Mise en page du blog

EXTRAITS DU LIVRE

Mathilde Béchet • août 10, 2023

LA VÉRITÉ SUR LE CHOLESTÉROL - Dr Philippe EVEN


Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large.

Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. 
Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (17,50 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier. ;-)

Bonne lecture et bonne (re)découverte !

 Ce que j'en ai pensé :
Le Pr Even est très agacé. Il a lu en détail toutes les études sur les statines, ces médicaments pour réduire le cholestérol. Conclusion : on réduit le taux de cholestérol certes, mais pas les accidents cardio-vasculaires. Les statines sont inefficaces pour prévenir les AVC et les infarctus, alors qu'on les prescrit pour ça...
Ce livre explique, étude après étude, comment grâce à des stratégies d'embellissement et de falsifications, le dogme du "mauvais cholestérol" s'est imposé, pour que les statines se vendent de plus en plus, mais toujours sans aucun succès, et sans que les médecins n'aient le temps ou la possibilité de déchiffrer les études eux-mêmes. Une bien belle dérive éthique et scientifique !

Quatrième de couverture

Plus de 5 millions de Français luttent contre « leur » cholestérol, permettant à l'industrie pharmaceutique d'encaisser 2 milliards d'euros par an. Sans raison, car :

- Le cholestérol est l'une des molécules les plus indispensables à la vie. Il n'y a pas de « mauvais » cholestérol ;
- Le cholestérol n'est pas la cause des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux ;
- Les régimes restreignant le cholestérol ne changent rien à la fréquence des infarctus et des AVC.

Les statines réduisent le cholestérol, mais elle ne désobstruent pas les artères, ne réduisent guère les infarctus et les AVC et peuvent entraîner des complications. Elle ne devraient être prescrites (au bénéfice du doute) qu'aux sujets à très haut risque cardiaque.

Philippe Even est ancien doyen de la faculté de médecine Necker et président de l'institut Necker. Ses derniers titres parus au Cherche Midi éditeur, sont Les Leçons du Médiator (2011) et Le Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux (2012).

 Détails :
2013
Édition : Le Cherche-Midi
370 pages

ACHETER LE LIVRE

Préface


Pr Marian Apfelbaum :
"Le message est 1000 fois répété parce qu'il nous va comme un gant… La mort coronarienne n'est statistiquement dangereuse qu'après 75 ans. La maladie coronarienne tue beaucoup de vieux, très peu de jeunes » (...) La phobie du cholestérol est un substitut du désir d'immortalité et du désir de risque zéro"
"Donc pas complot, mais complicité tacite de tous ceux à qui ce faux message rapporte tant d'argent, et si facilement gagné… Et d'abord les fabricants de médicaments anti-cholestérol, d'abord parce que le client n'a pas à être malade, il suffit qu'il soit à risque et en soit convaincu, et en abaissant le taux d'alarme de 3 à 2 g (aujourd'hui à 1,60 g !)… C'est plus de la moitié de la population adulte qui devient leur proie"

Dr Michel de Lorgeril :
"L'histoire du cholestérol est une suite quasi ininterrompue de mensonges, orchestrée par une propagande intensive. Comment ce « cholestérol delirium » a-t-il commencé ? Pourquoi de telles dérives ? La réponse est simple. L'industrie pharmaceutique s'y est engouffrée, car les enjeux économiques sont colossaux. Elle l'a fait au moyen des techniques les plus modernes et sophistiquées de désinformation et de conditionnement des opinions"


Mon ordonnance


Au bénéfice du doute, et dans le seul intérêt potentiel des malades, les statines peuvent être prescrites avant 70 ans, sans dépasser les doses moyennes, sans chercher à baisser les LDL en dessous de 1 g/l ou le cholestérol en dessous de 1,75 g/l, sans adjonction d'autres hypolipémiants, et en présence d'au moins 3 des 5 critères suivants :

- Antécédents familiaux ou personnels bien documentés d'insuffisance coronarienne, d'AVC, d'ischémie cérébrale transitoire, d'angioplastie, d'intervention chirurgicale de revascularisation ou de désobstruction artérielles carotidiennes ou périphériques"

- Anomalies échographiques artérielles (carotide, fémorale ou autre)

- Anomalies de l'imagerie coronaire après bilan systématique (dès 30 ans, en cas de présence de deux des autres critères)

- HTA ≥ à 16 cmHg de PAS et/ou diabète traité avec glycémie à jeun > 1,25 g/l, HbA1C > 6,5 % ou avec hypertriglycéridémie > 0,25 g/l, à l'exclusion des prédiabètes et du prétendu syndrome dit « métabolique »

- Cholestérol ≥ 3 g/l ou LDL > 1,75 ou HDL < 0,35 avec cholestérol < 2.

"En cas d'hypercholestérolémie familiale, le traitement doit commencer le plus tôt possible et être poursuivi toute la vie. Celui-ci doit être contrôlé tous les ans avec bilan cardiologique clinique et éventuellement échographique, recherche systématique cliniques et biologique de complications musculaires, hépatiques, rénales, cutanées, digestives, neuropsychiques, comportementales ou touchant à la vie sexuelle et avec bilan biologique (cholestérol, LDL, aminotransférases, phosphocréatine kinase. La CRP est sans intérêt). Il doit être stoppé en cas de grossesse"


Introduction


"Les statines : succès biologique, échec anatomique et échec clinique. Ce livre est l'histoire d'un fantasme, d'un mirage, d'une illusion médicale instrumentalisée par l'industrie pharmaceutique"
"À 50 ans ou plus, vous pensez être en bonne santé, mais, sournoisement, le cholestérol vous mine, encrasse vos artères, et vous tuerait immanquablement sans la découverte miraculeuse des statines qui vous sauveront (...) Tout est faux dans ce message. Le cholestérol est sans danger, les statines ne servent à rien, et l'infarctus ne tue guère qu'après 75 ans"
"Ce livre, fondé sur l'analyse scientifique des faits et non sur des illusions lyriques, va vous le démontrer (...) Un livre qui retourne aux sources de première main, aux publications scientifiques originales"

"Comment peut-il y avoir un lien de causalité entre cholestérol et maladies artérielles, puisque les valeurs du cholestérol sont exactement les mêmes dans les infarctus, les accidents vasculaires cérébraux, l'hypertension artérielle et le diabète, que dans la population saine ?"
"Le bon et le mauvais cholestérol sont-ils réels ou fantasmés ?"
"La mortalité coronaire se maintient à l'identique 20 ans après l'introduction des statines..."
"Car le cholestérol et les statines sont depuis 20 ans au cœur du réacteur de l'industrie du médicament, le reflet amplifié à l'extrême de tous ses dérapages, à l'épicentre d'une quadruple dérive éthique, scientifique, médicale et économique"

