comment le blé détruit nos articulations

"La spondylarthrite ankylosante (SPA) est une maladie chronique incurable qui se manifeste par des douleurs articulaires (...) avec une ankylose progressive. (...) 90 à 95 % des malades sont porteurs du groupe HLA-B27 (...) Mais là encore, il n'y a pas de fatalité génétique, puisque parmi les porteurs du groupe HLA-B27, seuls 5 % développeront la SPA"
"Plus de 50 % des personnes victimes de SPA présentent des lésions microscopiques au niveau intestinal, comparables à celles retrouvées dans la maladie de Crohn"
"Bon nombre de malades possèdent des anticorps dirigés contre la gliadine"
"Chez les personnes qui possèdent le groupe HLA-B27, une réaction croisée va avoir lieu avec des protéines de structure du cartilage, déclenchant ainsi de manière irréversible la SPA"
"De nombreux malades rapportent une rémission totale avec la mise en place d'un régime sans gluten ni laitage, similaire à celui conseillé pour la maladie de Crohn"

"La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le rhumatisme inflammatoire le plus répandu. Elle est caractérisée par une inflammation de plusieurs articulations qui enflent"
"Le déterminisme génétique dans cette maladie serait au maximum de 37 %, ce qui laisse une responsabilité importante aux facteurs environnementaux"
"Même lorsque la biopsie intestinale ne montre pas de maladie cœliaque symptomatique, il semble que beaucoup de personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde aient des anticorps dirigés contre la gliadine du blé"
"Dès les années 1990, des chercheurs norvégiens ont testé l'impact d'une alimentation sans gluten dans la polyarthrite rhumatoïde (...) Dès la quatrième semaine, l'alimentation sans gluten a permis une diminution des douleurs, des raideurs et des marqueurs inflammatoires"
"En 2008, des chercheurs suédois ont répété l'expérience (...) Dès trois mois, l'activité de la maladie a diminué significativement dans le groupe sans gluten"

"On estime que l'arthrose touche au moins 8 % des adultes"
"Aucun gène ne peut provoquer la maladie à lui seul (...) S'il s'agissait bien d'une maladie « d'usure » des articulations, elle toucherait plus souvent les sportifs ; pourtant, une activité modérée semble protectrice"
"Avec l'âge, notre organisme accumule des substances en provenance de l'alimentation qu'on appelle les « produits avancés de la glycation » (AGE) qui bloquent le fonctionnement normal de notre organisme. Toutes les études les plus récentes ont réussi à démontrer un lien fort entre les AGE et le développement de l'arthrose"


Comment le blé nous fait vieillir

"L'indice de l'espérance de vie en bonne santé ou espérance de vie sans incapacité (EVSI) traduit le nombre d'années moyen pendant lequel on vit sans dépendance. Et depuis 2006, cet indice ne cesse de chuter en France. En 2010, l'EVSI des femmes françaises était de 63,5 ans, soit 21,8 ans de vie avec incapacité, en moyenne"
"En Europe, c'est la Suède qui occupe le haut du tableau avec une espérance de vie de 83,6 ans pour les femmes avec une EVSI de 71 ans !"

"La glycation, c'est la rencontre entre un sucre et une protéine, qui aboutit à une protéine modifiée. Nos enzymes sont des protéines, nos anticorps sont des protéines, nos hormones aussi. Tous agissent dans le corps, comme des clés activent une serrure. La glycation, en modifiant la forme des protéines, perturbe tous les systèmes clé-serrure, et altère les fonctions normales de l'organisme"
"Une fois qu'un AGE a été formé, aucun retour en arrière n'est possible, il devra être éliminé dans les urines sous peine de s'accumuler dans notre organisme (...) Mais l'accumulation des AGE est inévitable"
"Les AGE qu'on retrouve dans l'organisme ont deux origines :
- soit ils sont apportées par l'alimentation (par exemple un produit grillé)
- soit ils sont formés dans notre organisme, généralement lorsque notre taux de sucre sanguin s'élève"
"Un aliment avec un index glycémique (IG) haut provoque une brusque montée du taux de sucre dans le sang, une montée suffisante pour stimuler la glycation"
"Au niveau articulaire, la glycation va toucher le collagène, dit « de type 2 » qui compose plus de 50 % du cartilage"
"Plus les AGE s'accumulent, plus le cartilage devient anormalement raide et fragile, ouvrant la porte à l'arthrose"

