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EXTRAITS DU LIVRE

Mathilde Béchet • juil. 26, 2022

LAIT, MENSONGES ET PROPAGANDE - Thierry Souccar

Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large.

Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. 
Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (19,90 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier. ;-)

Bonne lecture et bonne (re)découverte !

 Ce que j'en ai pensé :
J'ai lu ce livre comme un roman policier, allant de mauvaise surprise en indignation. L'auteur a regroupé +200 études et démontre que notre consommation actuelle de laitages est tristement le fruit d'une longue campagne de marketing, bien plus qu'elle ne répond à nos besoins réels. Comités de conseil en nutrition infiltrés par des salariés de Lactel ou Candia, "oubliant" de déclarer leurs conflits d'intérêt, enjeux économiques surpassant les considérations de santé, aberrations scientifiques martelées comme des vérités... Sucre allergisant et protéine cancérigène, accélération de la fragilité osseuse, des maladies chroniques et de la prolifération cellulaire... Un livre que je pense indispensable pour tous les parents !


 Quatrième de couverture

LES NOUVELLES RÉVÉLATIONS QUI EMBARRASSENT LE LOBBY LAITIER

Dans cette nouvelle édition mise à jour et augmentée de près de 100 pages, Thierry Souccar conforte son enquête sur le lobby laitier et sur les effets réels du lait sur la santé. Il montre comment l'industrie a réussi à faire d'un aliment marginal et mal considéré un pilier incontournable de l'alimentation moderne. Présentés comme « indispensable à la santé des os », les laitages cachent une réalité moins glorieuse. Vous apprendrez ainsi :

- Comment le lobby laitier noyaute la communauté scientifique et médicale ;
- Comment l'industrie laitière a fait croire que la santé des os dépend du calcium laitier ;
- Pourquoi l'ostéoporose ne diminue pas avec la consommation de lait, et pourquoi au contraire elle progresse ;
- Pourquoi les amateurs de laitages ont plus de cancers de la prostate ;
- Pourquoi les chercheurs soupçonnent le lait de favoriser le diabète de l'enfant ;
- Comment l'industrie fait croire que le calcium laitier prévient l'obésité ;
- Pourquoi les besoins en calcium ont été exagérés et quels sont vos besoins réels ;
- Comment prévenir l'ostéoporose sans se bourrer de lait.

Thierry Souccar a réuni des dizaines de nouvelles preuves. Il répond aussi aux critiques de l'industrie laitière et à vos nombreuses questions.

« Ce livre ne peut faire que du bien à la Santé publique. Il est en avance sur son temps. »
Extrait de la préface du Pr Henri Joyeux, cancérologue à la faculté de médecine de Montpellier.

« Une enquête rigoureuse et convaincante. » Canal Plus
« J'avance dans votre livre absolument passionnant, votre enquête dans ce « monde du lait » est impressionnante. » Dr Pascal J
« Je recommande votre livre à mes patients. Merci pour ce travail ! » Dr André B
« Si les Français consomment moins de laitages, c'est à cause du livre de Thierry Souccar. » L'industrie laitière

Journaliste et écrivain scientifique, Thierry Souccar est directeur de la rédaction du site Lanutrition.fr. Il est membre de l'American Collège of Nutrition. Il est l'auteur du best-seller Santé, Mensonges et Propagande.

 Détails :
2008
Édition : Thierry Souccar
288 pages


Préface du Pr Henri Joyeux

"Les lobbies du lait sont mondiaux et veulent faire consommer tous les humains évolués de la même façon. Voilà un des plus purs excès de la mondialisation"
"La promotion collective télévisée, celle des enseignants, des journalistes et du Pr Lactos qui prend tous les jours son bol de lait, une part de fromage et ses deux yaourts, est une tromperie. Ce « scientifique », issu directement de l'imaginaire des experts de la pub, explique que le lait de la vache, n'est pas destiné à son petit, le veau, mais à l'Homme ! Heureusement le lait des mamans n'est pas encore destiné aux petits veaux"
"Le Pr Lactos ignore-t-il que le lait de la maman contient 7 facteurs de croissance pour son petit enfant qui prend 5 kg la première année, mais construit son système nerveux central (cerveau) et périphérique (moelle épinière) ? (...) À un an, le veau pèse 150 kg de plus qu'à sa naissance. Dans le lait de la vache il y a 3 facteurs de croissance, destinés à la construction (considérable) de sa peau, de son squelette, de ses muscles, mais son cerveau ne change pas"
"Vous comprendrez même que l'ostéoporose peut être aggravée par un excès de laitages"
"On peut parfaitement consommer du calcium sans trop de produits laitiers"
"Il est désormais certain qu'il n'y a aucune preuve scientifique sérieuse pour affirmer qu'il faut pour sa santé consommer trois à quatre laitages par jour"

 
Introduction à la 2e édition

"Le fait que les Académies de médecine et d'agriculture se prononcent en faveur des laitages ne doit impressionner personne. L'Académie de médecine s'était illustrée il y a quelques années en décrétant que l'amiante ne constituait pas un danger majeur. C'était juste avant son interdiction. Quant à l'Académie d'agriculture, elle est pleinement dans son rôle de soutien aux pratiques agricoles. Il y a quelques années, elle avait tenté dans une séance mémorable de nous persuader de l'intérêt du sucre"
"Ainsi, pour accréditer l'idée que les laitages sont efficaces contre l'ostéoporose, il cite une analyse statistique de 2000, sans dire qu'elle a été payée par l'industrie laitière, « oubliant » les six autres, indépendantes, qui ont conclu qu'il ne servait à rien de consommer du lait pour prévenir les fractures"
"Vous trouverez l'ensemble des études conduites à ce jour y compris celles « payées » par l'industrie"
"J'ai considérablement augmenté et détaillé le chapitre consacré aux besoins en calcium, car là aussi on nage en pleine science-fiction"

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Confessions d'un ex-buveur (de lait)

"À partir de 1995, j'ai collecté toutes les données scientifiques que je rencontrais, celles qui étaient favorables aux laitages comme celles qui ne l'étaient pas. Une récolte minutieuse, que j'ai prolongée de conversations suivies avec des chercheurs de renommée internationale"
"L'industrie laitière affirme qu'en mangeant chaque jour des yaourts aux bonnes bactéries, toute la population va réduire ses problèmes de digestion et surtout stimuler son immunité. Cette affirmation ne repose que sur un très petit nombre d'études payées par les industriels, conduites dans des conditions techniques très particulières qui n'ont pas grand-chose à voir avec ce qui se passe au rayon frais de votre supermarché"
"Contrairement à une idée reçue, les yaourts ne sont pas les seuls aliments à apporter des « bonnes bactéries ». On en trouve en grande quantité dans les aliments fermentés et marinés (cornichons, olives), sans compter qu'en mangeant régulièrement des fruits et des légumes, on crée les conditions nécessaires au développement d'une flore intestinale équilibrée"
"Au niveau de consommation actuellement recommandé par les autorités sanitaires, c'est-à-dire 3 à 4 laitages par jour, nous augmentons très probablement le risque de maladies chroniques – au lieu de le diminuer. Tout simplement parce que ce niveau de consommation est sans précédent dans l'histoire alimentaire de l'humanité et que nous n'y sommes pas génétiquement adaptés"
"Entendons-nous bien. Je dis oui au yaourt, au fromage, au bol de lait qui agrémentent le repas. (...) Et je ne crois pas qu'il y ait le moindre danger à consommer un laitage par jour, si on peut le digérer et si notre système immunitaire le tolère"
"Les écrits restent et à l'heure des inévitables bilans, dans les prochaines années, il faudra bien se poser la question des responsabilités. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas"

 
Le lait, l'aliment idéal ?

"Avec quatre fois plus de centenaires qu'en Occident, c'est à Okinawa que l'on vit le plus longtemps sur Terre ! (...) « Non seulement les Okinawais vivent plus longtemps, mais ils vivent plus longtemps en bonne santé »"
"Les céréales et les féculents, qui constituent pour des raisons culturelles et économiques la base de l'alimentation française, sont marginalisés dans le régime d'Okinawa. Et les laitages, ces aliments idéaux porteurs de bonne santé ? Dans le régime d'Okinawa, il n'y en a pas. Et oui, chers amis : le régime le plus efficace pour vivre plus vieux en bonne santé est un régime sans laitage. Ça alors, et nous qui pensions que les laitages étaient indispensables ! Que la Terre entière en mangeait !"