"Tout cela en pure perte pour les patients et au prix d'une violation de la vérité scientifique institutionnalisé, puisqu'elle est reprise par les grandes instances de santé publique internationales"
"Une industrie capable de vendre des produits totalement inefficaces, ce qu'aucune autre industrie automobile, électronique ou aéronautique ne peut se permettre (imagine-t-on une voiture ou un portable qui fonctionnerait comme les statines, une fois sur cent ?)"
"Si l'on parvenait à résorber ce noyau dur en informant les patients et en réveillant les médecins qui se sont laissés trop longtemps manipuler, alors bien d'autres dérives dans d'autres domaines, pourraient être combattues et éliminées, dans l'intérêt des malades, de la morale, de la vérité scientifique"

"Il n'y a pas, il n'y a aucun exemple, dans toute l'histoire du médicament d'hier et d'aujourd'hui, d'un dérapage scientifique et éthique comparable :

1. Ignorance, très générale, mais particulièrement des cardiologues, hommes d'action plutôt que biochimistes, de ce qu'est le cholestérol (...) Des rôles si essentiels, que le cholestérol n'est jamais détruit par l'organisme, mais sans cesse synthétisé, recyclé et réutilisé, de telle sorte que son abaissement excessif risque de conduire à de graves complications"

2. Erreur de la pensée médicale des années 1950, jamais corrigée depuis, malgré l'absence de toute preuve scientifique, erreur qui a érigée comme une icône, le dogme du cholestérol comme cause directe des plaques d'athérome artérielles, responsable des infarctus du myocarde et les AVC, alors qu'il n'y joue aucun rôle direct démontré"

3. Études épidémiologiques biaisées, biseautées, travesties, et même multi-trafiquées par l'industrie qui les finance pour élargir ses marchés (...) Toutes les autres études, nous disons toutes, montrent qu'il n'y a rigoureusement aucun lien entre cholestérol et mortalité cardiaque (...) Car corrélation n'est pas causalité, et peut n'être que coïncidence ou concomitance (...) « La grippe et l'importation des bananes s'élèvent toutes deux en hiver, mais il est rare qu'on attrape la grippe en mangeant des bananes »"

4. Évaluations cliniques perverties de l'efficacité des statines dans la prévention des lésions et des complications cardio-vasculaires de l'athérome (...) Ces essais, vous le découvrirez dans ce livre, sont tous falsifiés à tous les niveaux"

5. Désintérêt de la plupart des cardiologues français (...) dont les convictions reposent sur une sorte de consensus ancien et mou, diffusé quotidiennement comme une berceuse par l'industrie pharmaceutique (...) Nous ne sommes plus ici devant une entreprise commerciale, mais devant une véritable église (...) C'est qu'il s'agit de foi, de fanatisme, renforcé par la peur panique de peut-être, s'être trompé"


Le cholestérol


"Cette molécule est si précieuse que, contrairement à la plupart des autres molécules, elle n'est jamais détruite par l'organisme, mais récupérée, réabsorbée, recyclée, réutilisée. Sans fin
"Le cholestérol est un alcool lourd, un cristal à pointe d'alcool, avec quoi il harponnera et transportera les acides gras en formant le cholestérol estérifié (CHO-E)"
"Pour le synthétiser, il faut 36 étapes, 36 opérations successives. Aucune molécule n'est si lente est si difficile à fabriquer"
"Il existe aussi plus de 200 « phytostérols » analogues du cholestérol (...) Un grand nombre de suppléments diététiques en dérivent. Ils limitent par compétition l'absorption digestive du cholestérol et peuvent abaisser modérément le cholestérol sanguin, mais ils n'ont pas le moindre effet sur les accidents cardio-vasculaires."

Transporteur et « stockeur » d'acides gras : le cholestérol masqué
"Le rôle de transporteur, de « cargo », de « tanker » d'acides gras (AG) est marginal"
"Les acides gras que transporte ici et là le cholestérol changent radicalement et doublement ses propriétés (...) Estérifié par un acide gras (CHO-E), le cholestérol devient chimiquement inerte, lipophile, ce collant aux autres acides gras et aisément stockable dans les cellules"

Structurant des membranes cellulaires :
"Au contraire, le cholestérol libre, pur, est une molécule de structure (...) Il joue un rôle majeur dans la stabilité et la robustesse des membranes cellulaires (...) Ce rôle est vital"

Ancrage des récepteurs membranaires des cellules :
"Au sein de ces membrane, les « lipid rafts », sorte de « radeaux » très stables (...) forment de petites plaques rigides contenant 4 fois plus de cholestérol que le reste de la membrane, et où le cholestérol joue le rôle principal d'une « dynamic glue »
"Certaines zones de radeaux, de 1 à 5 nm, sont de véritables plates-formes d'ancrage stables des récepteurs cellulaires (...) dont la fonction est de permettre aux cellules de communiquer entre elles, et de répondre aux signaux moléculaires extérieurs venus des hormones, des neuromédiateurs..."
"Ces milliers de récepteurs expliquent que les statines qui diminuent leur nombre soient la cause de pathologies hormonales, neurologiques, psychiatriques et immuno-inflammatoires (...) Les statines coupent le téléphone intercellulaire"

Précurseur, hormonal et vitaminique :
"Le cholestérol est le précurseur de multiples hormones et vitamines : cortisone, œstrogènes, testostérone, vitamine D3..."

"Nécessaire partout, le cholestérol, né dans le foie, doit être transporté partout"
"Les graisses ne circulent dans le sang que portées, solubilisées par des protéines"
"Les graisses et le cholestérol circulent alors sous forme de nanoparticules, dont le nom dérive de leur contenu en graisse :
- VLDL à 90% de graisses (very low density lipoproteins de 50 nm)
- LDL à 70% de graisses (low density lipoproteins de 25 nm)
- HDL à 50% de graisses (high density lipoproteins de 10 nm)
"Assimiler LDL et cholestérol n'a aucun sens. Les LDL, ce sont des transporteurs, des cargos, contenant 3 sous-transporteurs d'acides gras : le cholestérol, le glycérol et la sphingosine"

"Le cholestérol, porté par les LDL, quitte le foie, gagne les tissus et revient au foie par les HDL"
"Le foie exporte par les LDL le cholestérol synthétisé (70 %) ou venu de l'intestin (30 %) vers tous les tissus de l'organisme, et en particulier les muscles, les artères, etc., pour assurer la croissance et la multiplication cellulaire et le renouvellement permanent des membranes"

"Le cholestérol d'origine alimentaire représente 30 % du cholestérol de l'organisme dans les sociétés occidentales, mais beaucoup moins en Afrique subsaharienne"
"La réduction extrême du cholestérol alimentaire ne change rien au cholestérol sanguin et il en est de même des régimes riches en cholestérol"

"Les valeurs moyennes du cholestérol, des LDL et des HDL, en France, chez l'homme adulte sont respectivement de 2,1, 1,5 et 0,50 g/l"
"Quand on parle de LDL ou de HDL, il s'agit du cholestérol et du cholestérol estérifié (CHO-E) porté par ces particules et non des apoprotéines et des autres lipides qu'elles portent. C'est le cholestérol qu'on dose par centrifugation, et lui seul"
"Notons que les concentrations les plus élevées se rencontrent dans le cerveau, qui, avec 2 % du poids du corps, contient 25 % du cholestérol total cristallisé, non-estérifié"