"Le concept d'index glycémique vise à remplacer la notion de « glucides complexes » et « glucides simples »"
"Une valeur élevée indique que l'aliment a une capacité importante à élever la glycémie (...) Plus un repas possède un IG élevé, plus la production d'insuline est importante pour faire baisser la glycémie. Conséquence : cette dernière chute rapidement et une hypoglycémie plus ou moins marquée peut apparaître. Ce phénomène d'hypoglycémie réactionnelle se produit typiquement avec le petit déjeuner traditionnel français (pain blanc, confiture, céréales raffinées, etc.) et se manifeste par le « coup de barre de 11 heures » ou une fringale dans la matinée"

"Pour maintenir une glycation faible, il convient donc de maintenir une glycémie stable, c'est-à-dire de choisir des aliments à IG bas. Mais avec un IG de 95 pour le pain blanc classique et de 65 pour les pâtes al dente, on ne peut pas dire que les produits à base de blé représentent un choix judicieux"
"Les études suggérant que les régimes riches en céréales complètes sont « bons pour la santé », n'ont pas comparé un tel régime à un régime sans céréale, mais à un régime à base de céréales raffinées ! (...) En revanche, lorsque l'on compare du blé moderne à des aliments plus naturels, comme les lentilles, les pois chiches ou les haricots rouges, les choses sont bien différentes : plus on remplace le blé (complet ou non) par des légumineuses, plus la glycation diminue, parce que ces dernières ont réellement un IG bas"
"D'une manière générale, le mieux reste de se passer de blé (...) Autre atout des légumineuses : elles sont toutes très riches en vitamines et minéraux"


Le blé qui rend fou

"Dans les années 1960, Curtis Dohan, psychiatre (...) supprime les céréales et les produits laitiers de l'alimentation de patients schizophréniques hospitalisés. Résultat : les malades voyaient leur état s'améliorer beaucoup plus rapidement (...) Ces résultats ont été confortés par une autre équipe en 1986"
"En 2008 (...) une équipe de chercheurs a passé en revue la littérature médicale consacrée au gluten. Et elle en a conclu que le gluten semblait bien jouer un rôle important dans la schizophrénie, une idée soutenue par de nombreux chercheurs aujourd'hui"
"En 2011, le docteur Fasano et son équipe ont constaté qu'on retrouve des anticorps dirigés contre la gliadine 7 fois plus souvent chez les schizophrènes que chez les personnes en bonne santé"

"La digestion du blé produit des peptides (des fragments de protéines) qui ont une activité sur les récepteurs aux opiacés (...) C'est en se fixant sur ces récepteurs que la morphine exerce ses effets antidouleurs, et aussi ses effets secondaires (constipation, euphorie, agressivité)"
"Notre organisme produit lui-même une sorte de morphine qu'on appelle les endorphines (...) Pour différencier les peptides dérivés du blé de nos propres endorphines, les chercheurs leur ont donné le nom d'exorphines"
"Le blé aurait donc un impact direct sur le cerveau"

"Les exorphines du blé agissent sur notre cerveau au niveau de la sensation de plaisir et de récompense à la manière d'une drogue. Mais d'après les chercheurs, ces exorphines ne devraient pas être capables de franchir un intestin en bonne santé pour atteindre notre cerveau"
"Les exorphines du blé ne sont donc probablement pas actives chez ceux qui ont réussi à conserver une barrière intestinale de qualité, en revanche, si vous avez la sensation de ne pas pouvoir vivre sans pâtes, si le pain vous manque à chaque repas, si vous souffrez de fringales chroniques qui vous poussent toujours vers des biscuits ou des viennoiseries, vous êtes probablement un drogué du blé (...) Une seule solution : la désintoxication ! Il vous faudra lutter pendant quelques jours contre vos envies, pour retrouver un appétit normal, une meilleure humeur, moins de stress, un mieux-être général et sans doute à terme, un ventre plus plat !"