 
Comment on vous a fait croire que le lait est l'aliment idéal

"Le 18 septembre 1954, Pierre Mendès-France, président du Conseil s'adresse à la radio aux petits Français qui vont prendre le chemin de l'école. Il leur annonce qu'il leur sera bientôt servi chaque jour un verre de lait avec du sucre, de quoi les rendre « studieux, solides, forts et vigoureux ». C'est le premier Programme national nutrition santé, presque aussi inspiré, avec son lait et son sucre, que son rejeton de 2001 avec son lait, ses patates, son pain et sa phobie du gras"
"Le seul lait consommé par l'Homme pendant la quasi-totalité de l'histoire de son évolution – c'est-à-dire 7 millions d'années – a été celui de sa mère"
"Les laitages sont en effet apparus dans l'alimentation humaine au néolithique avec l'élevage (...) Cela paraît beaucoup, 6 à 10.000 ans, mais ce n'est rien comparé aux 7 millions d'années qui représentent l'histoire de l'évolution humaine. Sur une échelle de l'évolution représentant ces 7 millions d'années qui irait du 1er janvier au 31 décembre, le lait est introduit en fin d'après-midi du 31 décembre"
"Nos gènes, pour la plupart, nous viennent du fond des âges (...) Nous ne sommes qu'imparfaitement adaptés à ces nouveaux venus dans notre assiette que ce sont, avec les laitages, les autres aliments du néolithique : sel, sucre, céréales et huiles"

"Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le lait n'est guère populaire (...) On l'utilise pour faire du beurre ou du fromage (...) C'est un nid a microbes (...) À la fin du XIXe siècle, le développement de la consommation de viande entraîne par ricochet celui des fermes laitières (...) La pasteurisation, mise au point en 1871, favorise aussi la consommation de lait"
"Au cours de la Première Guerre Mondiale, la demande gouvernementale pour les produits laitiers en conserve – servis aux soldats – s'envole, et c'est tout le secteur de transformation du lait qui engrange des profits colossaux"
"Après la guerre, les industriels, confrontés à une baisse des commandes, font habilement la promotion auprès des mamans du lait concentré comme aliment de l'enfance"

"Dès la fin des années 1920, les producteurs de lait ont commencé à distribuer à petit prix du lait dans les écoles britanniques (...) « La nécessité économique de fournir un marché aux producteurs de lait liquide, écrit-il, prévalait dans l'esprit des hommes politiques sur l'intérêt d'un supplément nutritionnel pour les enfants mal-nourris »"
"Des bras robuste et vigoureux, voilà ce dont la France a besoin pour se redresser après la parenthèse de la guerre, et quoi de meilleur, de plus nutritif, de plus complet que le lait ? C'est avec ces arguments que l'industrie laitière française va réussir à imposer un Milk Act à la française"
"On s'accorde donc à penser que le régime alimentaire doit être énergétique et riche en protéines « de qualité », entendez des protéines animales. C'est le triomphe de la viande, du lait et des calories vite disponibles, celles des glucides (sucre et blé). C'est sur ces grands axes que va se rebâtir l'agriculture européenne. Ce sont eux – glucides et laitages – qui sous-tendent encore les recommandations nutritionnelles actuelles"
"Pierre Mendès-France commente alors sa circulaire : « Ces distributions seront salutaires pour la santé de nos enfants. Elles aideront à écouler une partie de notre production laitière et sucrière ; et elle prépareront une modification progressive des habitudes des consommateurs dans nos pays »"

 
Les envahisseurs venus de la voie lactée

"Aux États-Unis, le National Dairy Council est aux commandes. En France, trois patriarches œuvrent main dans la main : la Fédération nationale des producteurs de lait, la Fédération nationale des coopératives laitières et la Fédération nationale des industries laitières"
"Le CIDIL (...) créé en 1981 (...) porte la bonne parole laitière aux médecins et au grand public"
"Le Centre de Recherche et d'Information Nutritionnelles (CERIN) (...) Se présente comme « un organisme scientifique dont la mission est de favoriser le développement et la diffusion des connaissances sur les relations entre alimentation et santé », les objectifs sont en réalité les mêmes qu'au CIDIL : vous faire ingurgiter des laitages"

"L’industrie assure une large part du financement de l’Institut Français pour la Nutrition (IFN), une structure très influente auprès des pouvoirs publics"
"Là où l’exercice trouve ses limites, c’est lorsqu’il s’agit de dire le rôle des aliments transformés sur la santé, ces aliments-mêmes fabriqués par les bailleurs de fond de l’IFN (…) L’IFN explique laconiquement que la rédaction est due à une « équipe pluri-disciplinaire de spécialistes » (…) qui comprend entre autres des membres de Kellogg’s, Danone, le CEDUS (lobby du sucre), Nestlé, Unilever, et l’Association nationale des industries alimentaires"
"Un industriel peut donc s’offrir un « comité scientifique » prestigieux clés en mains pour 50.000 € environ"
"Candia crée son « institut » en 1990 (…) Danone fonde son « institut » en 1991"

"En France, la direction du Programme National Nutrition Santé (PNNS), une émanation des ministères de la Santé, de l’Éducation nationale et de l’Agriculture a été confiée à la fin de l’année 1999 à un médecin siégeant, on l’a vu, à l’institut Candia sans qu’il juge d’ailleurs nécessaire de se démettre de ce lien. Dès l’année suivante (…) y participaient deux cadres de Candia, un de Danone, un autre médecin membre du conseil scientifique Danone, un médecin membre du conseil scientifique Nestlé, un représentant de Kellogg’s"
"En 2005, sur les 29 membres du comité d’experts en nutrition humaine de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), c’est-à-dire le comité chargé de conseiller les Français sur leur alimentation, 20 avaient des liens de collaboration avec l’industrie laitière. 13 de ces experts travaillaient avec Danone"
"Aucun de ces liens n’est jamais porté à la connaissance du public comme la loi l’exige pourtant"

"Coût pour un industriel laitier d’une conférence sur l’intérêt du calcium : 20.000 à 50.000 €"
Lorsqu’un aliment est malmené par les médias, comme le lait, on met en place une stratégie de réhabilitation sous la forme de conférences ou d’actions ciblées. Les professeurs qui interviennent sont instrumentalisés car il n’en retirent pas un grand profit financier, de même que les journalistes qui reprennent les messages, qui eux ne gagnent rien »"
"Lors des entretiens de Bichat 2007, Yoplait parrainait une conférence sur l’ostéoporose donnée par un professeur suisse membre de… l’institut Candia"
"On se demande comment depuis des dizaines de millions d’années, les mammifères – Hommes compris – ont bien pu subvenir à leurs besoins en calcium, acquérir et conserver un squelette en parfaite santé, le tout sans avoir accès après leur sevrage ni aux yaourts de Danone et Yoplait, ni aux laits de Candia et Lactel"

"Une grande exposition qui a occupé la Cité des sciences et de l’industrie du 16 octobre au 21 novembre 2001 sous le titre « Voyage au centre de l’os ». Pour le grand public, l’exposition était signée du Centre de recherche et d’information nutritionnelles, un libellé rassurant derrière lequel, on l’a vu, se cache un organisme de propagande laitière"
"L’os se résumait à un minéral : le calcium"
"Le CIDIL de son côté a financé, avec l’aval du ministère de la Recherche et celui du ministère de la Culture, des expositions de pure propagande laitière comme La Vie Lactée, une manifestation réalisée « dans un décor enchanteur » au cours de laquelle les enfants apprennent que le lait est « synonyme de croissance et de bonne santé » (…) Le CIDIL est également le partenaire de Terre de Lait, un parc d’attractions dédié au lait près de Nantes"
"Le CIDIL a conçu un site internet entièrement tourné vers les enseignants et les écoliers (…) Ainsi, le colis « Grandir, quelle aventure » destiné aux cycles 1 et 2 comprend un album de 72 pages de récits, d’images et de jeux avec « un dossier détachable pour les parents, « Alimentation et croissance », un dossier « pédagogique » et une plaquette « scientifique : Croissance et calcium »

 
Comment on vous fait croire que vous n'avalez jamais assez de calcium

"Alors qu'à la fin des années 1960 l'intérêt pour le lait s'essoufflait, il a suffi d'un mot magique pour en relancer la consommation : le calcium. Depuis cette époque, le corps médical est intoxiqué par le calcium"

"La densitométrie osseuse moderne est au début employée pour mesurer la perte de masse osseuse à certains sites et évaluer le calcium total du squelette. Mais de 1966 à 1973, plusieurs études trouvent une relation entre la teneur de l'os en minéraux et le niveau de résistance aux chocs. C'est une révélation. Le corps médical dispose dorénavant d'un examen qui peut être réalisé assez facilement et pour un coût minime et dont il imagine à l'époque qu'il va permettre de dépister les personnes à risque de fracture élevé"
"Ce phénomène par lequel une mesure biologique, parce qu'elle est accessible de manière routinière, devient le juge incontesté d'un état de santé semble répandu en médecine"
"La mesure de la densité osseuse va ainsi prendre la place du vrai juge de paix qui est la survenue d'une fracture"
"Un nouveau glissement sémantique intervient au début des années 1980 : la densité osseuse passe par un pic entre 20 et 30 ans (...) C'est le fameux pic de masse osseuse qu'il faut à tout prix constituer pendant l'enfance et l'adolescence – en mangeant des laitages. Il ne s'agit pourtant alors que d'une hypothèse bien fragile, s'appuyant sur de multiples équivalences discutables et des données fragmentaires contestables"
"Pendant 35 ans, de 1945 à 1980, chercheurs et médecins ont mené un grand nombre d'études chez l'animal et l'homme : ils ont acquis la conviction que le calcium alimentaire n'intervient qu'accessoirement dans la santé et la solidité de l'os, sauf dans des cas de carence sévère"
"En 1982, Robert Heaney, qui travaille pour le National Dairy Council (...) est forcé d'admettre « que la plupart des études épidémiologiques publiées sur la consommation de calcium, n'ont trouvé aucune association ou une association très faible entre la consommation de calcium alimentaire et la masse osseuse » (...) Il admet aussi, même si c'est à contrecœur, que les études d'équilibre calcique font apparaître des besoins quotidiens en calcium de l'ordre de 500 à 600 mg, couverts par l'alimentation"
Les données disponibles prises collectivement n'indiquent pas qu'en augmentant la consommation de calcium on abolira le problème de l'ostéoporose ». C'est effectivement la seule conclusion qui s'impose de ce constat calamiteux, mais ce n'est pas celle de Heaney qui n'oublie pas son employeur (...) Traduction : le calcium laitier a probablement très peu d'intérêt pour prévenir l'ostéoporose, mais il faut quand même en consommer plus"
"Martelé à l'envi, le message prend la force de la vérité démontrée. Ainsi, il va peu à peu s'installer dans l'esprit des médecins une équivalence (jamais démontrée) entre le « pic de masse osseuse » et le risque de fracture. Les deux termes sont devenus interchangeables, d'où l'importance de plus en plus grande ces dernières années accordée à la mesure de la densité osseuse"