"L'hypercholestérolémie génétique la plus fréquente est l'hypercholestérolémie familiale. Elle est liée à des mutations"
"Statines, résines anti-absorbantes du cholestérol, niacine, stanols alimentaire, régime sans cholestérol, Ézétimibe, ne réduisent pas plus ses complications cardiaques qu'ils n'y parviennent dans les hypercholestérolémies non génétiques"

"Bien avant que ne soient connus les mécanismes biochimiques, un nouveau dogme était né dans les années 1980 (...) Il y avait le mauvais cholestérol, celui des LDL, encombrant les macrophages et les artères, en réduisant les diamètres et en accroissant l'inflammation proliférante, et il y a maintenant le bon cholestérol, celui des HDL"
"Aujourd'hui, le concept du « bon cholestérol » est intenable"
"Nous avons donc revu une à une toutes les grandes études épidémiologiques publiées depuis les années 1980 (...) La conclusion est claire : les accidents coronariens ne sont pas plus fréquents si les HDL sont < 0,35 g/l"
"Le bon cholestérol est donc une légende, mais beaucoup de nos cardiologues, trop crédules, trop désireux de le croire ou qui n'ont pas lu attentivement toutes ces études, l'acceptent toujours. Ils « croient »"

ACHETER LE LIVRE

Les statines


"Leur découverte est une belle histoire. Elle vient de la bactériologie la plus fondamentale"
"En 1978, Merck découvre indépendamment la lovastatine (...) Sankyo dérive la pravastatine de la compactine, lancée en 1989 (...) MSD, de son côté, remplace sa lovastatine par la simvastatine, très similaire (...) L'explosion, ce sera en 1994, avec le grand essai simvastatine suédois, dit 4S, de MSD (...) Plusieurs laboratoires accourent alors comme une meute, chacun sa statine sous le bras (...) Bayer en 1990 avec la cerivastatine (Baycol ou Staltor), Novartis en 1995 avec le Lescol (fluvastatine), Pfizer en 1997 avec l'atorvastatine, le Tahor, Astra-Zeneca en 2003 avec la rosuvastatine ou Crestor, avec une stratégie commerciale si envahissante et un dossier si léger qu'il est condamné"

"L'histoire des statines a été marquée dramatiquement par la cérivastatine de Bayer, qui devra la retirer en 2001, à cause d'un nombre de rhabdomyolyses (ruptures et hémorragies musculaires, myoglobinurie et insuffisance rénale) 60 fois plus élevé que les autres, risque certes très rare, mais que Bayer connaissait et n'a reconnu qu'avec quatre ans de retard et des centaines d'accident mortels"
"L'histoire des statines illustre bien la concurrence entre firmes et le « paradoxe de Carl Furberg », le grand pharmacologue américain : « Si un membre d'une classe de médicament est actif, tous le sont, et il est donc inutile que les molécules arrivant secondairement sur le marché se donnent le mal de présenter aux autorités des dossiers bien étudiés (d'où la faiblesse du dossier Tahor, apparu après le Zocor). Mais, à l'inverse, si un membre de la même classe est la cause d'accidents sérieux, telle la cérivastatine de Bayer, tous les autres sont soudainement très différents et cette différence devient un argument de marketing !"

"L'effet biologique des statines est spectaculaire et le même pour toutes (...) L'efficacité est exactement la même pour les unes et les autres (...) Effondrement du cholestérol et des LDL de 20 à 60 % selon les doses. En réduisant les LDL, elles réduisent aussi le taux de triglycérides et des acides gras"


Athérome artériel : ses causes et ses alliés


D'emblée, nos conclusions comme fil conducteur :

- L'athérome est la principale cause indirecte des infarctus du myocarde et des AVC.
- L'athérome est une maladie d'abord inflammatoire.
- Il n'y a aucun lien expérimentalement démontré de causalité directe entre cholestérol et athérome.
- À 50 ans, les lésions sont constituées. Régime et statines n'y peuvent à peu près plus rien.
- C'est dans l'enfance, et avant 50 ans, qu'il faut appliquer des régimes caloriquement raisonnables, sans excès de graisse animale, de beurre et d'acide gras saturés, mais des régimes à base de poisson et d'huile et margarine végétales, riches en acide gras polyinsaturés.
- Les statines peuvent être utilisées, mais sans preuve, au bénéfice du doute et dans l'intérêt des malades, que si le cholestérol est ≥ à 3 g par litre

"Ces plaques, parfois en partie calcifiées, durcissent les parois artérielles, normalement souples et élastiques (...) À des degrés divers, elles sont présentes chez tous les sujets, minimes, parfois monstrueuses. Elles apparaissent très tôt, dans l'aorte dès l'âge de 10 ans, et entre 20 et 30 ans, dans les artères coronaires et, peu après, dans les artères cérébrales. L'athérome est une maladie précoce, qui tue tardivement après 50 ans d'évolution. Le traiter tard est un non-sens"

"Les lésions inflammatoires chargées de graisse de l'athérome suggèrent trois causes : les graisses, l'inflammation ou les deux, les graisses créant ou amplifiant l'inflammation, ou l'inflammation se nourrissant et se tatouant de graisses"
"La richesse des plaques en graisses, surtout triglycérides, phospholipides, acides gras et plus marginalement cholestérol estérifié formé de 50 % d'acides gras, a si fortement frappé les esprits que les graisses du sang ont été aussitôt considérées comme leur cause première, et dès que le cholestérol a pu être dosé (1936), il a été désigné comme le coupable numéro un. Un dogme intangible était né"
"Tout devait donc être tenté pour le réduire, et aujourd'hui, ne pas prescrire de statines aux plus de 50 ans à risque d'accidents cardio-vasculaires est considéré comme une quasi-faute professionnelle"
"Pourtant, cliniquement, aucun régime hypocholestérolémiant n'a jamais diminué le nombre des accidents cardio-vasculaires, ni réduit sensiblement le volume des plaques d'athérome"
"Parce que ces régimes sont appliqués trop tard, après 50 ou 60 ans, quand le mal est fait"

"Dans les années 1980-90, révolution paradigmatique à 180°, le cholestérol et les autres graisses ne sont plus la cause directe de l'athérome, mais seulement un marqueur, un tatouage, un phénomène second, seulement susceptible et sans certitude, d'aggraver les lésions"
"Beaucoup de questions restent néanmoins controversées, et il est aujourd'hui impossible de donner une description simple exacte de la façon dont se constituent sur 10, 20, 50 ans, les plaques d'athérome"
"Finalement, les plaques ne sont que des cicatrices, construites comme les cicatrices"

"Plusieurs questions restent aujourd'hui sans réponse. Pourquoi ces lésions initiales et quel rôle jouent exactement les cristaux de cholestérol, le cholestérol estérifié, les LDL ou des LDL éventuellement oxydées par les cellules inflammatoires ?"
"Si ces graisses sont réellement impliquées, quelles sont celles d'entre elles qui seraient toxiques ?"
"Finalement, après 10 à 30 ans d'évolution ou plus, les plaques se calcifient, se fissurent, saignent et se rompent, migrent en aval avec le flux de sang sous forme d'embolie, et surtout thrombosent localement les artères, entraînant infarctus du myocarde et AVC"