"L'ataxie, c'est un peu comme si vous étiez sous l'emprise de l'alcool : désorienté, avec des difficultés à marcher ou saisir des objets. Progressivement, vous perdez vos mots ou vos capacités visuelles (...) C'est votre cerveau qui est touché (...) Une fois le diagnostic posé par le neurologue, en général vers 40 ans, la suite est simple : rien à faire !"
"Des chercheurs neurologues londoniens ont eu l'idée de voir s'il existait un lien entre l'ataxie et l'intolérance au gluten (...) Résultat : plus de 40 % des malades présentent des anticorps dirigés contre la gliadine du blé"
"Lorsque la gliadine du blé passe dans le sang, le système immunitaire s'affole et une réaction croisée a lieu (...) L'organisme produit alors des anticorps dirigés contre nos propres cellules de Purkinje. On retrouve alors à l'imagerie médicale (IRM) une atrophie du cervelet"
"Un régime sans gluten strict permet de stopper l'évolution de la maladie, un exploit ! (...) La rémission complète n'est pas obtenue compte-tenu de la lenteur du cervelet à se régénérer"

"La neuropathie est une complication fréquente du diabète, et qui se traduit par une atteinte des nerfs périphériques avec apparition de troubles de la sensibilité, douleur, impuissance, fourmillements, etc (...) Les cellules nerveuses périphériques peuvent récupérer au moins partiellement avec l'adoption d'un régime sans gluten"
"Il semblerait que le mécanisme soit toujours celui d'une réaction croisée avec production d'anticorps dirigés contre les gangliosides, des cellules de notre système nerveux"

"Les malades cœliaques ont généralement un risque d'épilepsie plus élevé de 43 % que la normale"
"On ne retrouve souvent aucun symptôme digestif, mais des anticorps anti-endomysium et/ou dirigés contre la gliadine"

"L'intolérance au gluten est 10 fois plus fréquente chez les migraineux que dans la population générale !"
"On ne retrouve pas nécessairement d'anticorps typique de la maladie"

"La deuxième manifestation psychique la plus courante d'une intolérance au gluten est la dépression"

"Les recherches montrent une perméabilité intestinale augmentée chez les enfants autistes"
"Les recherches ne sont pas encore concluantes, mais les résultats sont très encourageants avec une amélioration de nombreux symptômes"


Le blé, nouveau cauchemar des dermatologues

"Le traitement phare de l'acné reste l'isotrétinoïne, un dérivé de la vitamine A, plus connu sous le nom de Roaccutane, efficace dans 80 % des cas"
"Prendre ce médicament, c'est un peu comme s'intoxiquer avec de fortes doses de vitamines A, d'où les nombreux effets secondaires qui sont exactement ceux de l'excès de vitamines A : peau très sèche, démangeaisons, desquamation, chute de cheveux, troubles de la vue, destruction du foie, douleur articulaires et surtout augmentation du risque de dépression et de suicide"
"L'alimentation moderne semble posséder les deux ingrédients magiques pour booster nos hormones responsables de ce merveilleux décor cutané : les produits laitiers et le blé, avec son index glycémique stratosphérique. Plus vous consommez de produits laitiers et d'aliments à index glycémique élevé, plus votre acné s'aggrave"

"Toutes les personnes touchées par la dermatite herpétiforme présentent des anticorps anti-endomysium typiques de la maladie cœliaque. Les symptômes ne sont probablement que le reflet d'une réaction croisée entre la transglutaminase intestinale et celle présente au niveau de la peau, la transglutaminase 3"

"Les traitements médicamenteux classique ne permettent pas généralement de guérir le psoriasis et les poussées sont fréquemment déclenchées à la suite d'un évènement stressant (...) Fort heureusement, la médecine avance"
"Ce n'est donc plus le stress, mais la possibilité d'une réaction immunitaire face à un corps étranger qui s'impose (...) Plusieurs études ont mis en évidence des cas fréquents de psoriasis associés à une maladie cœliaque silencieuse, où associés simplement à la présence d'anticorps dirigés contre la gliadine du blé"
"L'amélioration du psoriasis avec la mise en place d'un régime sans gluten a été mise en évidence dans de nombreuses études"
"Il est probable que le gluten joue un rôle au niveau intestinal, en augmentant la perméabilité du grêle, et en permettant ainsi à d'autres molécules de passer dans la circulation où elles provoquent une réaction immunitaire à l'origine du psoriasis"