"En 1984, une conférence de consensus réunissant des chercheurs américains sous l'égide des Institut nationaux de la santé (l'équivalent de l'Inserm) conclut que le traitement hormonal de la ménopause est « le moyen le plus efficace » de prévenir l'ostéoporose"
"De son côté, l'industrie laitière va faire le siège des organismes régulateurs (...) Aussi, lorsqu'en 1986 la Food and Drug Administration (FDA)  autorise les fabricants d’œstrogènes synthétiques à revendiquer une indication thérapeutique dans l'ostéoporose de la ménopause, elle adjoint à cette autorisation la recommandation de consommer « un régime riche en calcium »"

"Pour persuader les médias et le public de l'intérêt des laitages, l'industrie laitière peut dorénavant se contenter de démontrer une augmentation de la densité osseuse, sans se préoccuper des fractures – et tant pis si, comme on le verra, les deux critères ne sont pas interchangeables !"

"Le Groupe de recherche et d'information sur les ostéoporoses (GRIO), une association de médecins qui va insister congrès après congrès à la fois sur la nécessité d'acquérir « le pic de masse osseuse » grâce a une consommation élevée de calcium laitier, et sur les bénéfices anti-ostéoporose du traitement hormonal de la ménopause une fois celle-ci installée"
"Lors du congrès de 1995 (...) Ce jour là est-il conseillé aux adolescentes de consommer chaque jour « soit 1 litre de lait (sic) soit un quart de litre + 2 yaourts + 2 portions de fromage » (...) Il faut dire que parmi les « partenaires » du GRIO figurent tant l'incontournable CERIN que les laboratoires pharmaceutiques qui proposent des hormones"

"Dès le début, en réalité, les consignes de l'OMS sur la primauté de la densité minérale osseuse n'ont pas été unanimement acceptées. Dès la publication de ces critères, plusieurs voix s'élèvent pour en contester la pertinence y compris dans des sociétés savantes comme au Japon, la Société pour la recherche sur l'os. Ces chercheurs font valoir qu'une densité osseuse basse peut refléter deux situations bien distinctes : un état normal comme un état pathologique. Par exemple, dans les pays asiatiques et africains, la densité minérale osseuse est plus faible qu'en Occident, et pourtant l'ostéoporose il est plus rare ! C'est aussi ce qui a été observé chez des végétariens stricts"
"Ainsi, un grand nombre de personnes dont le score de densité osseuse est bas ne connaîtront jamais de fracture, et un nombre tout aussi important dont le score est pourtant élevé, se casseront un os"
"La taille de l'os, sa forme, l'intégrité des fibres de collagène, la vitesse du renouvellement osseux affectent aussi la solidité de l'os"
"Parmi les facteurs de risques cliniques qui peuvent conduire à une fracture, l'OMS ne s'intéresse ni au niveau de consommation de laitages, ni à celui de calcium"
"Cette enquête suédoise, passée sous silence (...) Suédois et Américains ont des niveaux de densité osseuse comparables, mais supérieurs à ceux relevés en France et au Japon. Les Suédois ont donc des os plus lourds que les Français et les Japonais. Selon le modèle déjà exposé, ils doivent être protégés du risque de fracture. Et bien pas du tout : la Suède détient en réalité le record mondial de fractures d'ostéoporose"
"La seule question qui compte, et surtout celle qui gêne tant l'industrie laitière, ses amis nutritionnistes et ses copains de l'Académie de médecine, la voici : plus de laitages, est-ce moins de fractures ?"

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Les preuves que les laitages ne préviennent pas l'ostéoporose

"L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) comme le Programme national nutrition santé (PNNS) ne conseillent-ils pas de consommer 3 à 4 laitages par jour, précisément pour prévenir l'ostéoporose ? Peuvent-ils se tromper à ce point ?"
"Les gouvernements, les agences gouvernementales et les nutritionnistes officiels disposent, pour faire des recommandations, des résultats d'études scientifiques"
"Pour des raisons culturelles et climatiques, la consommation de laitages varie considérablement d'une région du monde à l'autre. L'Afrique et l'Asie, qui a quelques exceptions près n'ont pas de tradition d'élevage, consomment très peu de calcium laitier et peu de calcium tout court (...) Nos mamies devraient gambader joyeusement tandis qu'une épidémie de fractures du col de fémur, des vertèbres et du poignet devrait au contraire décimer l'Asie et l'Afrique. C'est exactement le contraire qui se passe, comme je l'ai exposé dans Santé, mensonges et propagande"

"Les taux de fractures sont aujourd'hui très élevés en Europe du Nord, en Amérique du Nord, mais aussi en Australie et en Nouvelle-Zélande, à Hawaï ou encore à Hong Kong, c'est-à-dire dans toutes les populations qui suivent ou qui ont adopté un mode de vie occidental"
"Les fractures sont rares dans les populations qui consomment peu de laitages"
"Les Suédois détiennent deux records mondiaux : celui de la consommation de laitages et celui des fractures du col du fémur. Les Australiens, les Néo-Zélandais, les Américains avalent 3 fois plus de lait que les Japonais. L'incidence des fractures du col du fémur est dans ces pays 2,5 à 3 fois plus élevée qu'au Japon"
"En 2002, l'Organisation mondiale de la santé a clairement identifié cette situation sous le nom de « paradoxe du calcium »"
"Beaucoup de gens, notamment des médecins, des diététiciens, sont gênés par ce paradoxe, soit parce qu'ils ont des liens étroits avec l'industrie laitière (c'est la minorité), soit parce qu'en toute bonne foi, ils ont cru pendant des années ce que leur racontaient la publicité laitière et leur ministère de la Santé, et qu'ils ont logiquement conseillé à leurs patientes de boire plus de lait ou de manger plus de yaourts"

"Plusieurs médecins (...) ont doctement expliqué qu'il est normal qu'on ait en Europe plus d'ostéoporose car on y vit plus longtemps qu'ailleurs. Mais cet argument ne tient pas, dans la mesure où les taux de l'Organisation mondiale de la santé sont rapportés à chaque tranche d'âge pour pouvoir être comparés"
"Si les Scandinaves ont plus de fractures, c'est parce qu'il manqueraient de vitamine D (...) Alors comment expliquer que les fractures augmentent en Grèce en dépit d'une explosion de la consommation de laitages ? Comment expliquer les taux très élevés d'ostéoporose en Australie ?"
"Chez Nestlé, on me rétorque que…, les femmes asiatiques ont moins de fractures parce que le col de leur fémur est plus court"

"Pour dégager une tendance, les chercheurs analysent l'ensemble de ces résultats en cumul, soit par l'intermédiaire de ce qu'on appelle en anglais une review, qui utilise des moyens statistiques sommaires, soit par une méta-analyse. Une méta-analyse est une analyse statistique combinée des résultats de plusieurs études isolées, afin d'en tirer un enseignement"
"Pour y voir plus clair sur l'affaire du calcium (laitier ou pas) et des os, les études individuelles, qu'elles soient cliniques ou épidémiologiques, ont fait l'objet de plusieurs grandes reviews ou méta-analyses (...) Toutes, sauf une, ont conclut qu'il ne sert à rien de consommer plus de calcium laitier pour avoir des os plus solides. La seule analyse ayant trouvé des vertus aux laitages est signée d'un médecin payé par l'industrie laitière"
"En science, certaines études sont mieux conduites que d'autres : elles méritent d'avoir plus de poids dans le diagnostic final"
"En décembre 2007, une équipe de chercheurs américains indépendants de l'industrie laitière s'est une nouvelle fois demandé si une consommation importante de calcium réduisait le risque de fracture du col du fémur (...) Une consommation élevée de calcium ne réduit pas le risque de fracture du col du fémur (...) Un régime supplémenté en calcium augmente de 64 % le risque de fracture du col du fémur !"