"Aucune molécule n'est aussi totalement dépourvue de spécificité que la CRP, qui figure désormais sur presque tous les bilans biologiques standard imposés à grands frais aux patients pour tout et n'importe quoi, car elle n'apporte aucune information utile, puisqu'elle augmente dans toutes les pathologies infectieuses, tumorales, inflammatoires et auto-immunes, avec une capacité à informer à peu près nulle"
"La CRP n'en est pas moins aujourd'hui intégrée au suivi de tous les essais concernant les statines, et conseillée pour le suivi de tous les patients sous statines dans le monde, lui ouvrant un marché qui a majoré encore le coût de ces traitements"

"L'athérome, par les thromboses qu'il provoque, est la cause première des infarctus du myocarde et des AVC. Pas d'infarctus ni d'AVC sans athérome. Mais le déclenchement de ces accidents est à tout moment favorisé par trois facteurs majeurs : l'hypertension artérielle, le diabète et le tabagisme"
"La prévention de ces accidents repose beaucoup plus sur les traitements hypotenseurs et antidiabétiques et la lutte contre le tabagisme, qui sont des traitements d'efficacité, infiniment plus grande que les statines, qui n'ont, comme on le verra plus bas, aucune efficacité sur l'athérome"

"Une étude, dite de Lyon, de Michel de Lorgeril, en 1994, portant sur 600 sujets à risque cardio-vasculaire, suivi 2,2 ans et comparant les effets du régime méditerranéen avec oméga-3, et ceux du régime lyonnais bien gras, apporte des résultats encourageants (...) Il est difficile de ne pas tenir compte de l'étude de Lyon, particulièrement rigoureuse et méthodologiquement inattaquable"
"L'obsession du cholestérol et le poids de l'industrie, seule capable de financer de grands essais, ont d'une certaine façon bloqué les recherches, et cela est d'autant moins acceptable que les mortalités cardiaques les plus basses du monde sont observées chez les Inuits, en Crète et au Japon, dont les régimes sont précisément riches en acides gras insaturés"

"La maladie artérielle commence à 30 ans, s'aggrave lentement toute la vie, les lésions sont à peu près irréversibles. Après 60 ans, les jeux sont faits et aucun régime ne peut plus rien y changer"


Infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux (AVC)


"Au total, 300 infarctus du myocarde par an avant 40 ans, 2000 ou 3000 avant 50 ans"
"L'infarctus du myocarde est une maladie de la vieillesse. Près de 90 % des infarctus surviennent après 65 ans, donc 50 % après 80 ans, l'âge moyen de la mort en France"
"Priorité humaine majeure, mais pas la plus prégnante des priorités de santé publique. D'autres priorités sont plus importantes, celles des maladies qui invalident des dizaines d'années où toute la vie ou qui tuent beaucoup plus tôt, beaucoup plus de gens"
"Reste que, chaque année, 15000 Français meurent prématurément (...) Tout doit être donc fait pour prévenir les infarctus du myocarde. À condition que les traitements fassent preuve d'efficacité"

"Le muscle cardiaque – ou myocarde – est irrigué par deux artères, dites artères du cœur ou coronaires, issues de l'aorte"
"Les plaques d'athérome entraînent un ou plusieurs rétrécissements (ou sténoses) des artères coronaires, qui créent une « insuffisance coronarienne » avec manque d'oxygène pour le cœur et le cerveau (appelé « ischémie ») et une insuffisance cardiaque gauche"
"Un jour, une nuit, au repos ou à l'effort, une plaque se fissure, un caillou se forme qui obstrue l'artère. Privé de sang dans le segment concerné, le muscle cardiaque meurt. On dit qu'il se « nécrose », et c'est l'infarctus ou nécrose, du myocarde ou du cerveau (AVC, accident vasculaire cérébral)"
"L'infarctus du myocarde est rarement silencieux. Il se traduit par une douleur oppressive, constrictive, largement étendue derrière le sternum, minime et sournoise ou brutale et écrasante, irradiant dans l'épaule, le bras, le poignet gauches, plus que droits, rarement transfixiante dans le dos, mais souvent aussi, trompeuse, prise pour des douleurs gastriques, coliques ou œsophagiennes, source de beaucoup de retards et d'erreurs diagnostiques"
"Derrière le mot d'infarctus se cachent des situations de gravités bien différentes"

"Le cholestérol n'y joue, on l'a vu et le reverra, qu'un rôle assez marginal"
"La grande étude PSC confirme le risque d'infarctus du myocarde et d'AVC dans l'hypertension artérielle et plus encore avec l'âge"
"Le tabagisme actif est un autre facteur majeur par des mécanismes mal expliqués (...) La proportion de fumeurs pour les 90.000 coronariens que nous avons analysés est au moins le double de celle dans la population générale"

"La létalité est la mort dans les premières heures ou jours (...) La létalité dépend de la précocité du traitement"
"Ces traitements comportent, selon le cas, la thrombolyse médicamenteuse (...) la pose immédiate ou non d'un ou plusieurs stents (...) et éventuellement, la réalisation ou la programmation d'un pontage par greffe vasculaire"
"L'essentiel de la diminution de mortalité coronarienne revient à la réduction marquée du tabagisme, au traitement de l'hypertension et de l'insuffisance cardiaque gauche et des maladies coronaires elles-mêmes, et surtout aux antiagrégants, aux bêtabloquants, aux prils et à l'angioplastie, au stents et aux pontages"
"La mortalité coronaire, et plus généralement cardio-vasculaire, est tardive : la médiane de vie des coronariens est aujourd'hui de 80 ans, c'est-à-dire que la moitié des décès se produit après 80 ans, contre par exemple 72 ans, 8 ans plus tôt pour les cancers"
"Les maladies artérielles sont donc des maladies de la vieillesse. Elles sont la vieillesse elle-même, et les éradiquer n'allongera que de quelques mois la durée de vie de la population"


Le cholestérol : aucun rôle dans l'infarctus et les AVC


"Nous sommes là au cœur d'un des débats les plus violents qu'ait connu la médecine"
"Sur quoi reposent leurs convictions ? Leur foi ? Sur les données anatomiques et quelques études expérimentales animales et surtout sur des études épidémiologiques (...) Cinq ou six enquêtes sont réellement informatives (...) Aucune de ces enquêtes ne démontre de lien entre mortalité cardiaque et cholestérol, jusqu'à 2,7 g/l"
"Au-delà de 2,6 à 2,8 g/l, la mortalité augmente faiblement avec le cholestérol. Mais corrélation n'est pas causalité, et peut être tout autant coïncidence liée au hasard ou concomitance, les deux grandeurs relevant d'une même cause"