"La flore bactérienne intestinale semble jouer un rôle capital dans l'eczéma, car certains probiotiques semblent capables de diminuer très fortement les symptômes"
"Il semble que presque 100 % des personnes atopiques soient allergiques au blé, au seigle, à l'orge et à l'avoine"
"Dans le cas de l'allergie, on ne retrouve pas les complications associées à l'intolérance au gluten asymptomatique"
"La suppression du blé et des céréales contenant du gluten permettra de diminuer la perméabilité intestinale (...) La supplémentation en vitamine D et en vitamine A permettra de renforcer les jonctions épithéliales et de calmer le système immunitaire hyperactif (...) Ces mesures simples sont compatibles avec les traitements médicamenteux classiques et elles peuvent permettre d'en réduire les doses, même dans les cas sévères"


Une vie sans blé

"On ne peut plus manger de blé, car il contient du gluten toxique, on ne peut plus manger de laitages, car ils augmentent le risque de cancer, on ne peut plus manger de poissons, car ils sont contaminés par les métaux lourds, on peut plus manger de viande rouge, car elle augmente le risque de cancer, on peut plus acheter de boîtes de conserves, car elles sont polluées par le bisphénol A, on peut plus rien manger !"
"Certes, on ne peut pas tout maîtriser, ni écarter tous les risques"
"Si de simples changements dans votre mode de vie peuvent permettre de diminuer vos risques de maladies et d'améliorer votre qualité de vie, pourquoi ne pas faire un petit effort ?"
"Compte tenu de l'impact majeur du gluten sur la santé intestinale, une vie sans blé, et plus généralement sans gluten, ne peut que renforcer votre barrière intestinale et vous protéger de nombreuses maladies"
"Tout est possible à partir du moment où des macromolécules pénètrent anormalement dans l'organisme. Quel que soit votre problème de santé et même si vous n'en avez pas, je vous engage fortement à faire l'essai d'une alimentation sans gluten pendant au moins trois mois. Vous risquez d'être très surpris par le bénéfice obtenu, qui peut-être se manifestera « uniquement » par un mieux-être général, plus d'énergie, moins de stress ou une meilleure humeur"

"Dois-je effectuer une prise de sang pour rechercher les anticorps de la maladie cœliaque ? (...) Si les résultats sont négatifs, cela ne permet pas d'exclure une sensibilité au gluten à l'origine de problèmes articulaires, cutanés, psychologiques ou généraux"
"Des progrès médicaux doivent être réalisés pour parvenir à mieux diagnostiquer l'ensemble des maladies liées au gluten"

"L'alimentation sans gluten consiste traditionnellement à ne consommer ni blé, ni avoine, ni orge, ni épeautre, ni kamut, ni seigle (...) Les études les plus récentes montrent que les prolamines de l'avoine sont toxiques"
"Le quinoa n'est pas une céréale, mais contient des prolamines et, comme l'avoine, il semble qu'il puisse parfois stimuler une réponse immunitaire en cas d'intolérance au gluten"

"J'ai aussi interrogé le plus grand spécialiste de l'intolérance au gluten, le docteur Alessio Fasano, directeur du Centre de recherche sur la maladie cœliaque et du Centre de recherche en biologie et en immunité muqueuse à l'hôpital général pour enfants du Massachusetts"
"La sensibilité au gluten, un problème différent de l'intolérance au gluten (...) Environ 6 % des Américains, soit 18 millions de personnes, souffrent de sensibilité au gluten"
"Dans le cas d'une sensibilité au gluten, les mécanismes immunitaires sont différents, la consommation de petit épeautre est peut-être envisageable. Mais pour l'instant, nous manquons d'éléments pour déterminer le seuil de tolérance"
"Pensez-vous qu'il serait une bonne idée de suivre un régime alimentaire sans gluten si on est en bonne santé ? (...) Chez les personnes génétiquement prédisposées à la maladie cœliaque, la consommation de gluten facilite l'apparition d'autres maladies auto-immunes, mais pour la population générale, nous manquons d'informations"