"Peut-on raisonnablement encourager les parents à donner plus de laitages à leurs enfants dans l'espoir de les aider à construire des os plus solides ?"
"En août 2005 ils ont publié dans le journal de référence Pediatrics une méta-analyse sur le calcium et les produits laitiers en s'intéressant exclusivement aux os des enfants (...) de 1 à 25 ans. Pour ce travail, ils ont recensé 58 études, mais surtout accordé de l'importance à celles qui était correctement conduites. Résultat : sur les 37 études de ce type qui s'intéressaient au calcium laitier ou alimentaire, 27 n'ont trouvé aucune relation entre la consommation de laitages ou de calcium alimentaire et la densité minérale. Parmi les études restantes, 9 ont enregistré un effet positif très modeste et variable, qui pouvait dans certains cas être dû à la vitamine D. Les auteurs concluent ainsi : (...) « À l'heure actuelle, les recommandations nutritionnelles qui visent à augmenter la consommation de lait et d'autres laitages pour favoriser la minéralisation des os des enfants et des adolescents ne reposent pas sur des preuves scientifiques »"
"Ce sont les données dont disposent les responsables de la santé publique. Même les défenseurs des laitages l'admettent : il n'y en a pas d'autres, et je n'ai pas travesti les conclusions. (...) C'est pourtant sur ces résultats qu'est bâti le message de santé publique selon lequel il faut consommer 3 à 4 laitages par jour pour avoir des os solides"

 
Une explication à l'épidémie d'ostéoporose

"Le Pr Hegsted (...) a étudié la biologie du calcium à partir des années 50 et jusqu'à sa retraite à la fin des années 1980 (...) Selon lui, si l'on consomme trop de calcium trop longtemps, le corps perd sa capacité à contrôler le métabolisme du calcium. Normalement, l'organisme utilise la forme active de la vitamine D, le calcitriol (...) Lorsque l'alimentation apporte peu de calcium, le calcitriol aide à le retenir et réduit son élimination. À l'inverse, lorsqu'il y a beaucoup de calcium dans l'alimentation, le corps n'en retient qu'une petite partie et élimine l'excès"
"Mais avec le temps, pense Hegsted, l'excès de calcium peut perturber définitivement ce mécanisme ; c'est alors, explique-t-il, que l'on perd la capacité à utiliser efficacement le calcium alimentaire et à le conserver dans les os lorsqu'on est âgé"
"Toutefois il existe une autre hypothèse. Elle est exposée pour la première fois dans ce livre"

"La consommation tout au long de la vie durant de quantité massive de calcium laitier est une anomalie dans l'histoire de l'évolution"
"Contrairement à ce que l'on peut penser spontanément, l'os est un organe dynamique, en régénération permanente : du vieil os est périodiquement détruit et éliminé tandis que du nouveau matériau osseux est fabriqué sur le même site"
"L'élimination du tissu osseux (ce qu'on appelle la résorption) est une tâche qui revient à des cellules très spécialisées, les ostéoclastes. La formation d'os neuf est du ressort d'une autre catégorie de cellules, les ostéoblastes"
"Il existe en effet deux types d'ostéoporose, l'ostéoporose de type 1, qui survient après 50 ans, et l'ostéoporose liée à l'âge ou ostéoporose de type 2 qui survient plus tard. Cette dernière est la principale responsable des fractures du col du fémur - avec des conséquences désastreuses pour la santé"
"Les deux types d'ostéoporose sont liés à un dérèglement du processus du remodelage osseux (...) Finalement, s'installe un déséquilibre en faveur de la résorption osseuse (...) Les ostéoblastes sont « fabriqués » par des cellules souches de la moelle osseuse (MSC) (...) La capacité de nos cellules à engendrer des ostéoblastes est limitée. Avec l'âge, le nombre de MSC diminue"
"Dans l'ostéoporose de type 1, celle qui concerne la ménopause, le remodelage osseux est excessif. Les ostéoblastes doivent être remplacés en grande quantité à un rythme effréné"
"Pour résumer, les deux formes d'ostéoporose sont marquées par un déclin des ostéoblastes par suite de la diminution du nombre de leurs cellules « mères », les MSC"

"Les hormones diminuent le remodelage osseux. Elles ralentissent littéralement la fabrication d'ostéoblastes (...) Tout se passe comme si le corps cherchait à épargner ainsi les réserves d'ostéoblastes"
"À la ménopause, les hormones chutent et cette absence stimule la fabrication d'ostéoblastes (...) C'est donc en empêchant pendant des décennies les cellules « mères » de se renouveler trop vite que les hormones préservent la santé des os. Voilà comment l'organisme s'y prend pour conserver des os solides : en ralentissant le remodelage osseux"

"Les laitages renferment des protéines qui stimulent la prolifération des ostéoblastes. Le calcium laitier lui-même semble activer le remodelage osseux, ce qui n'est pas observé avec d'autres formes de calcium. Les laitages contiennent un autre facteur important de la prolifération des ostéoblastes, une substance appelée IGF–1 (pour insulin-like growth factor). L'IGF-1 est un moteur de la croissance et de la réplication de toutes les cellules"
"La plupart des laitages sont acidifiants (...) En stimulant l'activité des ostéoclastes, les aliments acidifiants augmentent aussi secondairement celle des ostéoblastes par effet de couple qui lie mécaniquement la formation osseuse à sa résorption"
"Il apparaît clairement que les laitages sont les aliments les plus puissants pour stimuler la croissance osseuse ou activer le remodelage osseux (...) Si la consommation de laitages se poursuit à l'âge adulte, les mêmes signaux ont les mêmes effets : prolifération d'ostéoblastes et augmentation de la densité minérale osseuse, celle-là même qu'on observe dans les populations qui consomment beaucoup de laitages"
"Tout serait parfait si nos gènes avaient été habitués à une telle stimulation. Ils ne le sont pas. Nos gènes sont vieux de 7 millions d'années, alors que les laitages sont apparus il y a moins de 10.000 ans"
"Ce stress imposé aux ostéoblastes et aux cellules souches qui les fabriquent a un coût (...) Cette épuisement est amplifié par les effets de l'âge et, chez la femme, par la chute des hormones après 50 ans"
"Ces laitages conduisent à des niveaux élevés d'hormones femelles – œstrogènes et progestérone – pour plusieurs raisons. (...) Les vaches, pour produire du lait, sont grosses pratiquement en permanence, et elles continuent de fournir du lait dans la deuxième moitié de leur gestation, au moment où les niveaux d'hormones femelles sont les plus élevés. Ces hormones femelles se retrouvent dans le lait, elles s'ajoutent aux hormones produites par le corps. Ensuite parce que les graisses saturées des laitages « poussent » la production naturelle d'hormones sexuelles"
"Grâce a des taux élevé d'estrogènes, les femmes des pays occidentaux limitent quelque peu la sur-stimulation exercée par les laitages sur le remodelage osseux, au moins jusqu'à la cinquantaine. Mais ceci n'est vrai que pendant les phases du cycle où les taux d'œstrogènes sont élevés, c'est-à-dire pendant une vingtaine de jours par mois"

"Chez l'enfant et l'adolescent, les nutritionnistes et les médecins cherchent par tous les moyens, notamment laitiers, à « favoriser un pic minéral osseux » vers l'âge de 30 ans. Mais agir ainsi, c'est peut-être prendre le risque d'accélérer le renouvellement des ostéoblastes et de contribuer à l'épuisement du pool de cellules MSC"
"L'ostéoporose de type 2 est caractérisée par un déficit en ostéoblastes, notamment parce que les cellules MSC en fabriquent moins, au bénéfice des cellules grasses (...) Dans les expériences, les graisses du type de celles trouvées dans le lait, les yaourts et les fromages encouragent la formation d'adipocytes à partir des cellules souches MSC, au détriment des ostéoblastes. Un régime à base de laitages ne semble donc pas adapté à la physiologie de l'os âgé"
"Le fait qu'on boit peu de lait en Chine pourrait expliquer pourquoi les Chinoises ont moins d'ostéoporose, moins de cancers du sein et pourquoi la puberté y est moins précoce qu'en Occident. « Ceci suggère que les facteurs à l'origine de l'ostéoporose sont similaires à ceux qui provoquent le cancer du sein »"

 
L'épidémie silencieuse qui touche 5 millions de Français

"La majorité des habitants de la planète – environ 75 % – n'est pas capable de digérer le sucre du lait qu'on appelle lactose (...) Les bébés de toutes les espèces mammifères le digèrent sans souffrance parce qu'ils fabriquent une enzyme, appelée lactase, qui transforme le lactose en deux sucres (...) Après la petite enfance, l'activité de cette enzyme chute chez la plupart de nos congénères"
"En réalité, aucun mammifère adulte – pas même le bœuf – n'est capable de digérer correctement le lait de vache, à l'exception de quelques groupes minoritaires de population humaine : les Blancs originaires d'Europe du Nord et les tribus nomades qui pratiquent l'élevage depuis quelques milliers d'années"