Les études FRAMINGHAM et WOLFSON
"Concernant le cholestérol, les premiers résultats tombent au bout de six ans (...) Il n'y a qu'un lien très faible entre cholestérol et maladies artérielles (...) Cette constatation, en contradiction avec le dogme, sera effacée de la publication"
"Une autre étude conclut, elle aussi, à l'absence de tout lien entre cholestérol et maladies artérielles. Personne n'en parlera jamais"
"Cela n'empêchera pas que, bien des années plus tard, ne soit publié l'index de Framingham, prédictif des risques cardio-vasculaires à 10 ans (...) sans en apporter la preuve. L'index fut cependant adopté les yeux fermés"
"L'enquête du Wolfson Institute est beaucoup plus récente (...) Elle est menée dans 12 pays (...) En dépit de ces énormes différences de mortalité coronaire, les taux de cholestérol étaient quasi identiques, de 2,3 +/- 0,1 dans tous les pays (...) L'enquête conclut donc à l'absence de lien entre cholestérol et mortalité par insuffisance coronaire. Et de trois"

L'enquête des 7 pays
"La première très grande enquête internationale est celle des « 7 pays » (...) Menée de 1970 à 1985, elle est toujours citée aujourd'hui comme une référence absolue. Elle eut un immense succès, car elle rétablissait le dogme en affirmant sans ambiguïté la responsabilité majeure du cholestérol (et des acides gras saturés) dans la mortalité cardio-vasculaire"
"En mélangeant 7 pays, en les traitant comme un seul, elle globalise les résultats sans tenir compte des énormes différences de cholestérol et de mortalité entre eux (...) Il est donc clair que ce sont les modes de vie des pays, non le cholestérol, qui font l'essentiel des différences"

L'enquête PSC du CTSU
"La troisième et gigantesque enquête est en réalité la méta-analyse de 61 études déjà publiées, menées dans 21 pays (...) La durée du suivi varie d'une étude à l'autre, ce qui a conduit, comme dans toute méta-analyse, à quelques acrobaties statistiques pour ajuster les résultats"
"La régression logarithmique de la PSC (...), chef-d'oeuvre de R. Peto, financé par MSD (lovastatine, simvastatine), falsifie les résultats"
"Ce qui frappe dans l'enquête PSC, c'est surtout l'ampleur des manipulations statistiques. L'enquête a été menée par le CTSU d'Oxford (...) une officine financée un peu sur des fonds publics, mais surtout à la fois par les grandes firmes anglaises, telles que Glaxo, ou Astra-Zeneca et contractuellement, par MSD (Merck Sharp and Dohme)"
"Pourtant, ici, pas de conflit d'intérêt au sens classique (...) Non, il y a seulement des salaires versés par le CTSU… Lui-même financé par l'industrie. Une sorte de blanchiment"
"Il s'agissait d'étendre les indications des statines à toute la population (...) Pour y parvenir, l'idée de base est simple, simpliste même. Il suffit de fabriquer des droites à partir de courbes expérimentales. Cela s'appelle « la régression linéaire logarithmique » (...) Dès lors, miracle ! À tous les âges, la mortalité cardiaque croît linéairement avec le cholestérol, dès les valeurs les plus basses"
"Le CTSU a décidé, de façon totalement arbitraire, d'écarter un tiers des valeurs, celles qui s'éloignent trop de la moyenne des enquêtes (...) accroissant ainsi les effets du cholestérol. Il s'agit bien d'illusionnisme"
"Cette enquête fallacieuse a désormais force de loi, citée à chaque instant, à toutes les lignes des rapports et articles"
"C'est que, pour dénoncer, il faut d'abord douter, ensuite lire et troisièmement comprendre les manipulations perverses du CTSU. Nous n'avons jamais lu un travail de statistiques médicales aussi tortueux, présenté de façon aussi obscure, pratiquement inaccessible aux non-statisticiens. Admirable"

"Conclusion : aucune étude n'a montré de lien fort entre cholestérol et mortalité cardiaque, au moins en dessous de 2,6 g/l. Au-delà, il y a peut-être un lien tenu et sans commune mesure avec l'importance des effets de l'hypertension artérielle, du diabète et du tabac"
"Rien, épidémiologiquement, ne justifie donc l'usage des statines, qui ne peuvent, à notre sens, être prescrites, au bénéfice du doute, qu'au-delà de 2,9 g/l, ce qui concerne certainement moins de 200 000 personnes sur les 4,5 millions soumises actuellement en France aux statines"

ACHETER LE LIVRE

Les statines : histoire mirobolante et casse du siècle


Écoutons quelques-uns de ces soldats des statines, tous convaincus et intègres, sans le moindre lien avec les firmes qui les produisent, par pure ignorance :
- « Le consensus scientifique sur les statines (quasi consensus, oui, scientifique, non) n'est pas fondé sur des idées vagues et mercantiles (?), mais sur des milliers (les aurait-il lues ?) d'études reproductibles » (Non, reproduites, à l'identique, et dont on verra plus bas, après que nous les avons disséquées, qu'elles ne montrent que des effets minuscules, ou même aucun sur les complications cardio-vasculaires)
- « Des études que l'industrie pharmaceutique a financées sur des milliers de patients ». (Plus l'évaluation d'un médicament nécessite de malade, moins il est efficace), « Des essais qui établissent sans aucun doute possible (?) l'efficacité des statines. » (Ils démontrent l'inverse. Clairement, il ne les a même pas lus. S'il avait fait, il est trop intelligent pour n'en pas voir les limites. Inutile. Il croit, donc il sait).
- « Tous les traités de cardiologie et les journaux spécialisés le confirment. » (Les traités ne sont que les dépositaires des idées tenues pour vraies, à l'instant où ils sont publiés, et ne confirment scientifiquement rien du tout).

"Sur quoi reposent de telles convictions ? D'abord sur la cinquantaine d'essais cliniques que nous analyserons et qui ne démontrent rien, comme vous le verrez, sinon 99,8 % d'échecs, ce qui n'empêche pas les auteurs de conclure, toujours dans la droite ligne du dogme, que, bien que les différences observées ne soit pas significatives, elle ne contredisent pas l'utilité du traitement par les statines. Les bras vous en tombent"

"Mais, pour établir le dogme, arrivent les méta-analyses du CTTC, diligenté et financé par l'industrie. Des merveilles de désinformation. Le CTTC est une officine privée, filiale d'une autre, le CTSU"
"Le CTSU s'est en effet vu donné pour mission, par l'industrie, la promotion des statines. Il a pour cela regroupé les résultats de nombreux essais cliniques antérieures et les a en effet « métamorphosés », cuisinés à sa façon, sur-mesure, pour aboutir aux résultats voulus. Et nous voici ainsi avec trois méta-analyses"
"C'est encore mieux que MSD, Pfizer, BMS, Astra-Zeneca et autres n'espéraient. Ils n'ont pas financé le CTSU pour rien :
- Conclusion de la première méta-analyse : il faut traiter quel que soit le niveau de cholestérol ou des LDL.
- La deuxième méta-analyse du CTSU conclut qu'il faut traiter par les statines tous les diabétiques à risque suffisant d'accident vasculaire.
- La troisième méta-analyse du CTSU (...) Il faut désormais doubler, voire tripler les doses de statines"

"Devant ce tsunami, quelques-uns ont gardé la tête froide, car les statines n'ont rien changé en 15 ans à la mortalité cardio-vasculaire"
"Les premiers à réagir en France, le Pr Marian Apfelbaum, dès 1997 (...) Et, magnifique de lucidité et de courage, Michel de Lorgeril, directeur de recherche au CNRS à Grenoble, cardiologue"
"Qu'attend notre Société française de cardiologie, 20 ans après l'introduction des statines sur le marché, pour faire le point, prendre le virage en souplesse, préciser les conditions de leur utilisation, et sauver son honneur, au moins scientifique ?"