"Ce que vous pensez être vos goûts et vos préférences alimentaires ne le sont pas réellement, il s'agit avant tout d'un conditionnement culturel et familial"
"Manger sans gluten, c'est sortir de ce conditionnement, c'est apprendre à redécouvrir la notion de plaisir avec d'autres aliments"
"Avez-vous déjà goûté à des spaghetti classiques (à base de farine blanche) sans assaisonnement, juste après la cuisson ? (...) Non seulement le blé n'a pas d'intérêt pour la santé, il a aussi peu d'intérêt gustatif"


Comment manger sans blé

"- Bien choisir ses viandes : privilégiez les viandes maigres (...) 0 à 2 portions de viande rouge par semaine suffisent la plupart du temps" 
"- Bien choisir ses poissons : sardines, maquereaux, anchois, harengs et plus modérément saumon"
"- Bien choisir ses œufs : le cholestérol des œufs n'a pas d'influence sur le taux de cholestérol sanguin et la consommation quotidienne d’œufs entiers n'augmente pas le risque de maladies cardio-vasculaires"
"- Bien choisir ses produits laitiers : la consommation de laitages est particulièrement récente dans l'histoire de l'alimentation (...) Il s'agit d'aliments « plaisir » qui ne sont pas indispensables"
"- Bien choisir ses légumes : ils sont indispensables et ont été consommés par l'Homme dès le premier jour. C'est la base de l'alimentation : ils sont riches en vitamines, minéraux et antioxydants (...) Une cuisson douce permet de mieux préserver les vitamines"
"- Bien choisir ses oléagineux : les noix et graines oléagineux sont intéressantes, car elles apportent (généralement) de bonnes graisses, des fibres, des quantités importantes d'oligo-éléments et de vitamine E"
"- Bien choisir ses légumineuses : les lentilles, haricots rouges, pois cassés, ou encore les pois chiches. Tous les aliments de cette famille possèdent des propriétés exceptionnelles par les richesses en fibres, minéraux, vitamines, antioxydants et leur index glycémique bas"
"- Bien choisir ses céréales : on évitera toutes les céréales qui contiennent des prolamines toxiques (...) On pourra alors consommer du riz, du sarrasin (pseudo-céréale), du millet, de l'amarante (pseudo-céréale), le sorgho (...) Il ne faut pas oublier qu'il existe d'autres sources de glucides que les céréales : patates douces, manioc, taro, igname, panais (...) En revanche, les pommes de terre sont à bannir, car elles augmentent la perméabilité intestinale"
"- Bien choisir ses matières grasses : des huiles aux propriétés intéressantes : huile d'olive, de colza, de macadamia, de lin ou de noisette"

"Ces produits spéciaux « sans gluten » ne sont pas recommandables, que vous soyez intolérant ou sensible au gluten, car ils contiennent généralement quantité de farine de maïs, farine de riz et autres glucides à index glycémique très élevé"

"Dans la sensibilité au gluten, il arrive que certaines personnes supportent un peu de gluten. Cette tolérance est individuelle, comme l'explique le Dr Fasano, mais il faut garder à l'esprit que même en l'absence de symptômes, le blé ne devient pas pour autant sain et que la problématique du blé ne se résume pas au gluten"

"Les tests d'intolérance alimentaire n'offrent aucune information fiable ou suffisante, on ne peut rien en conclure concrètement sur le plan clinique. Par contre, si le test met en évidence une activation d'IgG face à de nombreux aliments (plus de 20 environ) alors il est fort probable que vous ayez une perméabilité intestinale altérée"
"Tout cela n'est soumis à aucune régulation : lorsqu'on teste la tolérance au couscous, de quel type de couscous s'agit-il ? Quelle variété exacte de blé a été utilisée ? Le couscous a-t-il été cuit ?"
"Pour des chercheurs de Cambridge en Angleterre, ces tests ne sont pas fiables et ils regrettent que des entreprises en tirent un bénéfice financier en mettant en avant auprès du public des études cliniques parcellaires et parfois biaisées"