"Aux yeux du médecin, l'intolérance au lactose provoque classiquement des diarrhées et d'autres troubles gastro-intestinaux. Mais en réalité, les conséquences du lactose chez ceux qui ne le digèrent pas ne s'arrêtent pas là. Les effets du lactose dessinent en effet le tableau d'une intoxication généralisée : maux de tête, sensation de vertige, difficultés à se concentrer, troubles de la mémoire, fatigue intense, douleurs musculaires et articulaires, allergies, arythmie, ulcère de la bouche, maux de gorge…"
"Le problème, c'est qu'il y a du lactose partout, à commencer par les laitages moins suspects que le lait : crèmes, crèmes glacées et même yaourts"
"Par rapport au lait, les symptômes de l'intolérance au lactose sont généralement réduits des deux tiers lorsqu'on consomme du yaourt (...) Seuls les fromages contiennent des quantités marginales de lactose : il faudrait manger 1 kg de parmesan pour recevoir autant de lactose que dans un verre de lait"
"Le lactose est utilisé pour favoriser les réactions de brunissement dans le pain, (...) les gâteaux industriels, (...) les chips et pommes de terre frites ; il est ajouté aux pâtes, aux charcuteries, (...) On en trouve dans les confiseries, les sodas et la bière (...) Des substitut de repas et des préparations instantanées contiennent autant de lactose que le lait (...) Voilà pourquoi une intolérance au lactose peut passer inaperçue pendant des années, voire des décennies"

"Le seuil d'acceptabilité du lactose varie d'une personne à l'autre (...) On peut estimer que 4 millions de Français adultes sont concernés par cette épidémie silencieuse, auxquels il faut ajouter les enfants et adolescents de plus de 5 ans qui sont dans la même situation, soit environ 850.000 garçons et filles"
"Si vous pensez être dans ce cas, vous pouvez en avoir la confirmation par un test d'ADN, ou plus communément par un test qui mesure l'hydrogène expiré après ingestion de 50 g de lactose"

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La protéine du lait qui déclenche les tumeurs

"Que dirions-nous si les scientifiques nous révélaient qu'il existe dans notre alimentation une substance qui donne un cancer à 100% des animaux qui la reçoivent et à 0% de ceux qui n'y sont pas exposés ? Et si, en plus, cette substance agit à des doses que l'on rencontre dans l'alimentation ? (...) C'est en ces termes sibyllins que T. Colin Campbell, professeur émérite de nutrition à l'université de Cornell aime a commencer le récit d'une série d'expériences qui auraient dû faire la une des journaux. Pourtant vous n'en avez certainement jamais entendu parler"
"Un projet alimentaire aux Philippines. Depuis 10 ans, les Américains ont mis en place dans ce pays un programme de lutte contre la malnutrition, avec leurs armes classiques : plus de protéines. Les Américains avaient choisi d'encourager la consommation de cacahuètes comme source de protéines (...) Mais il y a un problème avec ces légumineuses : elles sont fréquemment contaminées par une moisissure, l'aflatoxine, qui provoque des cancers du foie chez l'animal"
"De nombreux enfants des Philippines sont atteints de cancer du foie, en particulier dans les régions où l'on consomme le plus de cacahuètes (...) Les enfants atteints de cancer du foie appartiennent aux familles les plus aisées. C'est dans ces foyers, où l'on sert une alimentation occidentale, où l'on mange des protéines animales"

"Ils ont étudié 2 groupes de rats. Au premier, ils ont donné de l'aflatoxine avec un régime riche en protéines (20 %). Au second, la même toxine, mais seulement 5 % de protéines. Les résultats sont ahurissants : tous les animaux qui consommaient le régime à 20 % de protéines ont développé un cancer du foie. Tous les animaux qui ont consommé le régime à 5 % de protéines ont évité le cancer malgré la présence d'aflatoxine. « Cette information était contraire à tout ce qui m'avait été enseigné, dit T. Colin Campbell. Il était hérétique de dire que les protéines n'étaient pas bonnes pour la santé »"

"Quand l'aflatoxine pénètre la cellule, l'enzyme MFO la prend en charge et la transforme en un produit de dégradation, un métabolite extrêmement dangereux (...) « Nous avons observé qu'avec 5 % de protéines, l'enzyme était beaucoup moins active », se souvient T. Colin Campbell (...) En fait, nous avons finalement trouvé que lorsqu'il y a moins de protéines, tous les mécanismes qui conduisent aux tumeurs sont entravés : les cellules se multiplient moins vite, l'activité de l'enzyme est réduite, il y a moins de lésions de l'ADN »"
"T. Colin Campbell et son équipe vont observer chez les rats le développement de petits agrégats de cellules tumorales appelés foci (...) À nouveau les résultats sont remarquables : le développement des foci dépend presque entièrement du niveau des protéines dans l'alimentation"
"Au cours des trois premières semaines, les rats reçoivent le régime à 20 % de protéines : les foci se développent comme prévu. Au début de la deuxième période, avec le régime à 5 % de protéines, le développement des foci chute brutalement (...) et le yo-yo continue au gré du régime plus ou moins riche en protéines"
"Serait-il possible, alors que nous sommes tout au long de notre vie au contact de substances cancérogènes, que le cancer n'apparaisse que lorsque nous consommons des aliments qui favorisent le développement des tumeurs ? Peut-on contrôler le cancer par l'alimentation ? Ces questions sont d'une importance capitale et les seules expériences de Campbell ne peuvent y répondre"

"La protéine que T. Colin Campbell a jusqu'ici utilisée dans ses expériences est tirée du lait de vache. C'est de la caséine. Dans le lait de vache, 87 % des protéines sont de la caséine"
"Contrairement à la caséine, la protéine du blé n'a aucun effet sur la promotion des tumeurs. On teste les protéines du soja : elles non plus n'ont pas d'effet"
"Au moment où Colin Campbell publie – dans une indifférence totale – ses études troublantes sur la caséine, la communauté scientifique est préoccupée par une autre source de cancer du foie : le virus de l'hépatite B (...) Lorsqu'il donne un régime riche en caséine (22 %) à des souris infectées par le virus de l'hépatite B, les animaux développent un cancer du foie. Mais aucune des souris qui recevait 6 % de caséine ne tombe malade"

 
Dans le lait, un accélérateur de cancers

"Pour comprendre pourquoi le lait de vache fait grandir les enfants, il suffit de se rappeler à quoi il sert chez les bovins (...) Il est conçu pour permettre une croissance rapide. À la naissance, un veau pèse 20 à 60 kg. Il prend en moyenne 400 g par jour le premier mois et 1 kg par jour à partir du troisième mois (...) À l'âge de 1 an, le veau n'a plus besoin du lait de sa mère (...) Parallèlement, à l'âge de 3 à 4 ans, le petit homme rompt avec l'allaitement"
"Quand un être humain boit du lait, il absorbe du même coup des substances destinées à favoriser la croissance du veau (...) La plus connue de ces substances s'appelle IGF–1 (pour insulin-like growth factor). C'est un facteur de croissance, un agent qui conduit les cellules à se multiplier"
"Oui, l'IGF-1 fait se multiplier les cellules, mais pas seulement les cellules saines. Il donne un coup d'accélérateur aux cellules précancéreuses ou cancéreuses"

"En 1997, des chercheurs japonais ont l'idée de faire avaler de l'IGF-1 à leurs souris. Près de 10 % de cet IGF-1 est retrouvé dans la circulation sanguine. C'est la preuve que ce facteur de croissance n'est pas complètement détruit par la digestion"
"Lorsqu'on leur donne une ration d'IGF-1 avec de la caséine – la principale protéine du lait – ce n'est pas 10 % de l'IGF-1 d'origine que l'on retrouve dans le sang, mais près de 70 % ! (...) Il est temps de se demander ce qui se passe dans le corps de nos enfants quand on leur donne de l'IGF-1 et de la caséine – c'est-à-dire des laitages"

"Au début des années 2000, alors que les études épidémiologiques s'accumulent, une tendance se précise : les laitages apparaissent comme un facteur de risque du cancer de la prostate"
"Le regard que porte sur les laitages le guide Alimentation, nutrition et cancer du PNNS et de l'Afssa est très éloigné de l'idée qu'on s'en fait au même moment à Harvard, au Centre international de recherche sur le cancer, au Fonds mondial de recherche sur le cancer, à l'Association pour la recherche internationale sur le cancer et à l'Institut américain pour la recherche sur le cancer. Alors que ces organismes soupçonnent les laitages de favoriser le cancer de la prostate, les responsables français du PNNS et de l'Afssa les blanchissent d'un trait de plume"
"En 2004, toutes les études de consommation par pays et la majorité des études épidémiologiques ont rapporté une association entre laitages et risque de cancer de la prostate. Impossible bien sûr de conclure formellement, mais cette convergence doit inciter à la prudence, d'autant que les résultats publiés depuis n'ont fait que confirmer cette tendance"

"Le Centre d'information de l'industrie laitière décide alors d'utiliser la caisse de résonance que représente le Medec 2006 - le salon annuel de la médecine (...) Quatre médecins dont trois chefs de service ayant pignon sur rue sont recrutés (...) comme le Pr Patrice Fardellonne, du CHU d'Amiens, qui, selon ses propres déclarations à la Haute Autorité de Santé (...) a des liens « durables et permanents », sous la forme de « contrat de travail, collaboration régulière » avec la société Candia et le CERIN"
"On a bien sûr exhumé pour les journalistes l'incroyable rapport du PNNS de 2003 qui est le seul rapport de toute la communauté scientifique à dédouaner les laitages. Certains journalistes vont tomber dans le panneau"

