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VIDEO - Pierre DUFRAISSE (Vérisme TV)
Mathilde Béchet • janv. 11, 2021
PROTÉINES : Une nouvelle approche des neurosciences
Régulièrement, je partage avec vous les livres ou les vidéos qui m’ont apporté des informations intéressantes, utiles et/ou bousculantes concernant notre santé au sens large.
Ce résumé ne prétend surtout pas remplacer la vidéo en question.
Je vous invite à la regarder, ansi que les suivantes dans ma playlist Youtube, que j'ai voulue volontairement centrée sur la physiologie...
Bonne lecture et bonne (re)découverte !
Notes :
La biologie au service de la pensée positive !
Ahh, j'adore quand la science démontre (ou démonte !) nos vieilles croyances...
On peut désormais prouver biologiquement que nos pensées influent positivement ou négativement sur notre corps, selon le principe de réduction de l'écart somatique. En effet, logique et paresseux, notre système nerveux, ne voulant pas gaspiller d'énergie, cherche à calquer le ressenti de nos expériences vécues sur les prévisions que l'on s'en est fait juste avant...
En gros, lorsqu'on s'attend au pire, on risque bien de le ressentir comme tel.
Facile à dire, moins facile à faire
: il s'agirait maintenant de positiver nos anticipations autant que possible, afin de mettre notre organisme dans un état biologique satisfait et apaisé, favorisant la régénération cellulaire...
(J’ai volontairement paraphrasé ou transformé les tournures de phrases, dans le but de vous fournir un résumé agréable et rapide à lire. N’hésitez pas à consulter la vidéo originale - Pierre Dufraisse est un passionné qui part parfois dans plusieurs directions, j'espère avoir rendu un résumé assez clair d'un sujet plutôt complexe !)
Comment fait le corps pour fabriquer de nouvelles protéines, donc de nouveaux tissus ? Notre mental pourrait-il avoir un impact sur ce métabolisme ?
Ce qu'en disent les neurosciences
Le neuroscientifique anglais Karl FRISTON, très écouté, est en avance sur son temps.
Il propose le concept de FEP (Free Energy Principle) qui parle de l'énergie libérée, voire gaspillée.
Nous savons que dans la nature, certaines forces s'opposent.
- Certaines vont vers l'expansion, le désordre, la croissance, en consommant de l'énergie et en produisant de la chaleur (ce qui permet d'en mesurer les effets) : c'est l’entropie
(un principe de thermodynamique).
- D'autres forces vont vers le recentrage, la contenance : c'est la neg-entropie.
Un fœtus qui grandit est soumis à ces deux forces : "grandir, mais être contenu".
La vie veut contenir pour préserver, elle veut lutter contre le désordre.
Pour lutter contre l'entropie, contre la libération non-voulue d'énergie, le cerveau a la stratégie de réduire L'ERREUR SOMATIQUE.
Nous avons toujours cru que le cerveau ne faisait que réagir à des stimuli. Mais Friston nous dit qu'en amont de la réaction,
le système nerveux est toujours, inconsciemment, en train d'essayer de prévoir ce qu'il va se passer
: douleur, froid, émotion... Il en prévoit une certaine quantité.
Ex
: nous nous sommes tous déjà brûlés contre une surface chaude, et avons eu ce recul instinctif de précaution quelques instants plus tard... alors que la surface était redevenue froide.
Ex 2
: quelqu'un vous lance un objet qui paraît lourd. Votre corps se contracte pour se préparer à le recevoir. Or, lorsque vous réceptionnez l'objet léger, il s'ensuit une réaction de surprise, une réaction musculaire exagérée par rapport au poids réel de l'objet. C'est l'erreur somatique.
L'erreur somatique est la différence entre ce que le cerveau avait prévu et la réaction réelle face au fait.
C'est le gaspillage d'énergie.
C'est le fait que la réalité n'est pas tout à fait en accord avec ce qu'avait prévu votre cerveau.
Le système nerveux cherche à réduire, à éviter cette entropie, ce gaspillage d'énergie.
La réduction de l'écart somatique est un principe essentiel.
Comment réduire l'erreur somatique ?
Soit nous laissons passivement notre corps s'adapter à nos prévisions négatives, soit nous choisissons activement, de modifier notre prévision.
Analysons notre narration interne. Que ressentons-nous avant-même la survenue de l'évènement ? "Ça va faire mal" ? "Je n'ai pas envie d'y aller" ? "Je vais être nul" ?... Si c'est le cas, notre système nerveux fera en sorte que l'observation à venir, la façon de vivre l'expérience, colle à cette prévision !
Écrivons ces prévisions afin de les analyser plus tard, à la lumière de nos observations pendant l'évènement : "Pendant cet exercice, j'ai ressenti que..."
Plus notre prévision ou notre narration interne est négative ("J'aurais pu faire mieux"...), plus les observations vont être proches, selon le principe de réduction de l'écart somatique.
Mais si l'on se force à avoir une narration positive ("Fake it until you make it"), une belle posture fière avant l'évènement, l'observation, la façon de vivre l'évènement seront elles aussi plus positives.
