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EXTRAITS DU LIVRE

Mathilde Béchet • sept. 21, 2023

RESPIRER - James NESTOR


Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large.

Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. 
Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (19,90 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier. ;-)

Bonne lecture et bonne (re)découverte !

 Ce que j'en ai pensé :
Je me suis ré-ga-lée avec ce livre facile à lire, passionnant, débordant d'informations nouvelles et très surprenantes ! Nous respirons sans y penser toute notre vie, et pourtant tellement de choses peuvent changer en utilisant consciemment notre souffle... Y compris la forme de notre visage ou l'anxiété. Vous serez surpris d'apprendre tout ce que votre corps peut faire, ou est empêché de réaliser, juste par le biais de la respiration !
Et cerise sur le gâteau, jubilation personnelle... L'auteur souligne le rôle d'une posture et d'une respiration correctes pour une bonne santé. Il précise même que le facteur principal d'une longue espérance de vie est... la capacité pulmonaire. Et boum !
Alors, respirez, et prenez rdv au cabinet... ;-)


Quatrième de couverture

Savez-vous que respirer par la bouche modifie notre morphologie ? Que nous avons des érections nasales ? Que « respirer un grand coup » n'est pas toujours un bon conseil ? Que la mastication peut influencer notre capacité respiratoire ?

Nous respirons 25 000 fois par jour… Et pourtant 90 % d'entre nous ne savent pas respirer correctement, alors même que la respiration est la clé de notre santé et de notre bien-être.

Le journaliste scientifique James Nestor nous embarque dans une investigation passionnante, à la découverte de l'art oublié de la respiration. Des laboratoires de Harvard ou de Stanford aux montagnes tibétaines, d'un prestigieux hôpital soviétique aux tréfonds des catacombes parisiennes, des fauteuils rembourrés des dentistes aux cellules capitonnées des hôpitaux psychiatriques, James Nestor à sillonné le monde à la rencontre de maîtres yogis, de scientifiques et de sportifs de haut niveau, qui ont étudié et expérimenté les pouvoirs insoupçonnés de la respiration.

S'appuyant sur plus d'un siècle de recherche scientifique, explorant des techniques ancestrales, cet ouvrage fascinant nous révèle comment la respiration agit sur tous nos organes. Apprendre à mieux respirer, c'est acquérir le pouvoir d'agrandir nos poumons, de redresser notre corps, de prévenir certaines infections (allergie, asthme, anxiété, TDAH…) et d'équilibrer notre mental pour vivre en meilleure santé, plus longtemps.

Avec ce livre, vous ne respirerez plus jamais comme avant.

James Nestor est auteur et journaliste scientifique pour la presse américaine. Souffrant de graves problèmes respiratoires, il s'est intéressé aux techniques de respiration des plongeurs en apnée, qu'il a lui-même expérimentées et qui lui ont permis de surmonter sa maladie. Il est l'auteur d'un premier ouvrage remarqué, intitulé Deep (Belin, 2018).

 Détails :
2020
Édition : Solar
323 pages


Introduction


"« Il y a autant de façons de respirer que de façons de manger, m'a dit une instructrice capable de retenir son souffle plus de 8 minutes, et de descendre jusqu'à plus de 80 m. Chaque façon de respirer a des effets variés sur notre corps. » Un autre plongeur m'a expliqué que certains types de respiration nourrissent le cerveau, tandis que d'autres détruisent les neurones ; certains nous donnent la santé, tandis que d'autres hâtent notre mort"
"Ils m'ont raconté de quelle façon les exercices respiratoires ont permis d'augmenter leur capacité pulmonaire de 30 %, voire plus. Ils m'ont relaté l'histoire de ce médecin indien qui a perdu plusieurs kilos en changeant simplement sa façon d'inspirer, ou encore celle de cet homme à qui on a inoculé l'endotoxine bactérienne Escherichia coli : au bout de quelques minutes de respiration rythmique pour stimuler son système immunitaire, il avait réussi à se débarrasser de la toxine. Ils m'ont parlé de femmes qui ont atténué les symptômes de leur cancer, et de bonzes capables de faire fondre la neige autour d'eux pendant plusieurs heures. J'allais de surprise en surprise !"

"7 livres du Tao chinois, datant d'environ 500 ans avant notre ère, sont entièrement consacrés à la respiration et expliquent comment elle peut nous guérir ou nous tuer, selon la façon dont nous la pratiquons (...) Avant cela, les hindous considéraient que le souffle et l'esprit n'étaient qu'une seule et même chose (...) Puis les bouddhistes sont arrivés, utilisant la respiration non seulement pour assurer leur longévité, mais aussi pour atteindre des niveaux de conscience supérieurs"

"En cherchant une validation de ces affirmations dans le domaine plus récent de la pneumologie, je n'ai pratiquement rien trouvé. Et dans ce que j'ai trouvé, on m'affirmait que la technique respiratoire était indifférente (...) Et pourtant, à en croire les plongeurs en apnée et les textes anciens, la respiration affecte toute chose. Comment peut-elle être à la fois essentielle et négligeable ?"
"Des scientifiques de Harvard, de Stanford et d'autres institutions renommées confirmaient certaines des anecdotes les plus spectaculaires que j'avais entendues, mais ces savants n'officiaient pas dans les laboratoires de pneumologie"
"Leur principale découverte est que notre capacité à respirer a changé au cours du long processus de l'évolution humaine. En l'occurrence, la façon dont nous respirons s'est dramatiquement dégradée depuis le début de l'ère industrielle. Ils ont ainsi découvert que 90 % d'entre nous – vraisemblablement vous, moi et la majorité des gens que vous connaissez – ne respirons pas comme il le faudrait, et que ce dysfonctionnement provoque ou aggrave une longue liste d'affections chroniques"

"Peu importe que nous prenions soin de notre alimentation, que nous fassions de l'exercice ou que nous ayons de bons gènes (...) Le pilier manquant de la santé est le souffle"
"Les révélations étonnantes de ce domaine longtemps oublié et marginalisé redéfinissent aujourd'hui le potentiel du corps humain"
"Nous tenons généralement pour acquis - à nos risques et périls - que la respiration est un phénomène passif et binaire. Si vous respirez, vous vivez ; si vous cessez de respirer, vous mourez. Or, la réalité est bien plus complexe"


Mal équipés pour respirer


"Au siècle dernier, la médecine occidentale considérait généralement le nez comme un organe accessoire. Il faut s'en servir pour respirer quand c'est possible ; sinon, pas de problème, la bouche est là pour ça. De nombreux médecins, chercheurs et scientifique soutiennent encore ce point de vue"
"Nayak estime que c'est absurde. Et pour cause, puisque lui-même dirige le département de recherche en rhinologie de Stanford. Son laboratoire, de renommée internationale, s'applique à comprendre le pouvoir caché du nez !"
"À partir de ce moment, et pour environ un quart de million de cycles respiratoires, je vais vivre avec des bouchons en silicone dans les narines (...) Je ne respirerai plus que par la bouche"
"Environ 40 % de la population actuelle souffre d'obstruction nasale chronique, et la moitié d'entre nous respirons régulièrement par la bouche (...) Le principal responsable de ce problème est la « crise du logement », c'est-à-dire la réduction constante de l'espace à l'avant du crâne humain"
"Quand la cavité nasale est congestionnée, l'afflux d'air se restreint et les bactéries prolifèrent. Elles peuvent conduire à des infections, des rhumes, et donc un nez encore plus bouché. La congestion entraîne la congestion"
"Dans 10 jours, il comparera les 200.000 cellules prélevées dans mes sinus avec un nouvel échantillon, afin de voir dans quelle mesure l'obstruction nasale affecte la prolifération bactérienne"
"Nous mangerons, ferons du sport et dormirons comme d'habitude, mais en respirant uniquement par la bouche. Dans la seconde phase, ce sera l'inverse : nous ne respirerons que par le nez, et, en plus de nos activités quotidiennes, nous pratiquerons un certain nombre de techniques respiratoires"

"J'ai fait une excursion à Philadelphie pour rencontrer le docteur Marianna Evans. Cette orthodontiste et chercheuse examine depuis plusieurs années la cavité buccale de crânes humains, anciens et modernes"
"Les crânes les plus anciens font partie de la collection Morton, du nom du scientifique raciste Samuel Morton qui, dans les années 1830 à 1850, s'était mis à classifier des squelettes dans une vaine tentative de prouver la supériorité de la race caucasienne"
"Evans et son collègue, le Dr Kevin Boyd, un dentiste pédiatrique officiant à Chicago, ont radiographié plus d'une centaine de crânes de la collection Morton (...) Ces nombreuses données céphalométriques montrent que chaque spécimen de la collection est merveilleusement proportionné, de sorte que ces gens ne devaient guère souffrir de problèmes respiratoires"
"Et bizarrement, bien qu'aucune de ces personnes n'ait utilisé de brosse à dents ou de fil dentaire, n'ait fréquenté le cabinet d'un dentiste, toutes avaient des dents parfaitement alignées"
"On est à peu près certain que ces gens ne ronflaient pas. Ils ne devaient pas souffrir d'apnée du sommeil, ni de sinusite, ni d'aucun des problèmes respiratoires chroniques qui affectent les populations modernes"
"Presque tous les humains d'autrefois partageaient cette structure du visage vers l'avant. C'était une constante d'Homo Sapiens depuis son apparition, il y a environ 300.00 ans"
"Evans et Boyd ont ensuite comparé les crânes anciens à ceux de leurs patients actuels (...) Tous les crânes modernes avaient les dents plus ou moins de travers"
"Sur 5400 espèces de mammifères, les humains sont les seuls qui souffrent presque systématiquement de malocclusion dentaire : les dents du bas ne coïncident pas avec celles du haut"