"La vitamine D est anticancéreuse parce qu'elle est capable de ramener une cellules précancéreuse dans le droit chemin (...) Or, quand on consomme des laitages, on a moins de vitamine D (...) parce qu'ils contribuent à un environnement acide et que (...) s'il y a trop de calcium dans le sang, le niveau de vitamine D active diminue, si il n'y en a pas assez, il augmente"
"La vitamine D aide à contrôler la quantité d'IGF-1 actif (...) Plus il y a de vitamine D, moins l'IGF-1 peut exercer ses effets proliférateurs"
"Le lait vendu aujourd'hui contient significativement plus d'IGF-1 qu'autrefois, même lorsque les vaches n'ont pas reçu d'hormone de croissance (...) Les mesures les plus récentes font apparaître des taux jusqu'à 10 fois plus élevés"
"Les producteurs de lait ont peu à peu sélectionné des races de plus en plus productives (...) Les vaches reçoivent une alimentation beaucoup plus énergétique qu'autrefois (...) Elles sont aussi traites plus souvent"

"Alors que leurs confrères d'Europe et des États-Unis s'inquiètent de la croissance récente de la taille chez les adolescents parce qu'elle reflète des taux anormalement élevés d'IGF-1, des spécialistes français de nutrition béniraient presque les laitages de faire grandir ainsi nos enfants"
"Mais l'IGF-1 n'est pas le seul facteur de croissance avoir été affecté par la course effrénée au profit (...) On nous rétorque que l'homme boit du lait depuis plus de 2000 ans sans risque apparent. Ce qu'on oublie de dire, c'est que le lait qui est consommé aujourd'hui est bien différent de celui qu'on trouvait il y a encore 100 ans. À l'époque les vaches n'était pas traites pendant la gestation, (...) au moment où les concentrations d'œstrogènes dans le sang – et donc dans le lait – sont les plus élevées"
"En février 2006 l'école de santé publique de Harvard a publié les résultats d'une analyse combinée de 12 études épidémiologiques (...) Une élévation modeste du risque de cancer des ovaires a été observée à un niveau qui correspond à trois portions de lait par jour, ou plus. Sachant que les nouvelles recommandations alimentaires conseillent ce niveau d'apport quotidien en laitages, la relation entre consommation de produits laitiers et risque de cancer des ovaires à ce niveau d'apport mérite d'être examinée de près"
"Depuis, deux études n'ont pas trouvé que les laitages augmente le risque de cancer (...) Le lien entre laitages et cancer des ovaires n'est donc actuellement pas confirmé"

 
"En évitant le lait, vous réduirez votre risque de cancer"
Un entretien avec le Pr Jeff Holly, l'un des experts mondiaux du facteur de croissance IGF-1

"Le cocktail d'hormones, de petites protéines et d'acides aminés du lait stimule notre propre production d'IGF"
"Il est important de se rendre compte que l'IGF-1 est essentiel (...) Si vous en avez trop peu, vous pourriez avoir un risque accru de maladie cardio-vasculaire, de diabète de type 2, d'ostéoporose et de déclin cognitif. Mais si vous en avez trop, votre risque de cancer du sein, de la prostate et de cancer colo-rectal augmente certainement"

"Le lien entre la consommation de lait et le risque de cancer apparaît clairement dans les études de population"
"Le cancer est initié par des dommages à l'ADN, par exemple à cause du tabac ou d'autres sources d'oxydants ou de carcinogènes (...) S'ils ne sont pas réparés, car la cellule commence à se comporter de travers, elle est programmée pour se suicider. Cela s'appelle l'apoptose (...) L'IGF-1 en excès empêche l'apoptose des cellules cancéreuses de la prostate et du sein, ainsi les cellules de cancer survivent et prolifèrent"

"Le lait est conçu pour combler un fossé entre la naissance et le développement par le bébé d'un système digestif mature, capable de tirer le maximum de bénéfices des nutriments de l'alimentation. Il est plein d'hormones complexes que l'on ne trouve dans aucun autre aliment. Cela n'a aucun sens de continuer à le boire à l'adolescence ou à l'âge adulte. Aucun autre mammifère ne boit de lait après le sevrage"
"Il ne serait cependant pas sage d'éviter tout laitage sans augmenter la consommation d'autres aliments pour en remplacer les protéines, les vitamines et les minéraux"

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Le lait qui fait maigrir (enfin... Presque !)

"Sur quelles « recherches récentes » cette campagne se fonde-t-elle ? (...) Ces « preuves » reposent en tout et pour tout sur une soixantaine de personnes. C'est à peu près le nombre des participants qui ont perdu du poids dans les études conduites par Zemel. Disons qu'il en faudrait un peu plus pour être convaincu"
"C'est pourtant sur des résultats obtenus avec 60 personnes que sont basées des campagnes publicitaires de plusieurs dizaines de millions d'euros de part et d'autre de l'Atlantique ! Car en réalité, avec ses trois études et ses 60 participants, Michael Zemel est désespérément seul dans le paysage scientifique. Aucun des chercheurs qui a tenté de reproduire ses résultats n'y est parvenu !"

"En conclusion, sur 47 études cliniques et épidémiologiques portant sur la relation entre calcium ou calcium laitier et poids corporel, seules 5 études dont 3 payées par l'agro-business laitier, ont conclut qu'en mangeant plus de laitages on perd du poids. En matière de preuves, on fait mieux"

"Les 3 études positives de Zemel ont été financées par l'industrie laitière (...) Il est établi que les chercheurs dont l'étude est payée par des sociétés privées sont 4 fois plus enclins à publier des résultats favorables à leur sponsor que lorsque le financement est indépendant"
"En attendant, l'INRA y croit dur comme fer : dans un document toujours diffusé en mars 2008, intitulé Est-il raisonnable de se priver de lait et de produits laitiers ?, cette institution gouvernementale, financée par le contribuable, soutient que « le calcium du lait et des produits laitiers stimule la perte de matière grasse par l'organisme et réduit l'accumulation de lipides, diminuant ainsi la prise de poids »

 
Diabète et sclérose en plaques, une même origine ?

"Quinze pays se sont associés pour lancer en mai 2002 une étude internationale, en partie financée par la Communauté européenne. Objectif de l'étude : vérifier si les enfants qui sont exposés trop tôt aux protéines de vache ont un risque plus élevé que les autres de développer un diabète insulino-dépendant qu'on appelle aussi diabète de type 1. C'est une maladie incurable de l'enfant au cours de laquelle le système immunitaire détruit les cellules bêta du pancréas qui fabriquent l'insuline"
"L'étude TRIGR va donc suivre pendant 10 ans plus de 2000 enfants (...) Elle mobilise 76 centres hospitaliers"

"Chaque année, 12 enfants sur 100.00 présentent un diabète de type 1 et selon les projections récentes, le nombre de nouveaux cas devrait doubler d'ici 10 à 20 ans. À ce jour, l'ensemble des données scientifiques disponibles – des dizaines d'études, autant chez l'animal que chez l'enfant – accuse le lait de vache"
"Le CIDIL voudrait donc nous faire croire que c'est sur la foi d'une simple « rumeur » que des scientifiques lancent une étude internationale du calibre de TRIGR et que l'Union européenne en assure une partie du financement. Voilà qui en dit long sur la fiabilité des « informations nutritionnelles » que donne l'industrie laitière au grand public et aux médecins"

"Les protéines du lait de vache sont l'un des antigènes les plus puissants de l'alimentation humaine, c'est-à-dire quelles sont les molécules étrangères qui déclenchent la réponse la plus marquée du système immunitaire"
"Pour ces raisons, dès que notre organisme est en contact avec des protéines de lait de vache, il produit des anticorps dirigés contre ces protéines. Or, troublante coïncidence, les taux de ces anticorps sont plus élevés dans le diabète de type 1, mais aussi dans les maladies intestinales inflammatoires, la maladie cœliaque, l'eczéma (...) Ensuite, les pays dans lesquels on consomme le plus de lait de vache sont les plus touchés par l'épidémie"

"Un des scénarios les plus plausibles pour expliquer l'augmentation du diabète de type 1 est celui-ci (...) Une majorité d'enfants a digéré complètement ces protéines, mais une partie, probablement pour des raisons génétiques en a été incapable. Ces fragments de protéines mal digérés sont passés dans le sang. Le système immunitaire les a identifiés comme indésirables et s'est mobilisé pour les détruire. Comme certains de ces fragments ressemblent aux cellules du pancréas qui synthétisent l'insuline, le système immunitaire a dérapé et détruit ses cellules du pancréas, précipitant l'enfant dans un diabète de type 1"
"Plusieurs aliments peuvent fournir ce type de protéines « étrangères » : céréales, légumes secs et surtout lait de vache, tous étant des aliments apparus au moment de la transition agricole du néolithique, il y a moins de 10.000 ans"