"Il n'y a aucun exemple de grand médicament qui a nécessité autant d'efforts pour s'imposer : 50 grands essais de 1994 à 2012. Il n'en a pas fallu le dixième pour que s'imposent les grandes molécules, antibiotiques, antihypertenseurs, diurétiques"
"S'il a fallu tant de patients, de 1000 à 20 000 par essai, c'est évidemment que la différence entre statines et placebo était minuscule, si tant est qu'elle existe, et qu'il fallait atteindre une puissance statistique suffisante pour déceler l'indécelable"


Évaluation des statines


"Une fois de plus, l'industrie a privilégié, non pas les grands problèmes de santé publique, non résolus, des pays occidentaux et a fortiori du tiers-monde, mais les grands marchés qui rapportent immédiatement, ceux des pays riches, des maladies fréquentes, chroniques, qu'on traite longtemps, et surtout les traitements préventifs donnés pour des dizaines d'années, à des gens parfaitement sains, pour les préserver d'accidents que l'immense majorité d'entre eux n'aurait jamais faits"

"La première étape était ici de démontrer que les statines, non seulement réduisent le cholestérol et les LDL, ce qui a été très vite établi, mais surtout qu'elles réduisaient d'autant la fréquence des attaques cardiaques et des AVC"
"La difficulté était la rareté relative et le caractère très tardif de ces complications, dont l'immense majorité ne se manifeste qu'après 75 ans. Il fallait donc mettre sur pied de très longs essais et y faire participer des milliers de sujets (...) Mais appliquer le principe de précaution à des dangers rares et évaluer des actions préventives à long terme sont presque aussi difficiles que lire l'avenir dans les boules de cristal."

"Son problème n'était pas d'évaluer objectivement et scientifiquement l'impact clinique réel des statines, mais de conforter le dogme du danger du cholestérol et donc de l'efficacité des anti-cholestérol"
"Pour réussir, il allait falloir biaiser, biseauter, falsifier les essais à tous les niveaux (...) Et cela va être fait avec une telle maestria, que les lecteurs peu attentifs et convaincus d'avance n'y verront que du feu, puisque les essais leur diront exactement ce qu'ils croient et aiment croire, et qui font que très vite, les essais ne viseront même plus à démontrer l'effet des statines, devenu un dogme, mais à tenter d'en augmenter les doses et d'en étendre les indications"
"Habitués, comme pas mal d'autres, mais visiblement peu de cardiologues et de diabétologues, à la lecture et l'analyse des essais cliniques, nous affirmons que jamais, dans aucune pathologie, dans aucun type d'essai, nous n'avons observé une telle cacophonie, une telle prolifération de critères d'évaluation, multipliés de façon à obtenir le plus grand nombre possible d'accidents (...) Il s'agit d'une véritable opération de maquillage"

"Ces 20 dernières années, des associations de malades ou le gouvernement fédéral américain ont intenté 22 procès à l'industrie pharmaceutique internationale, où elle a été contrainte d'ouvrir ses dossiers secrets et de dévoiler ses résultats bruts et, 22 fois sur 22, la preuve a été apportée de la falsification des résultats, de la mise à l'écart de ceux qui gênent, de « l'embellissement » de ceux qui peuvent lui être utiles, du refus de publier les études négatives et, 22 fois sur 22, l'industrie a été lourdement condamnée"

"Pour parvenir à manipuler à ce point les données objectives, les données brutes, il fallait pour l'industrie pharmaceutique, s'assurer, moyennant finances, l'étroite coopération des médecins « gestionnaires » de l'essai et des rédacteurs du rapport final et des articles publiés ensuite"
"Seuls quelques journaux ont conservé leur indépendance de jugement"
"Nous avons donc soigneusement examiné les liens d'intérêt entre les signataires et l'industrie pharmaceutique (...) Aucun des essais sponsorisés par l'industrie (42 sur 46) n'apparaît comme indépendant"

"Ces traitements arrivent trop tard, quand l'athérome est déjà constitué. C'est avant qu'il faudrait réduire le cholestérol s'il était responsable des accidents cardio-vasculaires, ou les acides gras saturés qui le sont probablement, et le faire précocément tout le long de la vie"

La quintuple imposture des publications scientifiques
"Tous les biais, omissions et falsifications que nous avons signalés, ne sont pourtant que le premier étage de la fusée qui doit percuter les grands marchés"
- "Le sommaire de 20 lignes est souvent loin de ce que dit l'article lui-même. Il sélectionne et présente sous les couleurs les plus favorables et les plus susceptibles de convaincre une partie seulement des informations"
- "À la fin du sommaire, viennent les « conclusions », en 2 à 6 lignes, toujours « optimisées » et parfois en contradiction frontale avec le sommaire, lui-même assez éloigné de la teneur de l'article"
- "Après les conclusions, il y a le titre de l'article, plus favorable encore à l'usage le plus large des statines, aux doses les plus élevées. Jamais on n'y parle d'échecs, même en cas d'échec complet"
- "Il y a encore les noms donnés à l'essai qui, si négatif qu'il soit, est baptisé, avant même que les résultats ne soit connus, MIRACL, IDEAL, ILLUMINATE, REGRESS, REVERSAL, etc !"
- "Il y a enfin l'ultime étape journalistique, « l'éditorial » que les journaux consacrent aux grands essais thérapeutiques, éditorial le plus souvent confié à des leaders d'opinion imposés aux journaux par l'industrie pharmaceutique, qui embellissent encore les résultats"

"Les médecins, et plus particulièrement ici les cardiologues, ne lisent pas les articles trop longs, difficiles et en anglais, ils sont convaincus d'avance de l'efficacité des statines qu'on leur serine à longueur d'année"
"Bien des cardiologues ne sont pas dupes, mais laissent courir, parce qu'ils sont occupés ailleurs, à prendre en charge de vrais malades, souvent très lourds"
"Mais après l'écrit, voilà l'oral, les congrès annuels financés par l'industrie, des sociétés de cardiologie du monde entier financées par l'industrie, où des leaders d'opinion financés par les firmes viennent répandre la bonne parole (...) Réduisant des évaluations qui devraient être scientifiques et discutées à un simple bouche-à-oreille, de telle sorte que les cardiologues de tous les pays se nourrissent finalement de simples échos"
"L'histoire de la médecine fourmille de ces erreurs, qui ont parfois la vie longue"
"On n'a jamais vu une telle collision entre une erreur initiale de la pensée médicale, sincère et compréhensible à l'époque, suivie d'une telle exploitation industrielle de cette erreur par les grandes firmes pharmaceutiques, facilitée par une si naïve conviction des médecins"

"Le vent tourne, parce que toutes les statines vont être maintenant génériquées, ne rapporteront plus rien à l'industrie (...) Se pointent les anticorps monoclonaux anti-PSCK9 (...) « Les autres anti-cholestérol de demain » (...) À 50 € par jour, il suffira de traiter 50 fois moins de malades pour gagner autant. Sanofi-Regeneron, Pfizer ont déjà publié les premiers essais de phase I et II. Roche arrive, Amgen est parti, etc. Nouveau jackpot ?"