"Évolution ne signifie pas toujours progrès (...) Les choses peuvent changer pour le mieux… ou pour le pire. À l'heure actuelle, les changements que connaît le corps humain n'ont plus rien à voir avec la « survie du mieux adapté"
"Ce concept, baptisé « dysévolution », a été popularisé par un biologiste de Harvard, Daniel Lieberman. C'est ce qui expliquerait pourquoi nous avons mal au dos, aux pieds, et pourquoi nos os perdent de leur solidité. La dysévolution explique aussi pourquoi nous respirons si mal"

"La scène se passe il y a 1,7 millions d'années, quand Homo Habilis, premier représentant du genre humain, parcourt les côtes de l'Est africain"
"Ce régime entièrement crudivore requiert beaucoup de temps et d'efforts, aussi avons-nous eu l'idée de rassembler des cailloux et de taper les aliments dessus pour les attendrir. Cela nous fait économiser une partie de l'énergie dépensée en digestion et en mastication. Avec cette énergie économisée, nous développons la taille de notre cerveau. Et puis, le barbecue apparaît. Il y a environ 800.000 ans, nous domestiquons le feu, et la cuisson des aliments nous permet de libérer un surplus considérable de calories (...) Et ce surplus d'énergie profite une fois de plus à la taille de notre cerveau"
"La transformation et la cuisson des aliments ne sont pas sans effet secondaire. Notre cerveau, en pleine expansion, a besoin de place (...) Une nouvelle caractéristique nous distingue des autres primates : un nez proéminent"
"Plus nous cuisinons, plus nous consommons des aliments mous, transformés et riches en calories, plus notre cerveau grossit, et plus nos voies respiratoires s'atrophient"

"Nous sommes les seuls animaux – en l'occurrence, les seuls hominidés – qui risquent à tout moment de mourir étouffés en avalant de travers"
"Par une triste ironie, les adaptations qui ont permis à nos ancêtres de dominer les autres animaux et de leur survivre par leur ruse et leur intellect – la maîtrise du feu et de la transformation des aliments, un cerveau énorme, la capacité de communiquer par une large gamme de sons – sont aussi celles qui ont entraîné l'obstruction de notre bouche, de notre gorge, et qui ont commencé à entraver notre respiration. C'est cette atrophie des voies respiratoires qui, bien des millénaires plus tard, nous amènerait à nous étouffer nous-mêmes dans notre sommeil… En ronflant"
"Carlins, bouledogues, boxers et autres chiens brachycéphales doivent leur face plate à la sélection par les humains. Ce trait morphologique s'accompagne d'une atrophie des sinus, qui entraîne toute une série de problèmes respiratoires similaires aux nôtres"

"La nuit passée, pendant ma première tentative de sommeil avec un nez volontairement bouché, mes ronflements ont augmenté de 1.300 % pour atteindre 75 minutes (...) La fréquence de mes apnées a quadruplé. Et le tout en 24 heures à peine !"


Respirer par la bouche ?


"Tensiomètre au poignet, électrode au lobe de l'oreille, thermomètre oral… Nous consignons toutes les données sur des graphiques. Les chiffres confirment la tendance des jours précédents : la respiration par la bouche est en train de nous ruiner la santé"
"Je souffre officiellement d'une belle hypertension (...) En même temps, la variabilité de ma fréquence cardiaque s'est effondrée : je suis dans un état de stress intense. Mon pouls s'est accéléré, ma température a chuté, et mon acuité mentale est au plus bas. Les données d'Olsson sont similaires (...) Nous nous sentons chaque jour un peu plus mal"

"Olsson a passé environ 10 ans à faire des recherches sur les différences de performance entre ceux qui respirent par le nez et ceux qui respirent par la bouche pendant un effort physique intense (...) Respirer par la bouche peut placer le corps dans un état de stress qui nous épuise et sabote nos performances sportives"
"La partie cycliste de l'expérience est la réplique d'une série d'études conduite 20 ans plus tôt par le docteur John Douillard, qui entraînait des athlètes de haut niveau, parmi lesquels la tenniswoman Billie Jean King"
"Douillard nota que le simple fait de s'entraîner à respirer par le nez pouvait diviser l'effort par deux et améliorer l'endurance de façon spectaculaire. Après avoir effectué l'exercice en respiration nasale, les athlètes ne se sentaient pas fatigués… mais au contraire revigorés. Tous jurèrent de ne plus jamais respirer par la bouche"

"Il nous faut d'abord comprendre comment notre corps transforme l'air et la nourriture en énergie. Deux options : soit avec de l'oxygène, dans un processus que l'on nomme respiration aérobie ; soit sans oxygène, auquel cas on parle de respiration anaérobie"
"L'énergie anaérobie nous sert de système de secours, ou de turbo quand notre corps manque d'oxygène. Cependant, l'énergie anaérobie est très peu efficace et elle peut se révéler toxique, en produisant un excès d'acide lactique (...) C'est pourquoi l'exercice nous paraît plus facile après un échauffement : nous laissons à notre corps le temps de passer d'une respiration anaérobie à une respiration aérobie"
"Puisque la respiration anaérobie est un système de secours, les fibres musculaires concernées sont moins nombreuses. Si nous sollicitons trop souvent les muscles moins développés, ils tombent en panne"
"Quand nous fonctionnons de façon aérobie, en utilisant l'oxygène, nous sommes 16 fois plus efficace que quand nous utilisons l'énergie anaérobie. L'idéal est de rester dans cette zone de combustion efficace, exempte de déchets toxiques, autant que possible quand nous faisons du sport, et pendant tout notre temps de repos"
"La formule qui vous permet de calculer votre fréquence cardiaque de croisière est très simple : soustrayez votre âge de 180. Le résultat, c'est la fréquence maximale que votre corps peut supporter sans quitter un état aérobie. Vous pouvez vous entraîner sur de longues périodes tant que votre fréquence cardiaque reste inférieure, à défaut de quoi votre corps risque de plonger trop profondément et trop longtemps dans la zone anaérobie. Au lieu de vous sentir plein de force et de vigueur après votre entraînement, vous seriez fatigué, flageolant, nauséeux…"

"Dans son laboratoire de San Francisco, Egil P. Harvold rassembla un groupe de macaques rhésus et boucha les cavités nasales de la moitié d'entre eux pour une durée de deux ans… L'état des singes ne cessa de se dégrader (...) Au bout de quelques mois à peine, leur visage s'était émacié, aplati, et leur mâchoire a commencé à pendre. Il s'avère que respirer par la bouche modifie notre morphologie et celle de nos voies respiratoires… pour le pire"

"En 10 jours, mes ronflements ont augmenté de 4.820 % (...) Certaines nuits, j'ai eu jusqu'à 25 apnées (...) Si cette situation se prolonge, il y a un risque de dysfonctionnement cardiaque, de migraine, de problèmes de mémoire et de décès prématuré"
"La respiration buccale fait perdre au corps 40 % d'eau en plus"
"Plusieurs livres décrivent les effets abominables du ronflement et de l'apnée du sommeil. Ils expliquent comment ces affections peuvent entraîner énurésie, troubles du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH), diabète, hypertension, cancer, etc"
"L'insomnie chronique, longtemps ramenée à un problème psychologique, est en fait souvent liée à une mauvaise respiration"
"Une autre étude japonaise, sur les humains cette fois, et datée de 2013, a mis en évidence le fait que la respiration buccale perturbe l'approvisionnement en oxygène du cortex préfrontal, la zone du cerveau associé au TDAH"

"Tel est le constat : 90 % des enfants actuels souffrent d'une déformation ou autre de la bouche et du nez ; 45 % des adultes ronflent occasionnellement et, pour un quart de la population, c'est systématique"
"C'est ce qui arrive à de nombreux autres patients – aussi bien adultes qu'enfants –, qui peuvent de nouveau respirer correctement : leur visage allongé, à la mâchoire pendante, a repris une configuration plus naturelle. Ils voient leur hypertension s'évanouir, leur dépression s'atténuer, leurs maux de tête disparaître"

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Le nez


"De concert avec Olsson, j'explorerai des techniques censées augmenter ma capacité pulmonaire, développer mon diaphragme, inonder mon corps d'oxygène, prendre la main sur mon système nerveux autonome, booster ma réponse immunitaire et reconfigurer certaines cellules de mon cerveau"
"Le nez est un organe essentiel, parce qu'il filtre l'air, le réchauffe et l'humidifie pour faciliter son absorption"
"Les scientifiques savent depuis plus de cent ans que les narines pulsent vraiment à leur propre rythme, qu'elles s'ouvrent et se ferment comme des fleurs tout au long du jour et de la nuit"
"Il s'avère en effet que l'intérieur du nez est tapissé de tissu érectile (...) Le tissu érectile de notre nez reflète certains états de santé : il s'enflamme en cas de maladie ou de déséquilibre. Quand le nez est infecté, le cycle nasal est plus prononcé, et l'alternance, plus rapide. Ensemble, la narine droite et la narine gauche fonctionnent un peu comme un climatiseur réversible"
"La narine droite est la pédale d'accélération. Quand vous inhalez majoritairement de ce côté, la circulation sanguine prend de la vitesse, votre corps se réchauffe, votre taux de cortisol, votre tension et votre fréquence cardiaque augmentent (...) Inhaler par la narine gauche a l'effet inverse : c'est plutôt un système de freinage"
"Pour fonctionner de façon optimale, notre corps doit se trouver dans un état d'équilibre, entre action et relaxation, entre rêverie et pensée rationnelle. Il semblerait que cet équilibre soit influencé, voire directement contrôlé, par le cycle nasal… Et il se trouve que l'on peut y travailler !"
"Il existe des dizaines de techniques de respiration à narines alternées"

"Au cours des dernières 24 heures, c'est une pratique différente qui m'a apporté le changement le plus profond (...) J'ai respiré par le nez (...) Les résultats des tests sont formels : notre corps va vraiment mieux !"