"On ignore aujourd'hui s'il existe un âge à partir duquel les protéines « étrangères » comme celle du lait peuvent être introduites en toute sécurité dans l'alimentation des enfants à risque (...) La période critique d'exposition à des aliments à risque pourrait donc s'étendre bien au-delà de la première année de la vie"
"De fait, des chercheurs ont montré que la réponse immunitaire d'un enfant aux protéines du lait était non seulement liée à l'âge auquel ce lait de vache avait été introduit, mais aussi à la consommation de lait plus tard dans l'enfance"

"La géographie de la sclérose en plaques (SEP) évoque de manière troublante celle du diabète de type et de l'ostéoporose"
"Roy Swank a suivi pendant 34 ans 144 patients atteints de SEP. Les malades étaient encouragés à adopter un régime alimentaire pauvre en graisses saturées, viande et laitage (...) Il a classé ses patients en deux groupes, selon qu'ils avalaient moins de 20 g ou plus de 20 g de graisses saturées par jour (...) Swank a publié ses résultats en 1990 dans le Lancet, concluant que « près de 95 % des patients qui ont adopté ce régime au premier stade de la maladie n'ont été handicapés que légèrement pendant 30 ans environ ». Seuls 5 % des patients de ce groupe sont décédés. Par contraste, 80 % des malades qui mangeaient le plus de graisses saturées sont décédés de SEP"
"Comme dans le diabète de type 1, des protéines de lait ou des fragments de protéines passés dans le sang à partir des intestins auraient déclenché une réaction du système immunitaire. Ces protéines ayant une ressemblance avec des protéines de la myéline – la gaine des fibres nerveuses – les anticorps se mettraient à la détruire"

 
Trop gros, diabétique et menacé par l'infarctus ?
Une solution, buvez du lait !

"Figurez-vous que les laitages protégeraient d'un syndrome appelé syndrome X ou syndrome métabolique, qui se manifeste par une obésité abdominale et prédispose aux maladies cardio-vasculaires et au diabète"
"Les études citées par le professeur Schlienger et l'agro-business laitier sont pour la plupart des études d'observation. Une étude de ce type observe un comportement et l'associe à un événement. Mais une telle étude n'est pas conçue pour tirer des conclusions de cause à effet"
"Surtout, un nombre au moins aussi important d'études à trouvé le contraire, c'est-à-dire que les gros consommateurs de laitages ont un risque plus élevé d'obésité abdominale, de troubles du cholestérol et de diabète"
"Le moins que l'on puisse dire, c'est que les résultats des études épidémiologiques ne convergent pas pour soutenir l'hypothèse selon laquelle les laitages préviennent le syndrome X. Comme dans le cas du lait qui fait maigrir, on comprend bien que l'agro-business laitier ne communique que sur les études qui vont dans son sens, et qu'il passe les autres sous silence"

"Plus un aliment sollicite l'insuline, moins il est conseillé à un diabétique. Dans la plupart des cas, index glycémique et réponse insulinique d'un aliment correspondent"
"Il est dangereux pour une personne en bonne santé, de soutenir jour après jour des niveaux élevés d'insuline après un repas. C'est ce phénomène, lorsqu'il est répété des années durant, qui conduit soit à la résistance à l'insuline – les cellules ne répondent plus aux sollicitations de l'hormone et le sucre sanguin reste élevé à jeun –,soit à l'épuisement du pancréas – il n'y a plus assez d'insuline disponible. Dans les deux cas, le diabète ou le syndrome X sont proches"
"Le lait fait donc partie des rares aliments qui sous un IG bas, cachent une réponse insulinique anormalement élevée (...) En général, l'acidité abaisse la glycémie, c'est la raison pour laquelle le pain au levain, plus acide que le pain avec levure, a un IG plus faible. Les chercheurs ont mesuré les index glycémiques et insuliniques de plusieurs laitages pauvres en graisses. En dépit d'IG bas, tous, y compris fermentés, ont entraîné une élévation très importante de l'insuline, de l'ordre de celle qu'on observe avec du pain blanc"
"Seuls les fromages échappent à la règle. Manque de bol, ils sont riches en graisses saturées, qui favorisent la résistance à l'insuline"

"Les laitages sont une source majeure d'un autre type d'acides gras, les acides gras trans (...) Dans de très nombreuses études, les acides gras trans, que l'on trouve sous une autre forme dans les aliments préparés, les viennoiseries, les biscuits, augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires"

"Ainsi, Nestlé, associé au CNIEL (l'industrie laitière en France) et au groupe laitier néo-zélandais Fonterra ont-ils donné de l'argent à des chercheurs de l'INRA pour tenter de montrer que, contrairement aux acides trans industriels, les acides trans des laitages n'ont pas d'effet indésirable sur certains marqueurs du risque cardio-vasculaire"
"Lorsqu'on s'en tient au communiqué de presse de mars 2008, les résultats de cette étude sont tout simplement épatants. Ils suggèrent que « la consommation d'acides gras trans d'origine naturelle (...) n'a pas d'impact négatif sur les risques de maladies cardio-vasculaires"
"Évidemment, lorsque l'on regarde ce que les chercheurs ont trouvé, c'est une autre histoire (...) La seule conclusion possible, finalement tirée par les auteurs au détour d'un paragraphe, c'est qu'il est « difficile dans cette étude de tirer une conclusion sur les effets des acides gras trans (industriels ou laitiers) sur le risque cardio-vasculaire » de personnes normales. C'est un peu éloigné de ce que dit le communiqué de presse"

 
Quelle quantité de calcium vous faut-il ?  

"L'un des messages nutritionnels récurrents dans les pays développés, c'est qu'il n'est pas possible de maintenir un statut adéquat en calcium si l'on ne consomme pas de laitages. À se demander comment l'espèce humaine qui a traversé plusieurs millions d'années sans une goutte de lait (sauf celui de la mère) tient encore debout"

"La plupart des études qui portent sur les bilans calciques, en particulier chez la femme, sont des études à court terme. Leurs conclusions ne peuvent pas s'étendre aux besoins en calcium à long terme. « Parce que l'organisme sait s'adapter à des apports plus faibles, parce que les études d'équilibre calcique sont critiquables, parce que l'activité physique influence la rétention du calcium, les résultats de ces études sont difficiles à interpréter », reconnaît-t-on à l'école de médecine de l'université d'Oslo"
"Même son de cloche à l'École de santé publique de Harvard (Boston), où l'on a publié plusieurs études sur les relations entre calcium alimentaire et ostéoporose. « Pour savoir réellement de quelle manière le corps s'adapte à différents apports de calcium sur le long terme, il faudrait qu'on dispose d'une batterie d'études de longue durée, ce qui n'est pas le cas »"

"Par rapport au lait artificiel, le lait maternel contient environ deux fois moins de calcium. Cela n'a pas trop mal réussi à l'espèce humaine (...) Mais le dogme du « pic de masse osseuse » est si pesant que certains médecins pensent aujourd'hui que, question calcium, c'est le lait de vache en poudre qui a raison !"
"Le Dr Steven Abrams, pourtant lui-même conseil d'un laboratoire qui fait du lait en poudre, se voit forcé de prendre position : « (...) Il nous faut changer de système de pensée et arrêter de croire que « plus, c'est mieux », même lorsqu'il s'agit de calcium et d'os »"

"Pendant des millions d'années et encore aujourd'hui dans de nombreuses régions du monde, l'alimentation humaine est restée remarquablement alcaline car riche en végétaux qui neutralisaient facilement les acides issus du métabolisme alimentaire ou d'une consommation modérée de viande. Cet environnement modérément alcalin est celui pour lequel nous sommes génétiquement faits. Malheureusement, depuis 10.000 ans et plus encore depuis 1 à 2 siècles, c'est plutôt dans une acidose chronique que nous baignons, parce que la consommation de céréales, de viande, de laitages, de sel a augmenté, et que celle des fruits et légumes a reculé"
"En effet, si notre alimentation est trop acidifiante, le corps puise dans les os des substances alcalinisantes pour neutraliser cette charge acide (...) En puisant ces éléments basifiants, l'organisme « pompe » le calcium de nos os. Résultat : la densité osseuse diminue, les os se fragilisent, c'est l'ostéoporose"
"Un régime alimentaire moins acidifiant, du type de celui qui est préconisé par les autorités sanitaires et les nutritionnistes, diminue considérablement les besoins en calcium alimentaire, car celui-ci est plus efficacement retenu. Et nous voici nageant dans la plus totale schizophrénie. Plutôt que d'aligner les besoins en calcium sur un régime optimal (celui que prône en France le Programme national nutrition santé), nos experts ont choisi de revoir les besoins calciques à la hausse, ce qui revient à entériner les erreurs alimentaires de la population"

"Si on ne veut pas manger moins de protéines animales, on peut aussi augmenter les fruits et légumes, qui avec leur potassium sont alcalinisants et réduisent aussi les besoins en calcium"
"Un enfant américain de huit ans reçoit environ 900 mg de calcium par jour. Des analyses poussées ont permis d'établir que 28 % de ce calcium était effectivement absorbé, soit 246 mg par jour. À comparer avec le statut d'un petit Chinois du même âge dont l'alimentation apporte 360 mg de calcium par jour. Les mêmes techniques d'analyse permettent de constater que 63 % de ce calcium est absorbé, soit 226 mg. Une valeur très proche de celle observée chez un petit Américain !"