Analyse des essais cliniques : 10% de succès minuscules, 90% d'échecs 


"Nous avons analysé 46 essais prospectifs, randomisés, comparatifs contre placebo ou doses différentes, en double aveugle, 33 essais cliniques et 13 essais coronarographiques ou ultrasoniques, portant sur 230 256 patients, soit l'analyse la plus vaste de la littérature" 
"Nous verrons ces essais ici selon leurs réponses aux 4 critères d'efficacité des statines sur la mortalité cardiaque, les AVC, les complications cardio-vasculaires majeures et les complications non majeures"
"Enfin, nous analyserons le coût des traitements et nous terminerons par le cas particulier de la prévention primaire et de l'essai JUPITER"
"Notre seule intervention personnelle s'est bornée à faire ce que les auteurs des articles sur les statines auraient dû faire s'ils avaient eu le souci de la vérité, c'est-à-dire de présenter les résultats, non seulement, comme ils le font, en terme d'efficacité relative, toujours favorable aux statines, mais en terme d'efficacité absolue, rapportée au nombre de cas traités, et d'en déduire le coût des traitements pour éviter un accident cardiaque, et de comptabiliser le nombre des traitements inutiles et de l'exprimer en pourcentage de traitement inutiles"
"C'est ainsi qu'on parvient à ce paradoxe apparent de 0 à 25 % de succès en terme d'efficacité relative des accidents cardiaques (10 % en moyenne) et de 99,6 % d'échecs des traitements"

Premier critère : la mortalité cardio-vasculaire
"3 ou 4 essais cliniques sur 31 seulement donnent un résultat positif… 10 % à 14 % ! (...) Les résultats médiocres des essais cliniques sur la mortalité cardiaque sont donc bien au-dessus de la réalité épidémiologique. Les essais ont donc nécessairement été « embellis » ou falsifiés"

Deuxième critère d'évaluation : les AVC
"2 essais cliniques positifs sur 5 en prévention primaire (...) impliquant de traiter 625 patients par an pour éviter un seul AVC, soit 99,84 % de traitement inutiles"

Troisième critère : les complications cardio-vasculaires majeures
"Sur 22 essais exploitables (...) Impliquant de traiter 170 malades par an pour écarter une seule complications cardio-vasculaire majeure, soit 99,41 % de traitements inutiles"

Quatrième critères : les accidents cardio-vasculaires non majeurs
"Là encore, 99,41 à 99,60 % de traitements inefficaces"

"Les essais « positifs » n'apportent que des réductions minuscules de la fréquence des accidents, et le nombre de malades à traiter un an pour les éviter ou les retarder un an, va, selon les cas, de 100 à 1000, ce qui, dit brutalement, signifie que les statines sont en échec dans bien plus de 99 % des cas traités !"
"Si les statines, qui sont des traitements préventifs, étaient des vaccins, croit-on qu'elles seraient autorisées avec des taux de protection aussi faibles ?"


L'effet nul des statines sur l'athérome artériel 


"Si vous avez aimé les falsifications des essais cliniques, vous allez adorer celles des études sur les effets des statines sur les plaques d'athérome, coronaires ou carotidiennes"
"Dans leurs titres et leurs conclusions, les auteurs proclament 12 fois sur 13 l'efficacité des statines sur les lésions anatomiques de l'athérome… Mais, dans un quart des cas, ces effets ne sont pas significatifs et, dans TOUS les cas, les résultats sont minuscules, changeant de 10 microns des plaques de 2000 microns ou des diamètres artériels de 1500 microns, déjà réduits de 60 % par la maladie, soit 2 % de récupération, soit RIEN"

"Mais rien de tout cela ne résiste à l'examen, et pour trois raisons :
- Le rôle direct des plaques dans les infarctus du myocarde et les AVC est très contesté.
- Les effets infra-nanoscules, picoscules même des statines dans ces essais.
- Manipulations statistiques destinées à faire croire à des effets significatifs…"

"Ces études confirment une fois de plus que les accidents cardio-vasculaires aigus sont liés à un accident de thrombose aiguë sur des plaques fissurées, pas nécessairement volumineuses, ni en expansion, et moins encore à une réduction des lumières artérielles, comme beaucoup le savent et le disent, en particulier M. de Lorgeril. La prévention des accidents, c'est l'aspirine ou les anticoagulants oraux, pas les statines"


Complications des statines 


"Elles sont très exceptionnellement graves, rarement sérieuses, et elles ne contraignent à interrompre le traitement que dans 5 à 10 % des cas, ce qui est certes peu fréquent, mais tout de même 10 fois plus que ne l'est l'efficacité des statines dans la prévention des accidents cardio-vasculaires, qui est au mieux d'un accident évité par an pour 200 malades traités (0,5 %)"
"Les mécanismes des complications relèvent directement de la physiologie du cholestérol et sont favorisées par certaines actions médicamenteuses"
"De nombreux médicaments entrent en compétition avec les statines, dont ils retardent la dégradation et augmentent ainsi les concentrations et la durée d'action, accroissant le risque de complications"
"Les complications les plus fréquentes et potentiellement graves sont musculaires, hépatiques, après quoi viennent les accidents cardiaques et les diabètes induits par les statines, et enfin, une série de complications infiniment diverses, rarement graves, de fréquence mal recensée, dermatologiques, neurologiques, psychiatriques, sexuelles et pulmonaires"

"Les firmes tendent à stopper les traitements à la moindre alerte, pour donner l'image la plus rassurante possible de leur molécule"

Complications musculaires
"Trois degrés : myalgies ou douleurs musculaires tendineuses, myopathie biologique confirmée par l'élévation de la CPK sanguine et rhabdomyolyses (...) qui sont des ruptures des membranes des cellules musculaires parfois massives avec hémorragie"
"Les douleurs musculaires sont devenues la marque des essais sur les statines (...) Ces douleurs sont donc beaucoup plus fréquentes que ne le disent les essais cliniques, car il suffit d'interroger les patients"
"On n'en est que plus surpris de constater que le Crestor n'a cessé d'être de plus en plus prescrit et que, aujourd'hui, il est à la fois la molécule la plus chère, et celle qui comporte le plus de risques"

Diabètes induits par les statines
"Il apparaît, en effet, environ 3 % de nouveaux diabètes par an au cours des essais cliniques (...) Si on applique ces données aux 24 millions d'Américains traités, et si on extrapole aux 15 dernières années de traitement par les statines, ce sont 350 000 diabètes de plus qui seraient potentiellement dûs aux statines"
"Si cette extrapolation est confirmée, les statines apparaissent comme un des facteurs de la pandémie américaine de diabète apparue depuis 20 ans, avec la réserve que ces diabètes induits sont très mal définis : s'agit-il de simples dysglycémies, de pré-diabètes ou de diabètes évolutifs ?"
"Ces faits ne plaident pas pour la mise systématique des diabétiques à risque aux statines"