"En un seul souffle, vous inspirez plus de molécules d'air qu'il n'y a de grains de sable sur toutes les plages de la planète"
"Le mucus est la première ligne de défense de nos voies respiratoires. Il est en mouvement constant, et progresse à un rythme d'environ 13 mm par minute, soit près de 2 km par jour. Il forme une sorte de tapis roulant qui ramasse les déchets inhalés"
"Les différents cornets travaillent de concert pour réchauffer, filtrer, ralentir et pressuriser l'air de façon que nos poumons extraient un maximum d'oxygène à chaque inspiration. Voilà pourquoi la respiration nasale est tellement plus saine et efficace"

"Nous sommes au troisième soir de la phase nasale de l'expérience (...) Je suis bâillonné avec du sparadrap"
"Le Dr Mark Burhenne étudie les liens entre le sommeil et la respiration buccale depuis de nombreuses années (...) Il soutient que la respiration buccale contribue à l'apparition de maladies parodontales, donne mauvaise haleine et est la première cause des caries, devant la consommation de sucre, le déséquilibre alimentaire et le manque d'hygiène (...) Il recommande à ses patients de se scotcher la bouche la nuit"
"Les sinus libèrent une forte dose d'oxyde nitrique, une molécule qui joue un rôle important dans l'approvisionnement des cellules en oxygène. Notre système immunitaire, notre corpulence, notre circulation sanguine, et même notre forme sexuelle peuvent être fortement influencés par le taux d'oxyde nitrique dans notre corps"
"À elle seule, la respiration nasale peut multiplier par six le taux d'oxyde nitrique"
"À l'instar de nombreux organes, la cavité nasale réagit aux stimuli auxquelles elle est soumise. Quand on empêche le nez de fonctionner de façon prolongée, il finit par s'atrophier"
"La meilleure façon d'appliquer l'adhésif nocturne reste à l'appréciation de chacun (...) Je me suis arrêté sur le sparadrap tissé 3M Nexcare Durapore"
"Au cours des trois nuits où j'ai utilisé cette adhésif, je n'ai ronflé que 10 minutes au lieu des 4 heures de la phase précédente (...) Les apnées ont disparu"
"J'ai enfin pu dormir d'un sommeil profond et réparateur. Olsson, qui ronflait la moitié de la nuit, a complètement arrêté. Ses épisodes d'apnée du sommeil sont passés de 53… à 0"


Souffler


"Même si nous respirons par le nez 24 h / 24, cela ne nous servira pas à grand chose si nous ne disposons pas de la capacité pulmonaire permettant de contenir tout cet air. Quelques minutes par jour d'étirements coordonnés avec la respiration suffisent à augmenter la nôtre, ainsi que, nous l'espérons, notre durée de vie"

"Dans les années 1980, les chercheurs de la Framingham Study, un programme de recherche mené de longue haleine (70 ans) (...) ont recueilli des données sur 5200 sujets et ont découvert contre toute attente, que le principal facteur d'une longue espérance de vie n'est ni le bagage génétique, ni l'alimentation, ni le temps d'exercice quotidien : c'est la capacité pulmonaire"
"Selon les chercheurs, la capacité à effectuer des respirations complète est « littéralement, le compteur de notre espérance de vie »"
"Jusque dans les années 1980, la médecine occidentale pensait globalement que nous n'avions aucun impact sur notre capacité pulmonaire. Ces organes se dégradaient avec l'âge, il fallait en prendre son parti"
"Les poumons eux-mêmes perdent environ 12 % de leur capacité entre 30 et 50 ans. Par la suite, le déclin est plus rapide"
"Nos organes internes sont malléables, nous pouvons les transformer à tout moment, ou presque. Les plongeurs en apnée le savent parfaitement"
"Toute pratique régulière qui étire les poumons et entraîne leur souplesse permet de maintenir, voire d'accroître leur capacité"

"En 1910, à l'âge de 16 ans, Katharina Schroth commença à pratiquer une technique nommée « respiration orthopédique » (...) Au bout de cinq ans de ce régime, elle avait réussi à se guérir de sa scoliose réputée incurable : elle avait redressé sa colonne par la force de sa respiration"
"Dans les années 1940, elle était à la tête d'un institut florissant dans la vallée du Rhin (...) En quelques semaines, les dos se redressaient. De nombreux étudiants récupéraient plusieurs centimètres de stature (...) Le gouvernement allemand remit à la vieille dame la Croix fédérale du mérite pour sa contribution à l'avancée de la médecine"

"L'objet de notre attention est Carl Stough, chef de chœur qui bouscula la communauté médicale lorsqu'il y fit son entrée dans les années 1940 (...) Des chanteurs d'opéra, des saxophonistes primés aux Grammy Awards, des paraplégiques et des malades d'emphysème à l'article de la mort – en tout, des centaines de personnes – étaient parvenues à le trouver"
"La renommée de Stough est telle qu'il s'envole pour New York, et devient coach pour les chanteurs du Metropolitan Opera (...) Le docteur Small veux savoir si Stough serait d'accord pour accompagner un nouveau groupe d'élèves, dont aucun ne sait chanter… En fait, ils ne peuvent pas chanter (...) Ces patients souffre d'emphysème, une dégradation progressive des tissus des poumons"
"Il comprend alors que l'emphysème est une maladie de l'expiration. Les patients ne souffrent pas parce qu'ils n'arrivent pas à absorber de l'air neuf, mais parce qu'ils ne peuvent pas se débarrasser correctement de l'air vicié"
"Le moteur de cette pompe est le diaphragme, un muscle en forme de toile de parachute situé juste sous les poumons"
"Un adulte moyen utilise à peine 10 % de l'amplitude de son diaphragme quand il respire"
"Allonger chaque souffle de façon à utiliser 50 %, voire 70 % de l'amplitude du diaphragme permet de relâcher le stress cardio-vasculaire"
"Chaque exercice permet aux patients de laisser échapper un peu plus d'air, et donc d'en absorber un peu plus à l'inspiration suivante"
"Les radios avant–après montrent que les patients de Stough ont réussi à augmenter considérablement la capacité de leurs poumons en quelques semaines à peine"
"Stough n'a pas trouvé de remède contre l'emphysème lui-même. Les lésions pulmonaires sont irréversibles. Ce qu'il a trouvé, c'est une façon d'accéder au reste des poumons, aux zones encore en bon état, et de les impliquer davantage dans la respiration"

"Notre corps peut survivre à une respiration courte et hachée pendant des dizaines d'années – c'est ce qui se passe pour bon nombre d'entre nous –, mais cela ne veut pas dire que c'est bon pour notre santé"
"En 1968, Stough quitte les hôpitaux d'anciens combattants (...) Il s'agit des champions d'athlétisme de l'université Yale, qui figurent à l'époque parmi les meilleurs des États-Unis"
"On leur avait appris à ignorer le signal d'alarme de la douleur, et ils ne savaient pas faire autrement. Certes, ils gagnaient des compétitions, mais ils endommageaient leur corps"
"Au bout de quelques séances seulement, tous les coureurs déclarent qu'ils se sentent mieux et respirent plus efficacement (...) Il leur faut maintenant deux fois moins de temps pour récupérer entre les courses. Bientôt, chacun d'eux bat ses records personnels, et plusieurs se rapprochent des records du monde"
"Stough poursuit à South Lake Tahoe, dans la Sierra Nevada, pour entraîner les coureurs olympiques en vue des jeux de 1968 à Mexico (...) Un coureur, Rick Sloan, fit en compétition les deux meilleurs temps de sa carrière"
"Au total, les autres athlètes entraînés par Stough ont remporté 12 médailles (d'or, pour la plupart) et battu cinq records du monde, l'une des performances les plus remarquables de toute l'histoire des Jeux olympiques"
"« Bien que le processus respiratoire implique à la fois l'anatomie et la physiologie, aucune de ces deux disciplines scientifiques n'en a entrepris l'exploration sérieuse, écrit Stough. C'est un territoire quasi inconnu, qui ne demande qu'à être décrit et cartographié. »
"Il a fallu à Stough un demi-siècle de travail ininterrompu pour dresser sa propre carte, qui fut perdue à sa mort : depuis qu'il n'officiait plus auprès des anciens combattants, sa thérapie n'apparaissait plus sur l'écran radar des médecins"


Lentement


"Olsson en était arrivé au même constat que moi (avec plusieurs années d'avance) : il y avait un fossé entre les connaissances scientifiques théoriques sur la respiration, et ce que l'on sait de son rôle dans notre corps. Il s'était ainsi aperçu que des chercheurs avait exploré à fond les causes des problèmes respiratoires, mais sans vraiment se demander comment les prévenir et les éviter"
"Comment le fait d'inspirer moins d'air, et donc d'avoir plus de CO2 dans le sang, pourrait-il augmenter l'oxygène dans nos tissus et nos organes ?"
"Chaque cellule saine de notre corps carbure à l'oxygène (...) Ce que moins de gens reconnaissent, c'est le rôle que joue le dioxyde de carbone dans la perte de poids"
"Quand nous perdons 10 kg de graisse corporelle (composée, comme tout notre corps, d'atome de carbone), 8,5 d'entre eux s'échappent par les poumons, à l'issue du processus métabolique ; la masse perdue est faite essentiellement de dioxyde de carbone, mélangé à un peu de vapeur d'eau. Le reste, c'est de l'eau, évacuée liquide sous forme de sueur et d'urine"