"Vous ne le saviez pas, mais vos besoins réels en calcium sont infiniment plus bas que ce que vous serinent industriels, nutritionnistes et ministères. Il est vrai qu'à ce niveau de besoin en calcium, les produits laitiers ne sont plus indispensables"
"Après avoir savamment fixé à 840 mg par jour le besoin de calcium des adultes, l'OMS s'est trouvée confrontée à un autre problème. La majorité de la population mondiale, en particulier en Afrique, en Amérique latine et en Asie ne consomme aucun laitage (...) Or avec leurs misérables 344 mg de calcium par jour et aucun laitage, ces malheureux sont épargnés par les fractures d'ostéoporose, en particulier les fractures du col du fémur qui accablent les buveurs de lait. C'est ce que l'OMS a appelé "le paradoxe du calcium"
"L'OMS s'est alors lancée dans un autre calcul savant qui tient compte d'une consommation moins importante de sel et de protéines animales, caractéristique des populations asiatiques, africaines ou sud-américaines (...) Un adulte n'a plus besoin que de 450 mg de calcium par jour, ce qui conduirait, en appliquant un facteur correctif de sécurité, à un apport conseillé de 540 mg de calcium par jour"

 
Comment prévenir l'ostéoporose sans se bourrer de lait

"L'importance d'une consommation massive de calcium dans la santé osseuse a été exagérée par le lobby laitier. Si l'on suit un régime adapté à la physiologie humaine, c'est-à-dire respectueux de l'équilibre acide-base, le calcium alimentaire est efficacement retenu par l'os"
"Les fruits et les légumes contribuent à des apports intéressants en calcium. Les légumes les plus intéressants sont les crucifères (toutes les variétés de choux, les brocolis) car leur calcium est particulièrement bien assimilé, dans des proportions qui vont de 40 à 60 %"
"Le calcium des eaux minérales est aussi bien absorbé que celui du lait, parfois même mieux"
"Les sardines sont une très bonne source, à condition de les manger avec leurs arrêtes"
"À titre d'exemple, une journée comprenant 1 L d'eau minérale calcique, une portion de sardines, une portion de chou chinois apporte sans le moindre laitage plus de 900 mg de calcium hautement disponible"

"Un régime riche en protéines augmente les pertes de calcium, et donc les besoins en calcium alimentaire : chaque gramme de protéine supplémentaire nécessiterait d'absorber 5 à 6 mg de calcium en plus pour compenser les pertes. C'est surtout le cas des protéines de la viande et des laitages, mais aussi des protéines céréalières car ces protéines renferment des quantités significatives d'acides aminés riches en soufre, à l'origine d'une acidification de l'organisme"
"Dans La Meilleure Façon de Manger, nous proposons les consommations suivantes pour les céréales et les protéines animales :
- Céréales : 0 à 6 portions par jour
- Poissons : 3 à 4 portions par semaine
- Oeufs : 2 à 5 par semaine
- Viande : 0 à 4 portions par semaine
- Charcuterie : 0 à 3 portions par semaine

 
 Les réponses à vos questions

Vous incitez les lecteurs à modérer leur consommation de laitages. Pourquoi ne pas tout simplement les déconseiller ?
"Les laitages font partie de notre environnement gastronomique et culturel. À partir du moment où on les tolère bien et qu'on les consomme avec modération, voire parcimonie, il y a peu de chances qu'ils posent des problèmes de santé."

Qu'est-ce qui pose problème, précisément, dans le lait ?
"Des protéines allergisantes ou mal tolérées, le lactose (sucre du lait), que ne digère pas la plupart d'entre nous, trop de calcium lorsque la consommation de vitamine D ne suit pas, un facteur de croissance, l'IGF-1, qui pourrait attiser certains cancers, des hormones, des pesticides…"

Les laits de chèvre et de brebis sont-ils préférables au lait de vache ?
"Je n'ai abordé que la question du lait de vache, parce que c'est lui qui a fait l'objet d'études scientifiques, alors que ces études manquent sur le lait de chèvre et de brebis.
Les laits de ces animaux contiennent beaucoup de calcium (le lait de brebis en renferme 50 % de plus) ainsi que des facteurs de croissance comme le lait de vache. Mais comme la taille de ces animaux est plus petite et qu'ils n'ont pas fait l'objet des sélections à outrance que j'ai décrit pour les vaches, on peut imaginer qu'il y a moins de facteurs de croissance dans les laitages de chèvre et de brebis que dans ceux des vaches, ce qui est probablement une bonne chose.
Côté lactose, les laits de chèvre et de brebis en renferment presque autant que le lait de vache, donc les intolérances sont probablement similaires.
Le lait de chèvre contient peu de caséine alpha-S1, qui est allergénique, mais contient autant de bêta-lactoglobuline que le lait de vache, une autre protéine allergénique.
Les études ne trouvent pas que les enfants nourris au lait de chèvre ou au lait de brebis ont moins d'allergies que ceux nourris au lait de vache, mais les mamans sont persuadées que leurs enfants les tolèrent mieux, et il faut peut-être accorder du crédit à l'opinion des mamans en dépit des résultats des études scientifiques !
En résumé, je pense que les problèmes potentiels décrit dans mon livre lorsqu'on consomme 3 à 4 laitages de vache par jour sont susceptibles d'apparaître avec le même niveau de consommation de laitages de chèvre ou de brebis.
Mais encore une fois, chez une personne non allergique, tolérant bien le lactose, je pense qu'il n'y a pas ou peu de problème lorsqu'on mange 1 ou 2 laitages (y compris de vache) par jour. C'est l'excès que je dénonce."

L'industrie laitière met en avant le fait que de nombreux laitages sont enrichis en vitamine D. N'est-ce pas une bonne chose ?
"La vitamine D est une excellente chose pour l'organisme, en particulier en hiver quand on peut pas en synthétiser par manque de soleil. Malheureusement la quantité de vitamine D ajoutée aux laitages n'a quasiment aucune influence sur le niveau de vitamine D de l'organisme. La raison en est que les apports conseillés en France, sur lesquels se base cet enrichissement, sont notoirement insuffisants. L'argument de la vitamine D ajoutée aux laitages relève surtout du marketing"

Et le calcium ? Comment en avoir autrement que par le lait ?
"Il n'y a pas de crise d'apport en calcium en France, sauf pour une petite partie de la population. C'est une invention du lobby laitier et des nutritionnistes qui travaillent pour lui. Les besoins en calcium lorsqu'on consomme beaucoup de potassium (fruits et légumes), qui aide à fixer le calcium, sont modérés, facilement couverts par l'alimentation dès lors qu'on veille à s'assurer une à deux bonnes sources de calcium par jour (dont…, un laitage par exemple)"

Je suis ménopausée. Mon médecin m'encourage à manger des laitages pour prévenir l'ostéoporose. Qu'en pensez-vous ?
"Cette stratégie est inefficace pour prévenir l'ostéoporose. Il n'y a pas d'interdit sur les laitages, mais aucune raison d'en consommer si on n'aime pas ça. La santé des os semble plus assurée par un régime riche en végétaux, qui apportent des substances alcalinisantes (sels de potassium), des vitamine C et K ainsi que d'autres substances intéressantes. Il faut veiller également à ses apports en vitamine D et faire un peu d'exercice"

La polémique sur le lait existe-t-elle dans d'autres pays ?
"Dans tous les pays : États-Unis, Grande-Bretagne, Scandinavie, Grèce, Australie, etc. Y compris en Chine où Lait, mensonges et propagande va bientôt être publié. Partout, des chercheurs indépendants tirent la sonnette d'alarme mais les intérêts économiques sont trop importants"

Il existe tout de même un consensus sur les mesures de densité osseuse pour définir l'ostéoporose, examen enfin remboursé par la Sécurité sociale !
"Il n'existe pas de consensus sur le caractère prédictif à l'échelon individuel de la densitométrie osseuse. Et la sécurité sociale ne rembourse l'examen depuis le 3 juillet 2006 que dans des conditions strictes (signes d'ostéoporose, facteurs de risques identifiés etc.…), pas dans le cadre d'un « dépistage » de masse"

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par Mathilde Béchet 21 sept., 2023
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (19,90 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 10 août, 2023
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par Mathilde Béchet 19 juil., 2023
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par Mathilde Béchet 20 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 19 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 02 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 15 mars, 2022
Un voyage atypique La « méthode Wim Hof », du nom du Hollandais qui l’a mise en place, est un ensemble de pratiques synergiques ayant pour but l’amélioration de la santé, du bien-être et des performances, grâce aux bienfaits combinés de la respiration, du calme mental et du froid . Poussée par une grande curiosité, et désireuse de mieux vivre cette méthode que je pratiquais alors maladroitement, je suis partie 5 jours dans le Cantal rejoindre une vingtaine d’inconnus, en compagnie desquels j’allais régulièrement m’immerger dans l’eau glacée, et respirer jusqu’à en pleurer. Voici mes retours très personnels sur ce stage qui m'a plus impactée que ce à quoi je m'attendais...
par Mathilde Béchet 03 mars, 2022
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par Mathilde Béchet 05 nov., 2021
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par Mathilde Béchet 07 juin, 2021
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