"D'autres facteurs alimentaires sont à prendre en compte pour maintenir un intestin en bonne santé"
"Dans le cas d'une maladie auto-immune ou d'une maladie inflammatoire de l'intestin, la caséine, une protéine laitière, peut être problématique au même titre que le gluten"
"Depuis 10 ans, la recherche s'accélère sur la vitamine D. On sait maintenant que son rôle va bien au-delà de la simple santé osseuse (...) Au niveau intestinal, la vitamine D est l'une des nombreuses substances qui permet le maintien d'un niveau de perméabilité adéquat (...) La source majeure de vitamine D reste le soleil qui la produit dans la peau sous l'effet des rayons UV (...) Ces conditions ne sont réunies en France qu'entre les mois d'avril et octobre environ (...) Les chercheurs recommandent une supplémentation de l'ordre de 75 UI par kg de poids corporel et par jour, soit 4500 UI pour une personne de 60 kg"
"Les pertes de zinc sont souvent importantes en cas d'effort physique intense, de maladie cœliaque ou de maladie inflammatoire de l'intestin. Dans ces cas, mais aussi en cas de régime végétarien ou végétalien, d'acné, d'une consommation régulière de produits laitiers (le calcium bloque l'absorption du zinc), ou pour récupérer d'une perméabilité intestinale accrue de longue date, une supplémentation est recommandée"

"Sur les emballages des produits industriels, de nombreux ingrédients peuvent vous aider à détecter la présence de gluten :
- Agents anti-agglomérants sans précision. Il s'agit fréquemment de farine.
- Amidon
- Extrait de malt
- Fécule
- Epaississants
- Protéines végétales
- Polypeptides


Conclusion : ce livre n'est pas scientifique

"Le niveau de preuve qui lie le gluten à certaines maladies n'est pas le plus élevé, c'est un fait ; par ailleurs, certaines études auxquelles je me réfère sont assez anciennes. La raison est simple : les études lancées pour évaluer les relations entre alimentation et santé sont financées majoritairement par des fonds publics qui sont ridiculement faibles comparés à ceux des grandes entreprises du médicament. Et quand on voit la place (quasi nulle), occupée par la nutrition et la prévention dans le cursus médical français, on comprend rapidement qu'approfondir l'impact des exorphines chez les malades schizophrènes ne fait pas partie des priorités"
"Les autorités de santé ont laissé les laboratoires nous intoxiquer avec le Distilbène, le Vioxx et le Médiator pour lesquels le niveau de preuve justifiant leur utilisation devait être inébranlable !"

"Dans la recherche de la toxicité du gluten, les intérêts financiers sont faibles, pour ne pas dire nuls, voilà pourquoi les données présentés ici doivent au contraire être prises avec grand sérieux !"

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par Mathilde Béchet 21 sept., 2023
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (19,90 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 10 août, 2023
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par Mathilde Béchet 20 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 19 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 02 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 26 juil., 2022
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par Mathilde Béchet 15 mars, 2022
Un voyage atypique La « méthode Wim Hof », du nom du Hollandais qui l’a mise en place, est un ensemble de pratiques synergiques ayant pour but l’amélioration de la santé, du bien-être et des performances, grâce aux bienfaits combinés de la respiration, du calme mental et du froid . Poussée par une grande curiosité, et désireuse de mieux vivre cette méthode que je pratiquais alors maladroitement, je suis partie 5 jours dans le Cantal rejoindre une vingtaine d’inconnus, en compagnie desquels j’allais régulièrement m’immerger dans l’eau glacée, et respirer jusqu’à en pleurer. Voici mes retours très personnels sur ce stage qui m'a plus impactée que ce à quoi je m'attendais...
par Mathilde Béchet 03 mars, 2022
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par Mathilde Béchet 05 nov., 2021
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par Mathilde Béchet 07 juin, 2021
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