"Il y a plus d'un siècle, un physiologiste danois du nom de Christian Bohr se lança dans des expériences"
"Le sang contenant le plus de dioxyde de carbone (donc le plus acide) séparait l'oxygène de l'hémoglobine"
"Cette découverte expliquait pourquoi certains muscles à l'œuvre pendant un effort physique reçoivent plus d'oxygène que les muscles moins utilisés : ils produisent davantage de dioxyde de carbone, ce qui attire davantage de dioxygène"
"Ce papier fit sensation parmi les scientifiques (on parle depuis de l'effet Bohr pour désigner ce rôle du CO2), et inspira une flopée de nouvelles recherches sur ce gaz longtemps mal compris"
"Ainsi, l'hyperventilation ou l'inhalation d'oxygène pur, n'apporterait aucun bénéfice à un corps en bonne santé, elle n'aurait aucun effet sur l'approvisionnement en oxygène de nos tissus et organes"
"Pour prouver sa théorie, Henderson se livra pendant plusieurs années à un certain nombre d'expériences abominables sur des chiens (...) Au-delà d'une certaine quantité d'air, les animaux étaient si pleins d'oxygène et manquaient tellement de CO2 qu'ils mouraient"
"« Le dioxyde de carbone est l'hormone principale du corps ; c'est la seule qui est émise par tous les tissus, et qui agit probablement sur tous les organes, écrivait Henderson par la suite. Le dioxyde de carbone est, en fait, un composant plus fondamental de la matière vivante que ne l'est l'oxygène »"

"Il se trouve que, quand nous respirons à une fréquence normale, nos poumons n'absorbent qu'un quart de l'oxygène disponible dans l'air. Nous rejetons directement les 75 % restants. En respirant plus lentement, nous permettons à nos poumons d'absorber plus, en respirant moins"
"Le deuxième jour où j'ai utilisé cette respiration nasale ralentie, j'ai battu de 200 m mon record de « distance » (vélo stationnaire) en respiration buccale. Lors de la session suivante, j'ai parcouru 579 m de plus (...) Lors de la cinquième séance, j'ai pédalé l'équivalent de 12,4 km, soit 1,5 km de plus que la semaine précédente pour la même durée, avec la même dépense énergétique"
"J'ai essayé d'inspirer et d'expirer de plus en plus lentement : de 20 souffles par minute (ma fréquence habituelle quand je fais du sport), je suis descendu à 6. J'ai immédiatement ressenti une impression de claustrophobie et le besoin de me gaver d'air. J'ai attendu une minute, puis j'ai jeté un coup d'œil à l'oxymètre pour voir de combien d'oxygène mon corps asphyxié avait besoin. Contre toute attente, mon taux d'oxygène n'avait pas diminué avec cette respiration extrêmement lente… Il avait augmenté"

"Quand les moines bouddhistes psalmodient leur mantra le plus connu, om mani padme hum, chaque phrase chantée dure 6 secondes (...) Le sa ta na ma, l'une des techniques les plus populaires du yoga Kundalini, comprend également 6 secondes de vocalisation (...) Au Japon, en Afrique, à Hawaï, chez les peuples autochtones d'Amérique, les bouddhistes, les taoïstes ou les chrétiens, dans toutes ces cultures et religions, on retrouve les mêmes techniques de prière nécessitant les mêmes schémas respiratoires"
"En 2001, les chercheurs de l'université de Pavie, en Italie, ont rassemblé 24 volontaires (...) À chaque fois qu'ils adoptaient ce rythme ralenti, le sang affluait vers leur cerveau, et les trois systèmes mesurés (respiratoire, cardiaque, nerveux) entraient dans un état de cohérence, et donc d'efficacité optimale"
"Deux éminent professeurs en médecine new-yorkais proposèrent le même schéma respiratoire à des patients souffrant d'anxiété et de dépression (...) Gerbarg et Brown publièrent plusieurs livres et articles scientifiques sur le pouvoir réparateur de la respiration lente (...) En français, la technique a été popularisée en tant que « cohérence cardiaque » (...) L'apaisement de la prière, sans la dimension religieuse !"

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Moins


"Tout comme nous appartenons à une culture de suralimentation, nous sommes aussi une culture de surrespiration. Beaucoup d'entre nous respirent trop, et un quart de la population moderne souffre d'hyperventilation chronique plus sévère"
"La clé de la respiration optimale, avec toute la santé, l'endurance et la longévité dont elle s'accompagne, c'est de respirer moins souvent, tout en absorbant moins d'air à chaque inspiration. Respirer, oui, mais respirer moins"

"Le pape de ce minimalisme respiratoire (...) s'appelait Konstantin Pavlovich Buteyko"
"À la suite de ses découvertes dans le département des maladies respiratoires, il avait mené d'importantes recherches bibliographiques et analysé des centaines de patients. Il en avait conclu que le fait de trop respirer était la cause de nombreuses maladies"
"Lui aussi était persuadé que le fait d'augmenter le taux de CO2 dans notre sang en respirant moins pouvait nous permettre non seulement de rester en forme, mais aussi de vaincre la maladie"
"Buteyko établit un protocole basé sur les habitudes respiratoires de ces patients mieux portants, qu'il nommerait plus tard « élimination volontaire de la respiration profonde »"

"Vers la même époque (...) un coureur de fond du nom d'Emil Zatopek expérimentait ses propres techniques de restriction du souffle"
"Il courait aussi vite que possible en retenant son souffle, puis s'accordait un bref répit et quelques bouffée d'air, avant de recommencer. La version sportive de la méthode Buteyko… (...) Sa technique serait connue plus tard sous le nom d'entraînement en hypoventilation"
"Aux Jeux olympiques de 1952, il remporta l'or au 5000 m et au 10 000 m (...) Sur l'ensemble de sa carrière, Zatopek s'illustra par 18 records mondiaux, 4 médailles d'or aux Jeux olympiques et une médaille d'argent"

"James Councilman était tristement célèbre pour ses techniques hardcore « basée sur la souffrance », parmi lesquelles l'hypoventilation trouvait toute sa place (...) Ils s'en servit pour entraîner l'équipe américaine masculine de natation aux Jeux olympiques de Montréal. Ces nageurs remportèrent 13 médailles d'or, 14 d'argent et 7 de bronze, et il battirent 11 records du monde"

"Au début des années 2000, le docteur Xavier Woorons répéta les tests"
"Si les athlètes s'y tenaient pendant plusieurs semaines, leurs muscles s'adaptaient, supportant une accumulation plus importante d'acide lactique"
"D'autres études rapportent que l'entraînement en hypoventilation augmente la production de globules rouges, ce qui permet aux athlètes de transporter plus d'oxygène et de développer plus d'énergie"
"Woorons nota que quelques semaines de pratique suffisaient pour, entre autres, augmenter l'endurance, réduire la graisse abdominale, améliorer la fonction cardio-vasculaire et booster la masse musculaire davantage que l'entraînement avec une respiration classique"

"Dans les années 1980, Buteyko avait déjà publié plus de 50 articles scientifiques (...) Rien qu'en Russie, quelques 200 000 personnes avaient appris ses méthodes"
"Il aida le prince à guérir, tout comme 80 % de ses patients souffrant d'hypertension, d'arthrose et d'autres maladies"
"Si, dans le traitement des maladies respiratoires, l'élimination volontaire de la respiration profonde était globalement efficace, elle semblait faire des miracles sur l'asthme"

"L'asthme peut être aussi provoqué par l'hyperventilation, c'est pourquoi l'asthme à l'effort et si fréquent : il concerne 15 % de la population générale, et jusqu'à 40 % des athlètes"
"Plus le patient respire, plus il a l'impression de manquer d'air, ce qui entraîne encore plus de constriction, de panique et de stress"
"Beaucoup de ces drogues, en particulier les stéroïdes par voie orale, peuvent avoir des effets secondaires catastrophiques à long terme, parmi lesquels la cécité, la détérioration de la fonction pulmonaire, l'aggravation de l'asthme et un risque de décès accru"
"J'ai passé plusieurs mois à interviewer des personnes pratiquant la méthode Buteyko (...) Plusieurs athlètes, tels que les participants aux Jeux olympiques (...) avaient constaté une amélioration de leurs performances et une diminution des symptômes de leurs problèmes respiratoires, simplement en diminuant le volume d'air dans leurs poumons, et en augmentant le taux de CO2 dans leur corps"

"Buteyko en était même venu à considérer les crises d'asthme moins comme un problème en soi, un « dysfonctionnement systémique », que comme une action de compensation. Cette constriction des voies respiratoires, ces sifflement, cet essoufflement, ne seraient qu'un réflexe naturel du corps pour nous forcer à respirer moins, et plus lentement…"
"En mai 2014, la Global Initiative for Asthma (GINA, née de la collaboration entre l'OMS, le National Heart, Lung and Blood Institute, et les National Institutes of Health) attribua la note maximale, « A », aux études de Buteyko, reconnaissant ainsi qu'elles étaient suffisamment étayées (même si cette note sera révisée pour un « B » par la suite)"
"Quand nous respirons trop, notre sang contient trop de CO2 et notre pH sanguin s'élève (il devient plus alcalin) ; quand nous respirons plus lentement, et retenons davantage de CO2, le pH baisse et le sang devient plus acide. Presque toutes les fonctions cellulaires de notre corps ont lieu quand le pH sanguin est de 7,4 : c'est notre « point d'équilibre » entre l'acide et l'alcalin"
"Nos reins, par exemple (...) réagissent à l'hyperventilation en rejetant des bicarbonate dans les urines (...) Si ce rééquilibrage permanent dû à l'hyperventilation se prolonge pendant des semaines, des mois ou des années, cet effet tampon assuré par les reins vide le corps de ses minéraux essentiels"
"L'hyperventilation peut conduire à l'ostéoporose et augmenter le risque de fracture !"

"Les mammifères dont le pouls au repos est le plus lent sont ceux qui vivent le plus longtemps, et la seule façon de maintenir un cœur lent au repos, c'est de respirer lentement"
"Par des biais différents, selon des modalités différentes, à diverses époques de l'histoire de l'humanité, tous ces pneumonautes sont parvenus à la même conclusion. Ils ont découvert que la quantité d'air optimale que nous devons absorber au repos et de 5,5 litres par minute. Le rythme respiratoire optimal est quant à lui d'environ 5,5 cycles par minute, ce qui représente une inspiration de 5,5 secondes suivie d'une expiration de 5,5 secondes. Telle est la respiration parfaite"


Mastication


"Il y a 12 000 ans, au Moyen-Orient et dans le Croissant fertile, les êtres humains se sont mis à cultiver leurs aliments (...) C'est au sein de ces premières communautés agricoles, que les humains ont commencé à souffrir, en nombre significatif, de problèmes d'encombrement dentaire (...) Et puis, il y a environ 300 ans, ces pathologies se sont répandues massivement à l'échelle de la planète"
"Pourquoi les spécialistes du sommeil, les dentistes et les pneumologues que j'avais interviewés ignoraient-ils cette histoire ? Parce que - ainsi que je l'ai découvert - ces recherches ne se déroulaient pas dans les facultés de médecine. Elles avaient lieu sur d'anciens sites funéraires"
"Vers l'an 1500, l'agriculture, qui a vu le jour dans le Croissant fertile 10 000 ans plus tôt, se répand un peu partout sur le globe (...) Au cours des siècles suivants, les aliments sont de plus en plus transformés"
"La viande, les fruits et les légumes sont mis en conserve dans des bocaux, puis dans des boites en fer blanc (...) Ces aliments surcuits prennent au passage une consistance molle et pâteuse. Le sucre, autrefois un produit de luxe, se démocratise. Ce nouveau régime ultra-transformé manque de fibres, mais aussi de minéraux, de vitamines et d'acides aminés essentiels"
"Les problèmes dentaires se généralisent (...) « Plus le lycée est prestigieux, plus les dents sont de travers », observe un dentiste de l'ère victorienne. Les problèmes respiratoires se mettent à exploser"

"Dans les années 1800, plusieurs scientifiques ont formulé l'hypothèse que ces problèmes étaient liés au rachitisme : par manque de vitamine D, le squelette ne peut se développer correctement, y compris les os de la face et des voies respiratoires. D'autres incriminaient la carence en vitamine C"
"Entre 1930 et 1940, le Dr Price compara les dents, les voies respiratoires et l'état de santé général d'individus de différentes populations autour du monde (...) Les gens qui avaient troqué leur alimentation traditionnelle contre une nourriture moderne souffraient jusqu'à 10 fois plus de caries, de chevauchement dentaire, d'obstruction des voies respiratoires et d'un état de santé généralement dégradé"
"Certaines cultures ne mangeaient que de la viande, tandis que d'autres étaient essentiellement végétariennes. Chez certains, le fromage confectionné à la maison était l'aliment de base, tandis que d'autres ne consommaient jamais aucun laitage (...) Ils ne souffraient presque jamais de caries et connaissaient peu d'autres problèmes dentaires. Les maladies respiratoires telles que l'asthme ou la tuberculose étaient quasi inexistantes"
"Il s'aperçut que les vitamines et minéraux fonctionnent en synergie ; chacun a besoin des autres pour être efficace"
"Néanmoins, ces carences n'expliquent à elles seules ni le rétrécissement extrême et soudain de la bouche, ni l'obstruction des voies respiratoires"
"Le problème est moins ce que nous mangeons, que la façon dont nous le mangeons. En mâchant"
"Dans les sociétés industrielles, la nourriture est si transformée qu'elle ne nécessite pratiquement plus aucune mastication"

"Dans la plupart des cas, la chirurgie du nez réussit. Dès le réveil, les patients peuvent retirer le pansement, puis l'attelle nasale. Plus de congestion, plus de migraine sinusale, plus de respiration buccale"
"Si le chirurgien perce trop largement la cloison ou sectionne trop de tissu, en particulier dans les cornets, le nez n'est plus en mesure de filtrer, d'humidifier, de purifier ou de ressentir correctement l'air inhalé. Pour cette petite proportion de patients infortunés, chaque bouffée d'air entre beaucoup trop vite, une situation atroce connue sous le nom de « syndrome du nez vide »"
"Selon une estimation alarmiste, 20 % des patients à qui l'on a retiré les cornets inférieurs risquent à terme de souffrir d'une forme plus ou moins grave de syndrome du nez vide (...) Le nombre de patients qui se plaignent de difficultés respiratoires après une intervention bénigne est sans doute bien moindre. Toutefois, même si seule une personne sur 10 000 les ressent, le récit terrifiant des patients concernés m'a encouragé à explorer d'autres options avant de passer sur le billard pour dégager mes voies respiratoires obstruées"

"Plus la luette semble implantée profondément, en arrière de la gorge, plus grand est le risque d'obstruction des voies respiratoires"
"Ensuite, il faut examiner votre langue. Si elle recouvre vos molaires, ou si vos dents marquent des ondulations persistantes sur les bords de la langue, c'est qu'elle est trop grosse, et donc qu'elle risque davantage d'obstruer votre gorge quand vous vous allongez (...) Un cou épais restreint l'arrivée d'air (...) Plus la bouche est petite, plus la langue, la luette et d'autres tissus peuvent gêner le passage de l'air"
"Le Dr Michael Gelb, dentiste, propose aussi des traitements visant à corriger la posture de la tête et du cou, en utilisant toutes sortes d'ustensiles pour éloigner la mâchoire des voies respiratoires"
"De l'avis de Gelb, la meilleure approche, pour la majorité de la population, est préventive. Il s'agit, à mesure que nous prenons de l'âge, de remettre de l'ordre dans nos voies respiratoires, de façon à éviter l'apnée du sommeil, l'anxiété et les problèmes respiratoires chroniques. Il s'agit d'agrandir une bouche trop petite"

"Dans les années 1940, il était devenu courant d'extraire des dents du haut, puis de tirer en arrière les dents qui restaient (...) Cela ne servait qu'à rétrécir encore une bouche trop petite"
"C'est un comble : les appareils inventés pour redresser les dents mal alignées à cause d'une bouche trop petite rétrécissaient encore la bouche et dégradaient la respiration"
"Un chirurgien britannique de la face, le docteur John Mew, devint l'un des dentistes les plus controversés de Grande-Bretagne"
"La validation la plus crédible advint en avril 2018 (...) En l'espace de quelques années, les théories naguère dissidentes de Mew sont arrivées sur le devant de la scène. « D'ici 10 ans, personne n'aura plus recours à l'orthodontie traditionnelle, me dit Gelb. Nous serons horrifiés en repensant à ce que nous avons fait »"
"Son invention la plus connue est le Biobloc, une version modifiée du monobloc de Pierre Robin. Mew l'a utilisé sur des centaines de patients, et des centaines d'orthodontistes l'utilisent aujourd'hui"
"En position assise ou debout, la colonne vertébrale doit former un J : parfaitement droite jusqu'au bas du dos, où elle se cambre naturellement (...) Mew père et fils tombent d'accord pour dire que cette posture est la plus favorable pour notre corps et nos voies respiratoires"
"Pourtant, si vous regardez autour de vous, aujourd'hui, vous verrez que la plupart des gens ont les épaules voûtées, le cou tendu en avant et la colonne en forme de S"
"Cette posture que nous avons adoptée de façon permanente, notre corps la déteste. La tête en avant pèse sur les muscles du dos, qui deviennent douloureux. Le pli du coup exerce une pression sur le tronc cérébral, ce qui cause maux de tête et autres problèmes neurologiques. La position oblique de la tête distend la peau sous les yeux, amincit la lèvre supérieure, et tire les chairs le long de l'arête nasale"
"Mike nomme cette posture « dystrophie crânienne », et il affirme qu'elle touche environ 50 % de la population moderne"
"Il recommande d'effectuer des exercices de la langue (...) Cet exercice, popularisé sous le nom de mewing par la horde des fans de Mike, est devenu la nouvelle tendance santé. En quelques mois, assurent ses adeptes, leur bouche s'agrandit, leur mâchoire est plus marquée, ils respirent plus facilement et les symptômes de l'apnée du sommeil diminuent"

"Belfor est un de ces dentistes qui ont une idée bien précise de la façon dont les humains ont perdu leur capacité à respirer librement"
"Comme tout le monde, il avait appris que la masse osseuse (de même que la capacité pulmonaire) ne fait que diminuer après 30 ans"
"L'os maxillaire, qui constitue le milieu de la face, est fait de tissu osseux d'une grande plasticité. Le maxillaire est capable de croître et de se densifier jusque vers l'âge de 70 ans au moins (...) Or, pour produire des cellules-souches et leur indiquer qu'elles doivent agrandir le maxillaire, il faut engager le masséter en serrant les molaires, encore et encore"
"Plus les jeunes enfants passaient du temps à téter, puis à mastiquer, plus leur visage et leurs voies respiratoires se développaient"
"L'empreinte de mes dents lui servira à me fabriquer un Homeoblock sur-mesure (...) Il a pour vocation d'agrandir la bouche et de faciliter la respiration. Au passage, il stimule la mastication à chaque fois que l'utilisateur mord dans quelque chose, ce qui nous évite de passer trois ou quatre heures à rogner des os ou des écorces comme le faisaient nos ancêtres"

"À chaque décennie ses chercheurs, et à chaque fois leurs conclusions sont les mêmes, vite avalées par une amnésie collective"
"Dès la première génération qui a connu le passage aux aliments mous et transformés, 50 % de la population humaine fut touchée par la malocclusion dentaire ; à la deuxième génération, on est passé à 70 %, à la troisième, à 85 %, et à la quatrième… Regardez autour de vous ! C'est nous, maintenant. Environ 90 % d'entre nous souffrons d'une forme ou d'une autre de malocclusion"
"À l'heure actuelle, le site officiel des National Institutes of Health affirme que les problèmes orthodontiques et autres déformations des voies respiratoires sont dues « le plus souvent à l'hérédité. » (...) Rien au sujet de la mastication ; rien du tout au sujet de l'alimentation"

"Exactement un an après avoir commencé à porter l'appareil de Belfor, je me suis rendu dans un laboratoire de radiologie privé du centre-ville de San Francisco pour faire un nouveau scanner de mes sinus et de ma bouche (...) Mes mâchoires étaient mieux alignées et plus équilibrées, et les voies aériennes, plus spacieuses et plus fermes"
"Nous pouvons « remonter le temps » et, par la force de notre volonté, réparer les dégâts des deux ou trois siècles passés, simplement en adoptant une posture correcte, en mastiquant avec ardeur, et peut-être en pratiquant le mewing"


Respirer davantage, parfois


"La médecine pulmonaire regorge de noms effrayants pour désigner ce que certaines techniques respiratoires risquent de provoquer sur votre corps et votre esprit (...) Ces états de santé sont considérés comme dangereux et nécessitent une assistance médicale. Pourtant, quand on pratique ces techniques de façon volontaire, quand on met consciemment son corps dans ces états pendant quelques minutes, quelques heures, voire une journée entière, c'est quelque chose de tout à fait différent qui se produit. Certaines personnes ont vu leur vie transformée"
"Ces méthodes remontent elles aussi à plusieurs milliers d'années"

"Il se trouve que la respiration est bien plus qu'un acte physiologique ou biochimique, bien plus qu'un mouvement du diaphragme pour laisser entrer l'air"
"Le souffle est un peu comme l'interrupteur d'un vaste réseau, à savoir le système nerveux autonome. Ce système se décompose en deux parties qui occupent deux fonctions opposées"
"La première, le système nerveux parasympathique, régit la relaxation et le repos (...) Une grande partie des nerfs connectés au système parasympathique sont situés dans les lobes inférieurs des poumons, raison pour laquelle les respirations longues et lentes ont un effet si relaxant"
"Plus nous inspirons en douceur, en profondeur, plus nous expirons longuement, et plus notre pouls ralentit, plus nous nous calmons"
"La seconde moitié du système nerveux autonome, qualifiée de « sympathique », joue un rôle opposé. Le système sympathique indique à nos organes qu'il est temps de passer à l'action. Une grande partie des nerfs de ce système sont déployés dans la partie haute de nos poumons"
"Les états sympathiques nous aident à supporter la douleur et ralentissent l'écoulement du sang si nous sommes blessés. Ils nous rendent plus lests et plus agressifs, nous préparant à la bagarre ou à la fuite"
"Activer ce système ne prend qu'une seconde. Le désactiver pour revenir un état de relaxation peut prendre une heure, parfois plus"

"La technique respiratoire hyper stressante qui m'a conduit à ce jardin public en bord de route est connue sous le nom de « méditation du feu intérieur »"
"Un indien de 28 ans du nom de Naropa (...) apprit à maîtriser le pouvoir de son souffle de façon à éviter de mourir d'hypothermie. Cette pratique prendrait le nom tibétain de toumo, c'est-à-dire « feu intérieur »"
"Mal appliqué, il peut déclencher une surcharge énergétique, occasionnant de graves séquelles mentales"
"Je me rappelle alors que le stress que je suis moi-même en train de provoquer est bien différent de celui que je peux éprouver quand je suis en retard pour une réunion importante. C'est un stress conscient"
"D'autres méthodes, à base de respiration ralentie, diminuée, en inspirant par le nez et en expirant à fond, peuvent également réduire le stress et restaurer l'équilibre"
"Parfois, il faut à notre corps davantage qu'un petit coup de pouce pour se remettre en ordre. Parfois, il a besoin d'une sérieuse secousse, et c'est ce que le toumo peut provoquer"

"À l'être humain aussi, il arrive de « faire le mort », les mêmes mécanismes étant à l'œuvre dans la partie la plus primitive de notre tronc cérébral. On appelle cela « tomber en syncope ». Notre tendance à nous évanouir dépend de notre système vagal, de notre sensibilité à un danger perçu. Certaines personnes sont si anxieuses ou hypersensibles que leur nerf vague les fait s'évanouir à la moindre occasion"
"Nous passons nos journées à moitié endormis et nos nuits à moitié éveillés, flottant dans une zone grise de demi-anxiété. En règle générale, notre nerf vague est à moitié stimulé"
"À ce régime, notre corps peut survivre un certain temps, mais il ne peut pas rester en bonne santé sur le long terme"
"Pour certains chercheurs, ce n'est pas un hasard si 8 des 10 cancers les plus fréquents affectent des organes privés d'une circulation sanguine normale en cas de stress prolongé"
"Respirer en conscience, plus lentement, permet de restaurer la communication sur le réseau vagal et nous replonge dans l'état parasympathique, l'état de relaxation. Respirer vite et fort, en revanche, inverse instantanément la réponse vagale pour nous placer dans un état de stress"
"Cet exercice nous apprend à accéder consciemment au système nerveux autonome, à le contrôler, à activer volontairement un état de stress intense… Que nous pouvons ensuite désactiver, de façon à passer le reste de la journée et toute la nuit au calme, à nous relaxer et à récupérer"

"Pendant une centaine d'années, on a dit que c'était biologiquement impossible. Par définition, le système nerveux autonome est censé être automatique, hors de notre contrôle"
"La situation changea au début des années 2000, quand Wim Hof, un athlète néerlandais, surnommé « l'homme de glace », participa à un semi-marathon sur le cercle polaire arctique en short et pieds nus"
"Wim contredisait de façon si radicale les règles énoncées dans les livres de médecine, que les scientifiques ont été forcés de se pencher sur son cas"
"Ils lui injectèrent une endotoxine (...) L'exposition à cette bactérie induit en général une réaction violente (...) Après l'injection, il fit une douzaine de respiration de type Toumo en posant l'intention de combattre ce corps étranger. Il ne montra aucun signe de fièvre ou de nausée"
"On s'aperçut par la suite que cette pratique de fortes respirations associées à une exposition régulière au froid libérait sur commande les hormones du stress : adrénaline, cortisol et norépinéphrine. Le shoot d'adrénaline donne de l'énergie aux pratiquants (...) L'afflux de cortisol aide à atténuer les réponses immunitaires inflammatoires, tandis que la giclée de norépinéphrine dévie le sang de la peau, de l'estomac et des organes reproducteurs en direction des muscles, du cerveau et d'autres organes essentiels"
"Pendant deux semaines, avec une dizaine d'autres participants, mon coach McGee avait marché dans des montagnes enneigées et nagé dans des lacs glacés. Il n'était jamais question de compétition (...) L'objectif de la méthode Wim Hof n'est pas de prouver quoi que ce soit, mais de rééquilibrer le corps afin qu'il puisse remplir ses fonctions naturelles"
"C'est cette alternance – respirer à fond, puis pas du tout, s'exposer au froid et se réchauffer - qui constitue la formule magique du toumo. D'un instant à l'autre, il fait passer le corps d'un stress intense à une relaxation totale"
"Notre corps devient plus adaptable à ces réponses physiologiques, pratiquées sous notre propre contrôle"
"Certains pneumonautes, tels mon ami Anders Olsson et d'autres partisans de la respiration diminuée et ralentie, avancent que cette hyperventilation forcée comporte plus de risques que de bénéfices dans notre société « shootée à l'adrénaline » (...) Je ne suis pas de cet avis"

"Le toumo n'est pas la seule technique de respiration intense à avoir connu un regain d'intérêt en Occident (...) J'ai entendu parler d'une pratique nommée « respiration holotropique », inventée par le psychiatre d'origine tchèque Stanislav Grof"
"Novembre 1956 à Prague (...) Grof est l'un des premiers sujets à tester l'acide lysergique diéthylamide 25, plus connu sous le nom de LSD"
"Grof et sa femme, Christina, cherchèrent un moyen d'obtenir les mêmes effets hallucinogènes et thérapeutiques, mais sans finir derrière les barreaux"
"Les Grof s'étaient aperçus que respirer jusqu'à l'épuisement pouvait placer les patients dans un état de stress, provoquant des pensées conscientes et inconscientes (...) S'ils arrivent à dépasser tout cela, ils peuvent avoir accès à des visions mystiques, des épiphanies psychologiques, des expériences de hors-corps, et, parfois, à ce qu'ils appellent une « mini-mort-et-renaissance »"
"« Nous prenions des personnes psychotiques, des patients que personne ne voulait traiter, des gens sur lesquels aucun médicament n'agissait », raconte le Dr Eyerman (...) Il a ainsi documenté l'expérience de 482 personnes maniaco-dépressives, schizophrènes ou atteintes d'autres maladies mentales, et en a conclu que cette thérapie apportait des bénéfices significatifs et durables"

"Quand on fait du sport, il arrive que l'afflux sanguin augmente un peu dans le cerveau (...) La situation change quand on respire vite et fort. Dès qu'on force le corps à absorber plus d'air que nécessaire, nous expirons trop de CO2, ce qui rétrécit les vaisseaux sanguins (...) L'irrigation sanguine du cerveau peut baisser de 40 % !"
"Les turbulences dans ces zones peuvent déclencher de puissantes hallucinations"
"Maintenir volontairement ces signaux de stress pendant un certain temps peut faire croire à notre système limbique primitif que notre corps est en train de mourir"
"Grof reconnaît que les chercheurs sont encore loin de tout comprendre à ce phénomène. Cela ne le trouble pas outre mesure ; il sait que la respiration provoque la secousse salutaire que tant de patients n'ont pas pu trouver dans d'autres thérapies"

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Rétention


"Les manuels de médecine se trompaient. Les amygdales ne sont pas le seul « système d'alarme » de la peur. Un autre système, plus profond, est capable de générer un sens du danger (...) Presque tous les êtres vivants en font l'expérience : humains, animaux (y compris, les insectes) et bactéries (...) Cette angoisse profonde, qui ébranle notre corps et notre esprit, c'est la sensation de ne plus pouvoir respirer"
"Tous vos sens se concentrent sur cette horrible sensation de suffocation, et votre seul désir est de prendre une nouvelle inspiration. Cette envie de respirer est activée par un groupe de neurones : les chémorécepteur centraux (...) C'est ainsi que notre corps détermine à quelle vitesse et à quelle fréquence nous devons respirer"
"C'est cette faculté de s'adapter à différents taux de dioxyde de carbone (CO2) et d'oxygène qui a permis aux humains de coloniser des territoires de -250 à 5000 m d'altitude. De nos jours, la flexibilité des chémorécepteurs est l'un des facteurs qui départage les bons athlètes des athlètes exceptionnels"
"Notre équilibre psychologique repose lui aussi sur la flexibilité des chémorécepteurs (...) La peur peut être générée par nos propres chémorécepteurs, en réaction à une certaine façon de respirer, et non seulement par une menace psychologique externe analysée par les amygdales"
"Les peurs ne sont pas uniquement un problème mental (...) Et si la meilleure façon de les soigner, ainsi que les centaines de millions d'autres personnes qui partagent cette situation dans le monde, était d'entraîner leurs chémorécepteurs centraux et le reste de leur cerveau à devenir plus adaptables aux variations du taux de CO2 ? Et si l'on commençait par apprendre aux personnes anxieuses… À retenir leur souffle ?"

"On nous dit qu'il n'y a rien de pire que de priver notre corps d'un apport constant en oxygène. La plupart du temps, c'est un conseil plein de bon sens"
"Une fois de plus, la différence réside dans la volition. La rétention du souffle qui survient pendant le sommeil et l'attention partielle continue sont des phénomènes inconscients (...) En revanche, la rétention pratiquée par les Anciens et les revivalistes est consciente"
"Feinstein vient de se voir attribuer une bourse de 5 ans de la part des instituts nationaux de santé pour tester l'inhalation de CO2 dans le traitement des troubles liés à l'anxiété (...) Il pense en effet que l'inhalation de hautes doses de CO2 est susceptible de fournir les mêmes bénéfices que les techniques ancestrales de rétention du souffle"
"Des milliers de chercheurs ont éprouvé les effets des thérapies au dioxyde de carbone sur la santé cardio-vasculaire, la perte de poids et le système immunitaire (...) Ce gaz dilate les artères pour améliorer la circulation sanguine, aide à éliminer les graisses et se révèle être un traitement efficace pour des dizaines de troubles variés"

"Pour une raison mystérieuse, vers les années 1950, un siècle de recherche scientifique est passé à la trappe. Ceux qui avaient des problèmes de peau se sont tournés vers les crèmes et les pilules ; les asthmatiques s'en sont remis aux corticoïdes et aux bronchodilatateurs"
"Ainsi, les personnes souffrant d'anorexie, de crises de panique ou de troubles obsessionnels compulsifs ont toutes un taux de CO2 trop faible, et leur peur de retenir leur souffle est supérieure à la moyenne. Pour éviter les crises, elles respirent beaucoup trop, de sorte qu'à terme elles développent une hypersensibilité au dioxyde de carbone"
"Jusqu'à présent, m'assure Feinstein, les résultats sont encourageants. Certes, le gaz a commencé par provoquer une crise de panique chez la plupart des sujets, mais cela fait partie du processus. À la suite de ce moment d'inconfort, de nombreux patients disent s'être sentis détendus pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours"
"Je suis censé inspirer les trois grosses bouffées de CO2 de la poche au cours des 20 prochaines minutes"
"Cette thérapie nous donne un pouvoir conscient sur ce qui a trop longtemps été considéré comme une maladie de l'inconscient, et nous montre que nombre des symptômes dont nous souffrons peuvent être causés, et contrôlés, par la respiration"
"L'air a un goût métallique (...) J'ai l'impression que quelqu'un m'a fourré une chaussette dans la bouche (...) La pièce m'apparaît floue (...) Je ne peux plus respirer. Mes sens ne m'appartiennent plus, on me les a arrachés, aspirés…"
"La peur que je viens de ressentir, et que je ressentirai à la prochaine bouffée, n'a rien de mental. C'est une réaction mécanique. Il faut plusieurs séances pour étendre la flexibilité des chémorécepteurs"


Lentement, vite et pas du tout


"Si je suis venu jusqu'à Sao Paulo, au Brésil, c'est pour rencontrer un expert des origines du yoga nommé Luiz Sergio Alvarez DeRose"
"Je voudrais savoir pourquoi le corps se réchauffe pendant la pratique du toumo (...) Personne ne sait comment Maurice Daubard, Wim Hof et leurs disciples peuvent rester assis nus dans la neige pendant des heures sans souffrir d'hypothermie ni d'engelures"
"Ma perplexité augmente encore quand j'entends que les moines bouddhistes et ceux de la tradition bön (...) restent calmement assis en tailleur, respirant peu et lentement (...) Leur métabolisme peut alors diminuer de 64 %, la valeur la plus faible jamais enregistrée en laboratoire. À ce stade, les moines devraient être morts, ou du moins souffrir d'hypothermie sévère"
"Voilà des dizaines d'années que les chercheurs américains et européens branchent des capteurs sur des gens pour essayer de comprendre le mécanisme caché de ces techniques, mais personne n'a trouvé ; personne ne peut l'expliquer"
"Notre souffle contient une autre énergie invisible, plus puissante, et qui affecte toutes les molécules connues de la science occidentale"

"Il y a de fortes chances que vous rencontriez le mot prana, qui peut se traduire par « force de vie » ou « énergie vitale ». Pour faire simple, le prana est une très ancienne théorie des atomes (...) C'est de l'énergie (...) Et c'est devenu la pierre angulaire de la médecine dans de nombreuses cultures"
"Ces cultures ont créé l'acupuncture pour ouvrir les canaux de prana, des postures de yoga pour réveiller et distribuer l'énergie (...) Mais la technique la plus puissante consistait à inhaler le prana, c'est-à-dire à respirer"
"En plusieurs siècles d'évolution de la médecine, la science occidentale n'a jamais observé le prana (...) En 1970, un groupe de physiciens a tenté de mesurer ses effets en invitant un homme du nom de Swami Rama (...) À un moment donné, l'électrocardiogramme descend à zéro, et y reste pendant 30 secondes (...) En regardant l'appareil de plus près, le Dr Green s'aperçoit que le méditant a réussi à faire battre son coeur à 300 bpm. À cette vitesse, le sang ne peux pas remplir les ventricules, raison pour laquelle ce phénomènes de contraction coordonnée des oreillettes (on parle de « fibrillation auriculaire ») finit en général par un arrêt cardiaque et la mort du patient. Mais Rama est impassible"
"En l'espace de 15 minutes, il crée une différence de température de 6° entre son petit doigt et son pouce. À aucun moment, il ne bouge les mains"
"Les pouvoirs « surhumains » de Swami Rama n'avaient en fait rien de surhumain. Ils ont constitué une pratique ordinaire pour des centaines de générations de yogis indiens"

"La meilleure explication que j'ai pu trouver sur la « substance vitale » du prana et son fonctionnement ne me vient pas d'un yogi, mais d'un scientifique hongrois (...) Albert Szent-Györgyi passa des années à enquêter sur le rôle de la respiration cellulaire"
"Il voulait comprendre comment la vie tire de l'énergie de l'air"
"Ce qui distingue les oiseaux, les abeilles ou les feuilles des objets inanimés, c'est le niveau d'énergie ou « d'excitabilité » des électrons dans leurs atomes. Plus les électrons peuvent être transférés facilement et fréquemment d'une molécule à l'autre, plus la matière est « désaturée » et vivante (...) Plus la vie peut consommer d'oxygène, plus elle est désaturée et animée"
"C'est cette panne de l'excitabilité des électrons qui provoque la rouille des métaux, ou encore le fait que les feuilles deviennent brunes, puis tombent"
"Les humains « rouillent » eux aussi (...) La meilleure façon de garder les tissus corporels en bonne santé serait donc d'imiter les réactions qui ont émergé dans les premières formes de vie aérobie sur terre, en l'occurrence, d'approvisionner régulièrement et abondamment notre corps en un « bon accepteur d'électrons » : j'ai nommé l'oxygène"

"Nulle part dans les Yoga Sutra il n'est question de bouger entre les postures ou de les répéter pendant la séance (...) La forme la plus ancienne du yoga consistait à rester immobile et à faire circuler le prana par la respiration"
"Ce n'est qu'au XXe siècle que quelqu'un a eu l'idée de combiner, d'enchaîner et de répéter les postures de façon fluide pour créer une sorte de danse, baptisée vinyasa, ou flow. C'est cette dernière forme de yoga, ainsi que d'autres techniques hybrides, qui sont les plus enseignées de nos jours dans les salles de sport"
"DeRose m'explique que les pratiques du yoga n'ont jamais été conçues pour soigner tel ou tel problème. Elles ont été créées afin que les personnes en bonne santé augmentent leur potentiel"

"Je lui raconte la profonde impression qu'a faite sur moi la découverte d'une ancienne technique de pranayama, le sudarshan kriya (...) Cette méthode produit largement les mêmes effets que le toumo (...) Je raconte à DeRose que je me suis couvert de sueur, que j'ai perdu la notion du temps, puis que je me suis senti tout léger pendant plusieurs jours"
"Après avoir respiré si rapidement pendant des années, j'avais accumulé trop de prana, et ne m'y étais pas adapté"
"Si, depuis des milliers d'années, les yogis ont apprivoisé les techniques de pranayama, c'est précisément pour contrôler l'énergie"
"Il faut en principe plusieurs mois, voire plusieurs années, pour maîtriser le processus. Les pratiquants modernes comme moi peuvent toujours essayer de prendre des raccourcis, mais c'est voué à l'échec"
"Ma première expérience de sudarshan kriya était un peu déstabilisante, admet DeRose, mais ne m'a-t-elle pas convaincu du pouvoir éclatant de la respiration ?"

"Les noms de ces techniques ont pu changer au fil des années, leurs modalités ont pu évoluer, pour différentes raisons, au gré des cultures et des époques, mais elles ne se sont pas perdues. Depuis le début, elles sont en nous. Il n'y a qu'à les réactiver"
"Pour dormir mieux, courir plus vite, plonger à de plus grandes profondeurs, vivre plus vieux et poursuivre notre évolution. À travers elles, c'est la magie et le mystère de la vie qui sont à l’œuvre, un peu plus à chaque souffle"


Épilogue - Un dernier soupir


"La respiration, comme tout traitement ou thérapie, n'est pas une panacée"
"Des dizaines de médecins à Harvard, à Stanford et dans d'autres institutions prestigieuses, m'ont affirmé la même chose : la médecine moderne est d'une efficacité redoutable dans les cas graves et l'urgence, mais tristement déficiente lorsqu'il s'agit de traiter les maladies chroniques – l'asthme, les céphalées, le stress, les déficience immunitaires"
"Les techniques respiratoires présentées ici ont avant tout des vertus préventives. Elles permettent de maintenir un équilibre dans le corps, de façon que les problèmes bénins ne dégénèrent pas en pathologies plus graves"
"« Plus de 60 ans de recherches sur les organismes vivants m'ont convaincu que notre corps est bien plus parfait que ne le laisse penser la liste interminable des pathologies répertoriées, écrit le prix Nobel Albert Szent-Györgyi. Ses déficiences sont moins liées à des imperfections innées qu'aux mauvais traitements que nous lui infligeons. »"
"Il parlait ainsi de « maladies d'origine anthropique », une idée corroborée par l'anthropologue Robert Corruccini, sous le terme de « maladies de civilisation » (...) Ce sont les maladies créées par les humains eux-mêmes"
"Sur les 13 kg d'air qui passent chaque jour par nos poumons, les 800 g d'oxygène consommés par nos cellules sont aussi importants que notre alimentation ou notre activité physique. Le souffle est le pilier manquant de notre santé"

FERMEZ-LA
"Après 240 heures à inspirer uniquement par la bouche, notre taux de catécholamines, ou hormones du stress, était monté en flèche (...) Ma tension atteignait des sommets, alors que mon rythme cardiaque s'effondrait. Les résultats d'Olsson étaient similaires aux miens (...) Nous nous étions mis à ronfler. Au bout de quelques jours, nous nous étouffions littéralement nous-mêmes"
"La respiration orale chronique est un problème majeur. Notre corps n'est simplement pas fait pour assimiler de l'air brut pendant des heures"

RESPIREZ PAR LE NEZ
"Le jour où Olsson et moi avons retiré les bouchons et le sparadrap, notre tension artérielle est redescendue d'un coup, notre taux de dioxyde de carbone est remonté et notre pouls s'est normalisé. Le temps de ronflements a été divisé par 30 (...) Mes performances en vélo d'appartement se sont améliorées de 10 % et celle d'Olsson d'environ 5 %"

EXPIREZ À FOND
"Pour aussi simple et basique que cela paraisse, on expire rarement à fond (...) L'une des premières mesures à prendre pour acquérir une respiration saine est d'allonger chaque souffle, de donner plus d'amplitude au diaphragme et de bien vider l'air à chaque cycle respiratoire"

MASTIQUEZ
"Contrairement au reste de notre squelette, les os de la face ne cessent pas de croître après l'âge de 20 ans. On sait aujourd'hui qu'ils peuvent s'étendre et se remodeler jusqu'à nos 70 ans"

RESPIREZ DAVANTAGE, PARFOIS
"L'hyperventilation a mauvaise presse depuis quelques décennies (...) La plupart d'entre nous respirons déjà trop, sans même nous en rendre compte"
"En revanche, respirer très intensément pendant un bref laps de temps peut avoir de profonds effets thérapeutiques"

N'OUBLIEZ PAS DE RESPIRER
"Il apparaît que les amygdales cérébrales, ces petites masses de matière grise de chaque côté de notre tête qui régulent notre perception de la peur et d'autres émotions, contrôlent également certains aspects de notre fonction respiratoire"
"Feinstein est convaincu que les personnes anxieuses souffrent de problèmes de connexion entre ces différents organes, au point de retenir leur souffle tout au long de la journée"
"Si sa théorie se vérifiait, cela expliquerait pourquoi une thérapie basée sur une respiration lente et régulière est encore le plus efficace des anxiolytiques"

FORMULE DE LA RESPIRATION PARFAITE (COHÉRENCE CARDIAQUE)
"Voici donc l'équation quasi magique de la cohérence cardiaque et de la respiration parfaite : inspirer pendant 5,5 secondes, puis expirer pendant 5,5 secondes"
"Vous verrez : avant que nous ayons le temps de dire ouf, les notions de respirer lentement, moins souvent, et en expirant à fond par le nez, seront récupérées comme tant d'autres choses, par le « big business ». Gardez cependant à l'esprit qu'aucun matériel n'est nécessaire pour pratiquer"


Appendice - Techniques de respiration


RESPIRATION À NARINES ALTERNÉES (NADI SHODANA)
"Cette technique de Pranayama classique permet d'améliorer la fonction pulmonaire, de réduire la fréquence cardiaque, la tension artérielle et le stress orthosympathique. C'est une technique efficace avant un rendez-vous, une réunion, ou pour trouver le sommeil"

- Position (optionnelle) de la main : posez doucement le pouce de la main droite sur votre narine droite, et l'annulaire de la main sur la narine gauche. L'index et le majeur reposent entre les sourcils.
- Fermez la narine droite avec le pouce et inspirez très lentement par la narine gauche.
- Quand vos poumons sont pleins, marquez une courte pause en fermant les deux narines, puis ne relâchez que le pouce pour expirer par la narine droite.
- À la fin de l'expiration, fermez un instant les deux narines, puis inspirez par la narine droite.
- Continuez la respiration alternée pendant 5 à 10 cycles.

CHANT NASAL
"L'oxyde nitrique est une molécule booster, qui dilate les capillaires, augmente l'oxygénation et détend les muscles lisses. Chanter à bouche fermée multiplie par 15 la sécrétion d'oxyde nitrique dans les fosses nasales. C'est la méthode la plus efficace et la plus simple pour augmenter ce gaz essentiel"

- Respirez normalement par le nez et fredonnez à bouche fermée (hmmmm), sur n'importe quel air ou son.
- Pratiquez au moins 5 minutes par jour, davantage si possible.

EXPANSION DU PALAIS
"Il existe des dizaines de dispositifs pour agrandir le palais et ouvrir les voies respiratoires, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients. Commencez par contacter un spécialiste en orthodontie fonctionnelle"

RESPIRATION CARRÉE
"Les marins de la US Navy utilisent cette technique pour rester calmes et concentrés dans des situations tendues. Elle est extrêmement simple"

- Inspirez sur 4 temps ; retenez le souffle sur 4 ; expirez sur 4 ; retenez sur 4.
- Répétez l'exercice.

"Une expiration plus longue suscitera une réponse parasympathique plus forte. Cette variation de la respiration carrée, visant à relaxer davantage le corps, est particulièrement propice à l'endormissement"

- Inspirez sur 4 temps ; retenez sur 4 ; expirez sur 6 ; retenez sur 2.
- Répétez l'exercice.

"Essayez de pratiquer au moins 6 de suite, plus si nécessaire"

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par Mathilde Béchet 10 août, 2023
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par Mathilde Béchet 19 juil., 2023
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par Mathilde Béchet 20 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 19 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 02 janv., 2023
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par Mathilde Béchet 26 juil., 2022
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par Mathilde Béchet 15 mars, 2022
Un voyage atypique La « méthode Wim Hof », du nom du Hollandais qui l’a mise en place, est un ensemble de pratiques synergiques ayant pour but l’amélioration de la santé, du bien-être et des performances, grâce aux bienfaits combinés de la respiration, du calme mental et du froid . Poussée par une grande curiosité, et désireuse de mieux vivre cette méthode que je pratiquais alors maladroitement, je suis partie 5 jours dans le Cantal rejoindre une vingtaine d’inconnus, en compagnie desquels j’allais régulièrement m’immerger dans l’eau glacée, et respirer jusqu’à en pleurer. Voici mes retours très personnels sur ce stage qui m'a plus impactée que ce à quoi je m'attendais...
par Mathilde Béchet 03 mars, 2022
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par Mathilde Béchet 05 nov., 2021
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par Mathilde Béchet 07 juin, 2021
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