C'est une étape-clé pour construire du muscle, métaboliser de nouvelles protéines. Du degré de cette erreur somatique va dépendre le passage en mode anabolique, la bascule vers le mode parasympathique, vers le repos et l'intégration. Si l'on reste sur le traumatisme de l'expérience négative, une lutte interne va se mettre en place, une angoisse, une dévalorisation. Pourquoi alors le corps dépenserait-il de l'énergie à construire des nouvelles protéines, alors que la volonté lui dicte le contraire ? Le but du corps est de limiter la perte d'énergie, limiter l'entropie, pour la préservation de la vie.
Ce qu'en dit la physiologie
Ce que vous mangez ne va pas se transformer immédiatement en muscle. Les protéines doivent être scindées en peptides, elles-mêmes scindées en petits morceaux, les acides aminés. Cela se passe dans la bouche, dans l'estomac, dans l'intestin grêle. Les acides aminés ainsi découpés peuvent passer dans le sang, jusqu'au foie qui va les stocker, avant qu'ils ne soient emmenés vers les sites de reconstruction. Cette fenêtre de reconstruction du corps, cette fenêtre anabolique peut durer jusqu'à 12 heures.
Avaler un shaker de protéines ou un gros repas protéiné juste après sa séance de sport dérive d'une vieille croyance, remise en question par les recherches récentes.
Parmi les protéines qui sont synthétisées chaque jour par notre corps, on évalue que 70-80 g viennent de la nourriture, et 300 g du corps lui-même, de par le recyclage des matières déjà présentes !
Les cellules musculaires ont leurs cellules satellites. Ces dernières s'activent et se multiplient lors du catabolisme, lors de l'utilisation des muscles. Elles demandent l'aide du foie pour l'apport en acides aminés. Ces derniers sont intégrés et permettent ensuite la construction de protéines (grossissement du muscle) pendant la phase anabolique
(= repos, intégration, sommeil, narration interne positive). Puis les cellules satellites et les protéines fusionnent, ce qui donne lieu à un grossissement du muscle.
C'est donc avant tout un grossissement des fibres existantes, plus qu'une création de nouvelles fibres musculaires (qui a lieu aussi), qui fait grossir le muscle.
L'hypertrophie musculaire est un terme utilisable pour toutes et tous, pas seulement les culturistes. Quel que soit votre genre ou votre âge, il est important d'entretenir votre musculature, avec ou sans résistance, avec ou sans poids. Les muscles sont notre plus gros organe, ils possèdent le plus grand nombre de récepteurs à l'insuline
et sont eux-mêmes producteurs
d'hormones, les pressions qu'il induisent sur les os permettent d'y faire entrer le calcium, assurent votre posture
(ce à quoi je dis : faux
! ;-) La nouvelle compréhension de la biomécanique que nous apporte ABC nous démontre que l'alignement du squelette est le premier garant d'une vraie bonne posture), ils sont le principal moteur de la circulation du sang
dans notre corps.
La vie sédentaire moderne nous fait risquer l'atrophie musculaire.
En cas de narration interne positive
pendant l'exercice (c'est "le bon catabolisme"), intervient la noradrénaline. C'est une neuro-hormone associée au contrôle du corps, à la concentration, à "la bonne lutte", par exemple lors d'une activité procurant de l'amusement, avec une bonne coordination, de laquelle nous ressortons avec une sensation de fierté, de force.
En cas de narration interne négative, lorsque nous endurons l'exercice, à contrecoeur, sans plaisir, intervient le cortisol. C'est une hormone anti-inflammatoire, qui convertit la noradrénaline en adrénaline
("hormone de la survie"), ce qui diminue la coordination, induit "la mauvaise lutte", sans contrôle. Ceci risque plutôt de créer un traumatisme.
En cas de grande erreur somatique, la reconstruction musculaire ne se fait pas bien.
L'anabolisme est la phase d'intégration, pendant laquelle sont libérées des hormones importantes de la reconstruction
: hormone de croissance, testostérone, etc. Elle a lieu pendant le repos ou le sommeil, lorsqu'il n'y a pas de stress et que les discours interne et externe sont positifs. Il est donc essentiel de tenir un carnet afin de savoir si nous optimisons notre phase anabolique par les mots que nous employons.
Si l'anabolisme se fait dans la joie, le plaisir et l'amour-propre, les muscles, les ongles, la peau, la barrière intestinale... vont pouvoir se régénérer.
Alors, analysons nos discours et la façon dont ils impactent le vécu de nos expériences : en mangeant, dans nos relations, lors de l'exposition au froid, pendant le sport... Et souvenons-nous que notre corps et notre système nerveux cherchent à calquer leurs réactions à l'évènement sur la représentation que l'on s'en est fait auparavant. ;-)
Retrouvez l'auteur :
Pierre Dufraisse, sa chaîne Vérisme TV, son programme de renforcement hormétique : chaîne Youtube
et site
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Un voyage atypique La « méthode Wim Hof », du nom du Hollandais qui l’a mise en place, est un ensemble de pratiques synergiques ayant pour but l’amélioration de la santé, du bien-être et des performances, grâce aux bienfaits combinés de la respiration, du calme mental et du froid . Poussée par une grande curiosité, et désireuse de mieux vivre cette méthode que je pratiquais alors maladroitement, je suis partie 5 jours dans le Cantal rejoindre une vingtaine d’inconnus, en compagnie desquels j’allais régulièrement m’immerger dans l’eau glacée, et respirer jusqu’à en pleurer. Voici mes retours très personnels sur ce stage qui m'a plus impactée que ce à quoi je m'attendais...
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