Complications cardiaques
"La fréquence des complications musculaires doit faire craindre des effets secondaires sur le muscle cardiaque"

Complications neuropsychiques
"Biologiquement, on sait que le cholestérol est une molécule cruciale pour les structures et le fonctionnement du système nerveux central, avec un cerveau qui représente à peine 2 % du poids du corps, mais concentre à lui seul 25 % du cholestérol, à une concentration 5 à 10 fois plus forte que les autres organes"
"On sait aussi que le cholestérol y joue, comme partout, un rôle essentiel dans la structuration des membranes neuronales et qu'il est un composant majeur des gaines de myéline qui protègent les axones"
"Il joue également un rôle important dans la stabilité des « rafts » des membranes cellulaires, qui supportent les récepteurs cérébraux des hormones corticoïdes, sexuelles et post-hypophysaires, et ceux des neuromédiateurs impliqués dans la régulation de tous les processus cérébraux, attention, mémoire, pensée…"
"On sait aussi que les statines, sauf la pravastatine, traversent la barrière hémo-méningée et pénètrent dans le tissu cérébral"

"Que sait-on aujourd'hui ? Peu de choses, mais suffisamment pour s'alarmer pour ces millions de patients à qui les statines n'apportent rien sur le plan de la prévention cardio-vasculaire et pourraient bien avoir un effet contraire à celui désiré"


Les autres anti-cholestérol d'hier et de demain 


"Depuis 40 ans, l'industrie pharmaceutique a fait du cholestérol, une molécule indispensable et innocente de tout ce dont on l'accuse, l'ennemi public n°1 des pays riches, ceux qui paient, ceux qui rapportent, et s'est ainsi ouvert de très loin le plus vaste marché de tous les temps"
"Elle ne lâchera pas, elle ne lâchera jamais, elle tentera par tous les moyens de promouvoir un tel marché et lancera de nouveaux anti-cholestérol pour remplacer les statines. Elle l'a déjà tenté plusieurs fois. Elle continuera, tant que les médecins ou les malades ne la contraindront pas à lâcher prise"

"Le cholestérol est sans danger, et il n'y a pas de bon et de mauvais cholestérol, mais l'industrie continue encore à marcher sur la tête"
"Pour arrêter cela, il faut absolument faire comprendre aux médecins et aux malades que le cholestérol n'est responsable d'aucune pathologie en dehors de l'hypercholestérolémie familiale, et refuser à l'industrie pharmaceutique toute nouvelle possibilité de fabriquer des médicaments très chers, pour tirer sur des cibles qui n'existent pas, en faisant semblant de lutter contre des pathologies graves"


Annexe statistique 


"Il faut un après-midi pour comprendre l'essentiel, un autre pour apprendre les principaux tests réellement utiles en médecine, une semaine pour être un médecin très expert et, disons, six mois pour être un statisticien professionnel et connaître toutes les ficelles et recettes de cuisine statistiques"
"Pour les essais cliniques, la statistique consiste soit à rechercher un lien, une corrélation entre deux évènements, cholestérol et mort cardiaque par exemple, soit à comparer deux (ou plusieurs) groupes traités et non traités, pour y rechercher une éventuelle différence et dire si cette différence est seulement due à un hasard malin ou si elle est liée au traitement utilisé (...) Si cette différence semble n'être pas dûe au hasard, on dit qu'elle est probablement significative"
"On s'est accordé pour accepter l'idée que « probablement » veut dire qu'on a moins de 5 % de chances de se tromper, que la probabilité de se tromper est inférieure à 5 %"

"Une différence entre les valeurs moyennes de deux groupes est significative si elle est au moins égale à la racine carrée du nombre de cas étudiés"
"Si l'effectif des groupes est de 100 patients, √n/n = 10%, et dans ce cas, si la différence entre les groupes traités et non traités est < 10%, par exemple 54 - 48 = 8%, elle peut relever du hasard et n'est donc pas significative"

"Pour déceler une différence d'efficacité entre un médicament peu actif comme les statines et les placebos, il faut faire entrer 10 000 patients dans les essais cliniques (...) Et voilà pourquoi les firmes financent d'énormes méta-analyses, ces salades mixtes qui regroupent 10, 15, 20 essais (...) Ce qui leur permet de détecter des différences super minuscules de √100.000/100.000, soit 0,3%..."
"Mais attention, à ce niveau, nous affirmons que les méthodes statistiques n'ont plus aucune fiabilité, tant elles sont appliquées à des populations profondément hétérogènes"
"Prétendre que les statines épargnent ou reculent un accident cardio-vasculaire sur 200 à 800 patients traités n'a rigoureusement aucun intérêt (...) L'important pour les malades, ce sont des différences de 10, 20, 50 % ou plus, pas des différences de 1 à 2 %, fussent-elles prétendument significatives"

"Des tests simples, test t, tables de probabilité, régressions linéaires (...) sont de plus en plus souvent remplacés, ou complétés par des méthodes non paramétriques, des régressions multiples (...) ce qui a comme conséquence : « Le nombre d'articles illisibles par les médecins non statisticiens et regorgeant de multiples basic statistical mistakes augmente de façon alarmante », des erreurs recensées dans de nombreux articles et livres"
"Et les journaux scientifiques acceptent de publier ça ! Et nos cardiologues l'avalent comme du sirop d'érable ! Il est malheureusement beaucoup d'autres exemples de manipulations et purs mensonges des statistiques"

ACHETER LE LIVRE
par Mathilde Béchet 21 sept., 2023
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (19,90 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 19 juil., 2023
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (15,70 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 20 janv., 2023
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (24 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 19 janv., 2023
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (18,90 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 02 janv., 2023
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (15 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 26 juil., 2022
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (19,90 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 15 mars, 2022
Un voyage atypique La « méthode Wim Hof », du nom du Hollandais qui l’a mise en place, est un ensemble de pratiques synergiques ayant pour but l’amélioration de la santé, du bien-être et des performances, grâce aux bienfaits combinés de la respiration, du calme mental et du froid . Poussée par une grande curiosité, et désireuse de mieux vivre cette méthode que je pratiquais alors maladroitement, je suis partie 5 jours dans le Cantal rejoindre une vingtaine d’inconnus, en compagnie desquels j’allais régulièrement m’immerger dans l’eau glacée, et respirer jusqu’à en pleurer. Voici mes retours très personnels sur ce stage qui m'a plus impactée que ce à quoi je m'attendais...
par Mathilde Béchet 03 mars, 2022
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (15 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 05 nov., 2021
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (9,95 €), en passant de préférence par vos libraires de quartier . ;-) Bonne lecture et bonne (re)découverte !
par Mathilde Béchet 07 juin, 2021
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large. Cette article ne prétend surtout pas remplacer la lecture du livre en question. Je vous invite vivement à vous le procurer ou à l'offrir (12,50 £) Les extraits en version originale accompagnent mes traductions. Bonne lecture et bonne (re)découverte !
Show More
Share by: